Nafura de Paul Heintz est éligible aux César 2025 dans la catégorie Court Métrage Documentaire, selon l’annonce faite par Hop Scotch cinéma.
« Entre rêve, labyrinthe et dystopie, Paul Heintz dresse une fresque nocturne sur Djeddah, la deuxième plus grande ville d’Arabie Saoudite. »
Il s’agit de trois femmes «anonymisés par des masques de lumière qui leur donnent des airs de lucioles, mêlant de façon indiscernable fiction et documentaire» affirme ainsi Olivia Cooper Hadjian, Critique pour les Cahiers du Cinéma.
Dans ce road movie nocturne, Paul Heintz poursuit son travail situé à la lisière du réel, attaché à creuser les imaginaires, leurs vertus parfois ambivalentes, pour mieux défaire le pouvoir coercitif dont ils sont aussi parfois l’instrument. Nous voici avec trois amies, un chaud soir d’hiver quelque part en Arabie Saoudite. Une ville, et au loin, une monumentale fontaine, considérée comme la fontaine la plus haute du monde.
De cette histoire d’eau et de fabrication des imaginaires urbains et politiques, dans un pays où chacun sait combien elle est un bien précieux, comme un symbole de richesse et de pouvoir, Paul Heintz en retourne les effets. Explorant littéralement l’envers de ce décor, le film offre un récit autre, menant d’une fable politique à son contrepoint en forme de dérive nocturne, et ouvre ainsi à une réflexion sur le pouvoir et les interdits.