Algérie: quatre ans de prison requis contre le journaliste Khaled Drareni

Un homme attend devant le tribunal de Sidi Mohamed dans la capitale algérienne Alger où le procès du journaliste détenu Khaled Drareni a débuté, le 3 août 2020. (Ryad KRAMDI/AFP)
Un homme attend devant le tribunal de Sidi Mohamed dans la capitale algérienne Alger où le procès du journaliste détenu Khaled Drareni a débuté, le 3 août 2020. (Ryad KRAMDI/AFP)
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Publié le Lundi 03 août 2020

Algérie: quatre ans de prison requis contre le journaliste Khaled Drareni

  • Au cours de l'audience, Drerani a rejeté les accusations ; il est accusé « d'incitation à un attroupement non armé et d'atteinte à l'intégrité du territoire national » après avoir couvert une manifestation
  • « Il faut libérer Khaled Drareni, par fidélité aux idéaux de l'indépendance algérienne »

ALGER: Le parquet algérien a réclamé  quatre ans de prison ferme contre le journaliste indépendant Khaled Drareni, devenu un symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, et ses deux co-accusés, dont le procès s'est ouvert lundi à Alger.

Le procureur du tribunal de Sidi Mohamed a requis quatre ans ferme et une lourde amende à l'encontre des trois accusés, ainsi que la privation de leurs droits civiques, a-t-on appris de source judiciaire.

« Consternant et choquant! 4 ans de prison ferme requis par le procureur de la République contre notre correspondant en #Algérie », a protesté Reporters sans frontières (RSF) dans un tweet.

« @khaleddrareni n'a fait qu'exercer son droit à l'information. @RSF_inter appelle à son acquittement immédiat ». 

Âgé de 40 ans, M. Drareni dirige le site d'information en ligne Casbah Tribune et travaille comme correspondant en Algérie de la chaîne de télévision française Tv5Monde et de RSF. 

Il est accusé « d'incitation à un attroupement non armé et d'atteinte à l'intégrité du territoire national » après avoir couvert le 7 mars à Alger une manifestation du « Hirak », le soulèvement populaire qui a secoué l'Algérie pendant plus d'un an jusqu'à sa suspension il y a quelques mois en raison de l'épidémie de Covid-19. 

Le journaliste est jugé par visio-conférence depuis le centre pénitentiaire de Kolea, près d'Alger, où il a été placé en détention préventive le 29 mars.

Au cours de l'audience, il a rejeté les accusations, assurant n'avoir fait que son « travail en tant que journaliste indépendant », selon un reporter sur place.

M. Drareni est jugé en compagnie de deux figures du « Hirak », Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, également arrêtés le 7 mars à Alger, qui eux étaient présents dans la salle du tribunal. 

Sous le coup des mêmes charges, ces deux derniers ont bénéficié le 2 juillet d'une remise en liberté provisoire, alors que M. Drareni avait été maintenu en prison.

« Nous sommes optimistes quant à la libération provisoire de Khaled. Les avocats vont demander sa sortie de prison et le report du procès à septembre », a déclaré à l'AFP M. Benlarbi avant l'audience.

Tous les procès sont censés se dérouler à huis clos en raison de la pandémie de Covid-19.

Plusieurs ONG de défense des droits humains et de la liberté de la presse, algériennes et internationales, ont exhorté ces derniers mois les autorités à libérer Khaled Drareni et à mettre fin au « harcèlement ciblé des médias indépendants ».

RSF, qui mène une campagne internationale en sa faveur, a appelé lundi à l'abandon de toutes les charges pesant contre lui.

« Il faut libérer Khaled Drareni, par fidélité aux idéaux de l'indépendance algérienne », avaient écrit Pierre Audin, fils du militant anticolonial Maurice Audin, et le secrétaire général de RSF Christophe Deloire, dans une tribune publiée jeudi par le quotidien Le Monde.

La justice algérienne a récemment multiplié les poursuites judiciaires et les condamnations de militants du « Hirak », d'opposants politiques, de journalistes et de blogueurs.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com