Un réseau pour le "développement économique des femmes unies" lancé à Washington

L'ambassadrice Kelley Currie lors d'un événement marquant le premier anniversaire de l'Initiative pour la prospérité du développement mondial des femmes dans la salle Franklin au département d'État le 12 février 2020 à Washington, DC. (Chip Somodevilla/Getty Images/AFP)
L'ambassadrice Kelley Currie lors d'un événement marquant le premier anniversaire de l'Initiative pour la prospérité du développement mondial des femmes dans la salle Franklin au département d'État le 12 février 2020 à Washington, DC. (Chip Somodevilla/Getty Images/AFP)
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Publié le Vendredi 15 janvier 2021

Un réseau pour le "développement économique des femmes unies" lancé à Washington

  • À la suite de la signature des accords d’Abraham en septembre 2020, les parties signataires se sont employées à instaurer dans toute la région une paix inclusive pour toutes et tous
  • Le Réseau pour le développement économique des femmes unies permettra de disposer d’une plate-forme pour établir des liens et une relation de confiance entre les femmes de chaque pays

WASHINGTON D.C. : Selon un communiqué du Bureau de la porte-parole du département d’État des États-Unis, des femmes dirigeantes et créatrices d’entreprise des États-Unis, de Bahreïn, du Maroc, d’Israël, des Émirats arabes unis, du Soudan, de l’Ouzbékistan et du Kosovo se sont réunies le 14 janvier pour le lancement virtuel du Réseau pour le développement économique des femmes unies (United Women’s Economic Development Network), organisé par l’ambassadrice des États-Unis pour les questions relatives aux femmes dans le monde, Kelley Currie, l’envoyé spécial pour la normalisation économique Aryeh Lightstone, et Charity Wallace, vice-présidente principale et directrice générale pour les questions relatives aux femmes dans le monde de la Société de financement du développement international des États-Unis.

À la suite de la signature des accords d’Abraham en septembre 2020, les parties signataires se sont employées à instaurer dans toute la région une paix inclusive pour toutes et tous, et à former de nouveaux partenariats économiques transnationaux. La promotion de l’autonomisation économique des femmes a pris une place d’une importance capitale dans cette perspective.

Le Réseau pour le développement économique des femmes unies permettra de disposer d’une plate-forme pour établir des liens et une relation de confiance entre les femmes de chaque pays, de sorte à approfondir la coopération régionale accrue promise par les accords d’Abraham et permettre aux femmes d’affaires et aux dirigeantes des pays des accords d’Abraham et d’autres pays aux vues similaires de bénéficier des avantages de la normalisation. Ce réseau favorisera également l’autonomisation économique et l’entrepreneuriat des femmes, un aspect majeur de la politique étrangère des États-Unis, conformément à l’Initiative de la Maison-Blanche pour le développement et la prospérité des femmes dans le monde (W-GDP).

« Les tendances sont positives »

L’envoyé spécial pour la normalisation économique, Aryeh Lightstone, a accueilli le groupe d’une quarantaine de femmes à l’événement, et souligné que dans le monde des affaires, on s’intéresse aux tendances et que les tendances sont positives s’agissant de l’autonomisation économique des femmes. Il a également noté que l’avenir des pays des accords d’Abraham est très prometteur et que l’entrepreneuriat féminin dans ces pays possède un potentiel illimité. Lightstone a conclu en déclarant que les dirigeantes présentes à l’événement aujourd’hui s’appuient directement sur les accords d’Abraham et les traduisent en avantages tangibles et durables pour tous les secteurs de la société.

Dans son allocution, l’ambassadrice itinérante pour les questions relatives aux femmes dans le monde, Kelley Currie, a félicité Marwa Al Mansouri, une créatrice d’entreprise émiratie et membre du conseil d’administration du comité de collaboration économique des Émirats arabes unis, et Netta Korin, cofondatrice de la plus grande société israélienne d’infrastructure de chaîne de blocs, Orbs, pour avoir fondé le réseau qui vient complémenter les objectifs américains dans le cadre de l’initiative W-GDP et contribuera à une paix durable dans la région. Le lancement du réseau intervient également après l’annonce la semaine dernière de l’initiative W-GDP 2X MENA de la DFC, lancée au Maroc par l’ambassadrice Currie et Mme Wallace, vice-présidente principale de la DFC.


Armes à Israël: les républicains tentent de forcer la main à Biden

Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
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  • Pour les républicains, Joe Biden n'a pas le droit d'interférer dans la manière dont Israël mène sa campagne militaire, qui a provoqué un désastre humanitaire à Gaza
  • Mais 16 démocrates se sont joints aux républicains pour adopter la proposition de loi, défiant le chef de l'Etat

WASHINGTON: La Chambre américaine des représentants, dominée par les républicains, a voté jeudi une mesure largement symbolique visant à forcer le président démocrate Joe Biden à mettre fin à sa suspension d'une livraison de bombes à Israël.

Cette suspension de la livraison d'une cargaison d'armes, composée de bombes de 2 000 livres (907 kg) et de 500 livres (226 kg), a été décidée au moment où Washington, premier soutien militaire d'Israël, s'oppose à une offensive d'ampleur des troupes israéliennes à Rafah.

La mesure votée jeudi n'a aucune chance de devenir loi. En théorie, elle empêcherait M. Biden de geler toute aide militaire à Israël approuvée par le Congrès.

"Le président et son administration doivent immédiatement faire marche arrière et se tenir aux côtés d'Israël", a déclaré Mike Johnson, chef républicain de la Chambre des représentants, dans un communiqué.


Biden s'efforce de remobiliser l'électorat afro-américain

Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington
  • La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020

WASHINGTON: A coup d'événements symboliques et d'interviews, Joe Biden, qui selon certains sondages serait en perte de vitesse auprès des Afro-Américains, s'efforce cette semaine de remobiliser cet électorat décisif.

Le président américain multiplie ainsi les hommages aux grandes luttes menées pour les droits civiques aux Etats-Unis.

Jeudi, le démocrate de 81 ans, qui va affronter son prédécesseur républicain Donald Trump pour un second mandat en novembre, a reçu les familles des plaignants d'un combat judiciaire emblématique contre la ségrégation scolaire, ayant débouché sur la décision "Brown vs Board of Education" de la Cour suprême.

Dans cet arrêt de 1954, la Cour a jugé que la séparation des élèves blancs et des élèves noirs dans les écoles violait la Constitution.

Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington.

Puis il rencontrera les représentants des "Divine Nine", des "fraternités" et "sororités" (associations typiques des universités américaines) fondées par des étudiants et des étudiantes noires.

Dimanche enfin, il doit s'exprimer lors de la remise des diplômes de l'université historiquement noire de Morehouse à Atlanta (sud-est), celle où étudia Martin Luther King, le grand meneur de la lutte pour les droits civiques dans les années 1960.

La Maison Blanche a d'ailleurs annoncé jeudi avoir investi au total 16 milliards de dollars dans la centaine d'universités historiquement noires du pays depuis l'élection de Joe Biden.

"Le président et moi-même restons déterminés à utiliser tous les moyens disponibles pour soutenir les universités historiquement noires", a commenté dans un communiqué la vice-présidente Kamala Harris, elle-même ancienne étudiante de l'un de ces établissements, la Howard University.

Gaza 

Reste à voir comment le démocrate, ferme soutien d'Israël, sera reçu à Morehouse, alors que certaines cérémonies de ce genre ont été perturbées récemment par des manifestants propalestiniens.

Concernant la guerre à Gaza, "il y a une inquiétude légitime", a dit le président américain, interrogé par une radio de la communauté afro-américaine à Atlanta (Géorgie, sud-est) à propos de ces mobilisations, en ajoutant: "Les gens ont le droit de manifester, de le faire pacifiquement."

Selon plusieurs sondages récents, Joe Biden, tout en restant nettement majoritaire auprès de cet électorat, perdrait du terrain auprès des électeurs noirs, en particulier les plus jeunes, dans certains Etats décisifs.

Parmi eux la Géorgie, ou encore le Wisconsin.

Ce n'est donc pas un hasard si Joe Biden a aussi accordé un entretien, également diffusé jeudi, à une radio afro-américaine de Milwaukee, dans cet Etat de la région des Grands Lacs.

Il y vante ses actions sociales et économiques en faveur des Afro-Américains et critique son opposant républicain.

"Il n'a littéralement rien fait (pour la communauté afro-américaine" et il veut empêcher son accès au vote", a dit Joe Biden.

Sur les ondes de la radio de Géorgie, il a déclaré: "Rappelez-vous qui est Trump. Il a accusé à tort les +Cinq de Central Park+", de jeunes Afro-Américains victimes d'une erreur judiciaire retentissante, "il a donné naissance aux théories du complot" autour de la nationalité de l'ancien président Barack Obama.

La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020. Il avait alors remporté 92% de leurs voix, contre 8% à son adversaire républicain, selon l'institut Pew Research.


Le micro d’une étudiante coupé alors qu’elle demande à Columbia de se mobiliser pour Gaza

Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
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  • Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause
  • On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé

LONDRES: Un microphone a brièvement été coupé cette semaine lors d’un discours prononcé au cours de la cérémonie de remise des diplômes de l’université Columbia aux États-Unis. L’oratrice avait critiqué la position de l’université à l’égard de Gaza.

Mardi, l’étudiante Saham David Ahmed Ali a prononcé un discours devant les diplômés de la Mailman School of Public Health. Elle a appelé à une action contre Israël, critiquant le «silence sur le campus de l’université Columbia».

Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause. Elle a ensuite pu continuer. On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé.

Saham David Ahmed Ali a déclaré que l’université devait révéler ses relations avec des entreprises «tirant profit du génocide palestinien» et qu’elle devait immédiatement s’en désengager.

Elle a également demandé à Columbia d’appeler à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, où les civils palestiniens sont actuellement confrontés à la famine, selon l’ONU, alors qu’Israël poursuit sa campagne militaire qui a fait plus de trente-cinq mille morts, des milliers d’autres blessés et des centaines de milliers de déplacés à la suite de l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre.

L’université Columbia a été témoin d’importantes manifestations sur son campus depuis le 17 avril après que la présidente de l’université, Minouche Chafik, a témoigné devant le Congrès américain au sujet d’incidents présumés d’antisémitisme contre des étudiants juifs sur son campus.

Les manifestants ont ensuite occupé certaines parties du campus, notamment le Hamilton Hall de l’université. La police de New York a arrêté des centaines de personnes à la suite de ces manifestations, qui ont également déclenché des mouvements similaires dans d’autres grandes universités américaines, ainsi que des contre-manifestations d’étudiants brandissant des drapeaux israéliens et américains.

Columbia a également pris la mesure inhabituelle d’annuler sa cérémonie d’ouverture cette année à la suite des manifestations, organisant uniquement des cérémonies de remise des diplômes propres à l’université.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com