Facebook envisage des poursuites contre Apple

Le signe et le logo Facebook à Menlo Park, Californie (photo d'archive prise le 4 novembre 2016, AFP)
Le signe et le logo Facebook à Menlo Park, Californie (photo d'archive prise le 4 novembre 2016, AFP)
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Publié le Vendredi 29 janvier 2021

Facebook envisage des poursuites contre Apple

  • La tension monte entre le fabricant de l'iPhone et plusieurs grandes sociétés.
  • Facebook accuse Apple "d'abuser de son pouvoir sur le marché des smartphones pour forcer les développeurs d'applications à suivre des règles de l'App Store que les propres applications d'Apple n'ont pas à suivre",

SAN FRANCISCO : Facebook prépare depuis des mois un dossier pour engager des poursuites contre Apple et ses pratiques perçues comme anti-concurrentielles, selon le site The Information, alors que la tension monte entre le fabricant de l'iPhone et plusieurs grandes sociétés.

Le géant des réseaux sociaux a fait appel à un cabinet d'avocats pour préparer une plainte qui accuserait Apple "d'abuser de son pouvoir sur le marché des smartphones pour forcer les développeurs d'applications à suivre des règles de l'App Store que les propres applications d'Apple n'ont pas à suivre", selon un article publié par The Information jeudi.

La dernière mise à jour du système d'exploitation mobile iOS d'Apple, prévue pour cette année, va obliger les éditeurs d'applications à faire preuve de transparence sur la collecte et l'utilisation des informations personnelles des utilisateurs.

Ils devront aussi demander aux usagers leur permission pour les suivre à la trace, une fonctionnalité essentielle pour le ciblage publicitaire.

Or les développeurs d'applications, des réseaux sociaux aux jeux vidéo en passant par le e-commerce, le divertissement ou la bureautique, n'ont pas d'autre choix que de passer par l'App Store, la plateforme de téléchargement d'iOS, pour atteindre les centaines de millions de consommateurs équipés d'iPhone ou d'iPad.

Rivaux

"Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, nous pensons qu'Apple se comporte de façon anti-compétitive en utilisant son contrôle de l'App Store pour dégager plus de profits et aux dépens des petits éditeurs et petites entreprises", a réagi un porte-parole de Facebook pour l'AFP, sans confirmer une éventuelle plainte en préparation.

"Apple a tout intérêt à utiliser sa position de plateforme dominante pour interférer avec la manière dont nos applications et d'autres applications fonctionnent. Et ils le font régulièrement, en privilégiant les leurs au détriment de la croissance de millions de sociétés dans le monde", s'est emporté Mark Zuckerberg, le patron du groupe californien, lors de la présentation aux analystes des résultats trimestriels la veille.

"Les changements d'iOS 14 signifient que de nombreuses PME ne pourront plus cibler leurs clients avec des pubs personnalisées. Apple peut dire qu'ils font ça pour aider les gens mais cela sert clairement leurs intérêts", a-t-il continué.

Le milliardaire voit désormais son voisin comme l'un de ses "plus grands rivaux".

Tim Cook, le patron d'Apple, en a autant pour lui. Lors d'une conférence jeudi à Bruxelles sur la confidentialité des données, il s'en est pris à Facebook sans le nommer, condamnant "les théories du complot alimentées par les algorithmes", selon des propos rapportés par la presse américaine.

"Mépris"

"Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur la théorie selon laquelle toutes les interactions en ligne sont bonnes, et plus elles durent mieux c'est", a-t-il déclaré. "Si une société est fondée sur la capacité à tromper les utilisateurs, sur l'exploitation des données, sur des choix qui n'en sont pas, elle ne mérite pas nos éloges. Elle mérite notre mépris".

Le modèle économique de grandes plateformes numériques comme Facebook et Google repose sur des services gratuits et un ciblage publicitaire très fin à très grande échelle. Apple, leur voisin dans la Silicon Valley, tire ses revenus des ventes d'appareils électroniques et aussi de services en ligne sur abonnement (stockage, musique, etc).

Facebook n'est pas le seul à vouloir en découdre avec la marque à la pomme.

Plusieurs sociétés lui reprochent depuis des années la commission qu'elle prélève sur les transactions des consommateurs réalisées via l'App Store, qui peut s'élever jusqu'à 30%.

Epic Games, l'éditeur du populaire jeu vidéo Fortnite, a tenté de contourner le système de paiement d'iOS: Apple a banni l'application de ses appareils jusqu'à l'été 2021. Un procès est en cours.

Le groupe de Cupertino n'a pas répondu à une requête de l'AFP. Il met régulièrement en avant son souci de protéger la confidentialité des données et un niveau de commission équivalent à celui d'autres plateformes, dont celle de Google, nécessaire pour assurer la sécurité des transactions.

Les autorités américaines accusent la plupart des géants de la tech d'abus de position dominante dans différents secteurs. Des poursuites sont déjà engagées contre Google et Facebook.

 


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.