Fermeture des centres commerciaux: un coup dur de plus pour les grands magasins

Des policiers patrouillent devant un magasin de la Fnac, à Paris, pour s'assurer du respect du port du masque dans les rues de la capitale. (AFP).
Des policiers patrouillent devant un magasin de la Fnac, à Paris, pour s'assurer du respect du port du masque dans les rues de la capitale. (AFP).
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Publié le Mardi 02 février 2021

Fermeture des centres commerciaux: un coup dur de plus pour les grands magasins

  • Les professionnels ont encaissé un rude coup vendredi soir avec l'annonce d'une fermeture administrative portant sur tous "les commerces non alimentaires de plus de 20.000 mètres carrés de surface commerciale utile"
  • Au moment de leur ouverture le 25 janvier, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux avait rappelé qu'il s'agissait d'"un jour très important pour les commerçants qui ont souffert énormément depuis plus de trois ans

PARIS: L'addition du Covid-19 commence à être salée pour les grands magasins, qui appellent le gouvernement à l'aide, après une année 2020 largement tronquée et une nouvelle fermeture administrative début 2021 décrétée à peine les soldes entamés, au sortir de plusieurs mouvements sociaux.


Les professionnels ont encaissé un rude coup vendredi soir avec l'annonce d'une fermeture administrative portant sur tous "les commerces non alimentaires de plus de 20.000 mètres carrés de surface commerciale utile".


Ikea par exemple: "nous avons dû fermer tous nos magasins hier matin, à part celui de Vélizy (au sud-ouest de Paris) et l'atelier de conception de Nice, qui ne sont pas concernés par la limitation de 20.000 m2", explique une porte-parole du groupe à l'AFP, confirmant une information du magazine spécialisé LSA.


Tous les magasins du géant suédois n'accueillent pas de clients sur 20.000 m2, mais c'est "la surface utile" qui est prise en compte, "y compris celle qui n'accueille pas de public", comme les entrepôts.

La France fait partie des pays les plus touchés par l'épidémie


Autre subtilité: les grandes surfaces alimentaires installées dans les centres commerciaux restent ouvertes mais sont prises en compte dans le calcul de la surface utile. Gontran Thüring, délégué général du Conseil national des centres commerciaux (CNCC), évoque une "petite galerie commerciale de 3.000 m2 à Valenciennes, dans le Nord, qui doit rester fermée parce qu'elle est adossée à un hypermarché de 18.000 m2".


Il y voit un "problème de distorsion de concurrence, puisque dans le même temps l'hypermaché peut continuer à vendre de l'électroménager, du textile ou autre". Lors du second confinement, c'était cette question d'avantage concurrentiel qui avait décidé le gouvernement à condamner les rayons des grandes surfaces proposant des biens "non essentiels", les autres commerces en proposant étant fermés pour lutter contre la propagation de l'épidémie de Covid-19.


"Les petites galeries marchandes, ce sont aussi des coiffeurs, des opticiens, des cordonniers, qui ne pourront pas ouvrir, contrairement à leurs confrères en pied d'immeuble", abonde Frédéric Merlin, président de la Société des Grands Magasins, qui possède et exploite le centre commercial des Tanneurs à Lille ainsi que cinq autres centres commerciaux en France.

"Cela devient extrêmement compliqué" 


Evoquant un "manque de concertation et de cohérence", il craint en outre que la mesure soit "lourde de conséquences", "un peu le coup de trop". "Les soldes devaient permettre aux commerçants de se refaire un peu de trésorerie" et d'écouler leur stock, mais "on leur a coupé l'herbe sous le pied", regrette-t-il.


"On stigmatise de grands sites qui avaient investi pour la mise en place d'un protocole sanitaire et prouvé qu'ils n'étaient pas forcément propagateurs de l'épidémie", déplore aussi Yohann Petiot, de l'Alliance du Commerce. Pour certaines enseignes, "cela devient extrêmement compliqué, il y a eu trois mois de fermeture, la perte de la clientèle touristique, et maintenant une fermeture sur la période des soldes", qui doit s'achever le 16 février... 


Au moment de leur ouverture le 25 janvier, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux avait rappelé qu'il s'agissait d'"un jour très important pour les commerçants qui ont souffert énormément depuis plus de trois ans entre les manifestations diverses et le confinement".

Evolution en France du nombre de nouveaux cas, hospitalisations, entrées en réanimation et décès, totaux et tendances pour ces quatre indicateurs, au 31 janvier


Bien sûr, "les soldes vont se poursuivre sur internet, mais ce n'est pas ce qui va sauver le business", avertit Yohann Petiot.


La situation est notamment compliquée pour les enseignes parisiennes, comme le Printemps Haussmann ou les Galeries Lafayette, qui ont subi le double coup du télétravail dépeuplant la capitale de nombreux travailleurs, et de la fuite temporaire, mais persistante, des touristes.


David Pereira, élu SUD au CSE des Galeries Lafayette, rappelle que l'enseigne avait déjà présenté un "projet de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) associé incluant un plan de départs volontaires (PDV)" au siège du groupe, et se montre "extrêmement inquiet qu'il y en ait un au niveau des magasins".


Les différents acteurs attendent beaucoup d'une réunion prévue en milieu de semaine avec le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. "Pour le moment, les aides ne sont pas du tout satisfaisantes", alerte encore Yohann Petiot. Tous demandent en outre "de la visibilité sur la réouverture". Mais comment prévoir dans un tel contexte d'incertitudes?


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.