Bezos prend du recul, cède les commandes au quotidien d'Amazon

Jeffrey Preston Bezos, au coude-à-coude pour le titre d'homme le plus riche du monde avec le patron de Tesla Elon Musk, réaliser les rênes au troisième trimestre à Andy Jassy (Photo, AFP).
Jeffrey Preston Bezos, au coude-à-coude pour le titre d'homme le plus riche du monde avec le patron de Tesla Elon Musk, réaliser les rênes au troisième trimestre à Andy Jassy (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 03 février 2021

Bezos prend du recul, cède les commandes au quotidien d'Amazon

  • «Le départ de Bezos comme directeur général va provoquer une onde de choc dans le monde de la tech», a réagi l'analyste Dan Ives de Wedbush. «C'est un titan du secteur. Il va laisser une marque indélébile qui a changé le monde»
  • Des critiques que Jeff Bezos a balayées à plusieurs reprises, préfèrant mettre en avant son engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique

SAN FRANCISCO: Une page de l'histoire d'Internet se tourne: Jeff Bezos, le fondateur emblématique d'une librairie en ligne est devenu géante des technologies, a annoncé mardi qu'il céderait cette année le rôle de directeur général d'Amazon tout en restant président de son conseil d'administration.
Jeffrey Preston Bezos, au coude-à-coude pour le titre d'homme le plus riche du monde avec le patron de Tesla Elon Musk, réaliser les rênes au troisième trimestre à Andy Jassy, ​​actuellement chef de la branche de cloud du groupe (AWS).
Le multimilliardaire américain ne prend cependant pas sa retraite, a-t-il insisté dans une lettre à ses employés - soit 1,3 million de personnes dans le monde.
«Je resterai engagé dans les grandes décisions d'Amazon», at-il écrit, tout en ayant «le temps et l'énergie» pour se concentrer sur ses activités philanthropiques, le Day One Fund et le Earth Fund, sa société aérospatiale Blue Origine et le quotidien Washington Post qu'il a racheté en 2013.
Jeff Bezos a créé Amazon il y a 27 ans, dans un garage. «La question qu'on me posait le plus souvent à l'époque c'était" C'est quoi Internet?"», raconte-t-il.
L'entreprise s'est diversifiée dans le commerce électronique en général. Elle a forcé le reste du marché à accélérer les temps de livraison, jusqu'à la promesse de recevoir son colis en moins de 24 heures.
Elle est devenue une des vitrines incontournables d'Internet, mais aussi une partie essentielle de l'infrastructure du réseau avec ses serveurs qui hébergent des données et des services pour des entreprises majeures, dont Netflix.

Onde de choc

Elle a percé dans la robotique et l'intelligence artificielle, et s'est invitée dans les foyers, avec des plates-formes de divertissement, des télévisions et des enceintes connectées qui s'adressent aux millions de personnes en un mot-clé: « Alexa ».
En Bourse, elle vaut quelque 1 690 milliards de dollars, dix fois plus qu'il y a dix ans.
«Amazon est (la société) qu'elle est grâce aux inventions», a déclaré Jeff Bezos. «Si vous vous y prenez bien, quelques années après une invention surprenante, les choses nouvelles deviennent normales. Les gens bâillent. C'est le plus grand compliment qu'un inventeur peut recevoir».
«Amazon n'a jamais été aussi inventif, c'est donc un moment idéal pour cette transition», a-t-il affirmé.
«Le départ de Bezos comme directeur général va provoquer une onde de choc dans le monde de la tech», a réagi l'analyste Dan Ives de Wedbush. «C'est un titan du secteur. Il va laisser une marque indélébile qui a changé le monde».
Cette annonce intervient alors qu'Amazon sort élargi d'une année de pandémie qui a fait exploser le commerce en ligne et les besoins en cloud (informatique à distance).
En 2020, le groupe de Seattle a généré plus de 386 milliards de dollars de chiffre d'affaires, dont il a tiré un bénéfice net de 21,3 milliards, près du double de 2019.

Cloud et nuages

Le futur patron Andy Jassy a rejoint Amazon lorsque l'entreprise était encore dans sa phase de décollage, en 1997, comme directeur du marketing.
Il y a fondé Amazon Web Services en 2003. La branche de cloud, moins connue du grand public, est l'une des plus rentables du groupe qui domine ce marché mondial, devant Microsoft et Google.
«Alors qu'Amazon se concentre sur ce secteur et ses batailles contre Microsoft, le fait qu'Andy prenne les manettes indique le début d'un nouveau chapitre dans la course au cloud», a commenté Dan Ives.
Andy Jassy va aussi devoir faire face à de nombreux défis et controverses.
Amazon et les autres colosses de la technologie sont dans le collimateur des autorités américaines et d'ailleurs, qui les accusent d'abus de position dominante, surtout après une année où leur pouvoir a été exacerbé par le coronavirus.
Et le deuxième plus important employeur américain (800 000 personnes) est régulièrement critiqué pour les conditions de travail dans les entrepôts et du côté des livraisons, malgré un salaire minimum garanti de 15 dollars par heure.
«Les travailleurs s'expriment, font grève et s'organisent contre des conditions de travail misérables, malgré les tentatives d'Amazon de les réduire au silence», a réagi Maurice BP-Weeks, un des directeurs d'Athena, un collectif d 'associations anti-Amazon.
«Les communautés qui vivent dans l'ombre des entrepôts exigeants qu'Amazon réduise drastiquement ses émissions de gaz toxiques. Les petites entreprises font plus que jamais alliance pour contrer ses pratiques anti-concurrentes », a-t-il continué.
Des critiques que Jeff Bezos a balayées à plusieurs reprises, préfèrant mettre en avant son engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique. Fin 2019, il a notamment promis qu'Amazon atteindra la neutralité carbone en 2040.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com