Ara Malikian, rock star du violon

La violoniste hispano-arménienne Ara Malikian pose lors d'une interview à l'AFP au centre WiZink à Madrid le 25 janvier 2021. Dans le garage où il s'est abrité des bombes dans son Liban natal, Ara Malikian a découvert le pouvoir de la musique, une passion qui l'a converti en une "rock star" du violon. (PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP)
La violoniste hispano-arménienne Ara Malikian pose lors d'une interview à l'AFP au centre WiZink à Madrid le 25 janvier 2021. Dans le garage où il s'est abrité des bombes dans son Liban natal, Ara Malikian a découvert le pouvoir de la musique, une passion qui l'a converti en une "rock star" du violon. (PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP)
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Publié le Jeudi 11 février 2021

Ara Malikian, rock star du violon

  • Ce garage, le violoniste tatoué et barbu de 52 ans lui rend de nouveau hommage dans un disque sorti en janvier en ligne et baptisé "Petit garage"
  • Né à Beyrouth en 1968 dans une famille arménienne, Ara Malikian commence le violon tout petit, poussé par son père violoniste, qui joue notamment avec la grande chanteuse libanaise Fairouz

MADRID : La force de la musique, Ara Malikian en a pris conscience dans le garage où il s'abritait des bombes au Liban. Loin des conservatoires feutrés dont il a fini par s'éloigner pour devenir une rock star du violon.

Ce garage, le violoniste tatoué et barbu de 52 ans lui rend de nouveau hommage dans un disque sorti en janvier en ligne et baptisé "Petit garage". Des morceaux joués en streaming ou devant un public masqué depuis le début de la pandémie.

"C'était un lieu plein de rats et de cafards, mais pour moi, c'était un lieu royal. (...) Nous y entendions les bombes, c'était très dramatique, très angoissant et soudain, certains d'entre nous commençaient à jouer de la musique, à chanter, à danser", raconte-t-il à l'AFP dans un entretien à Madrid, où il vit depuis une vingtaine d'années.

"J'ai vu comment la musique et l'art (...) donnaient de l'espoir, de la joie. Nous oublions nos peines, la guerre, les bombes", ajoute-t-il.

Né à Beyrouth en 1968 dans une famille arménienne, Ara Malikian commence le violon tout petit, poussé par son père violoniste, qui joue notamment avec la grande chanteuse libanaise Fairouz.

"Dès que je suis né, il m'a mis un violon sous le menton et que j'aime ou non, il fallait que je joue", se rappelle-t-il. "Heureusement, je suis tombé amoureux de cet instrument et n'ai pas eu de problèmes psychologiques" dit-il en souriant.

"Mais mon père était très strict, très sévère et m'obligeait à étudier des heures et des heures".

En secret dans les bars

Des heures de travail qui en font un musicien prodige et lui permettent de quitter le Liban pour s'envoler vers l'Allemagne à 15 ans afin de parfaire son violon.

Mais ce destin tout tracé de musicien classique ne survit pas à ses premières expériences hors du monde "très très conservateur" des conservatoires.

"Je devais gagner ma vie et jouais en secret dans les bars ou les clubs. Ce qui a été un enseignement très important pour moi" pour apprendre "la folie et l'ouverture d'esprit", poursuit le musicien, qui se souvient notamment de sa honte de ne pas connaître les Doors lorsqu'on lui demande de jouer un de leurs morceaux dans un "bar de travestis".

En plus de ses heures de pratique du répertoire classique, il se met à apprendre celui de la pop ou du rock.

"C'est grâce à ces boulots que j'ai pu sortir de ce monde si fermé de la musique classique et même si je continue à en jouer, je vois la musique comme de la musique et non juste comme la boîte de conserve qu'est la musique classique", insiste le violoniste, qui navigue entre le classique, la musique tzigane, les influences arabes et même Björk, dont il a revisité Bachelorette.

Concerts "merveilleux" malgré la pandémie 

La pandémie a surpris Malikian en plein milieu de sa tournée internationale "Royal Garage", qu'il a été contraint d'annuler. Déjà passé par l'Olympia à Paris, il devait encore jouer à Moscou, Milan, Buenos Aires, Sao Paulo et Mexico... 

Après un confinement passé auprès de son fils à composer énormément - il a un disque entier de côté qu'il sortira plus tard -, le violoniste a repris les concerts, principalement en Espagne, où les salles restent ouvertes. Avec masques, distance de sécurité et jauge extrêmement réduite. 

"Des concerts qui ont été très émouvants", dit-il. "Entre la distance et les masques, nous pensions que cela serait très dur, mais cela a été merveilleux car les gens, malgré la peur, venaient nous écouter et cela est très encourageant".

Engagé dans plusieurs causes, dont celle des migrants, le violoniste espère désormais que de la pandémie émergera un monde "plus uni", "ne créant pas plus de frontières, plus de murs et plus de haine".


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.