A Marseille, le musée de la Méditerranée collecte les objets du confinement

Le toit du Musée des civilisations européennes et méditerranéennes (MuCEM) (en bas), la Villa Méditerranée (en bas à gauche), le fort Saint-Jean (à droite), la basilique Notre-Dame de la Garde (retour d) et le « Vieux-Port » à Marseille, dans le sud de la France. Photo prise le 15 novembre 2019. (Clément Mahoudeau / AFP)
Le toit du Musée des civilisations européennes et méditerranéennes (MuCEM) (en bas), la Villa Méditerranée (en bas à gauche), le fort Saint-Jean (à droite), la basilique Notre-Dame de la Garde (retour d) et le « Vieux-Port » à Marseille, dans le sud de la France. Photo prise le 15 novembre 2019. (Clément Mahoudeau / AFP)
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Publié le Vendredi 12 février 2021

A Marseille, le musée de la Méditerranée collecte les objets du confinement

  • Plus de 600 personnes ont répondu à l'enquête, en France surtout, mais aussi en Espagne et jusqu'en Amérique du Sud et en Chine : "Quel objet incarne votre quotidien confiné ?"
  • Au total, 171 objets physiques ont été récupérés par Aude Fanlo, la responsable du département recherche du Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, et l'ensemble de l'équipe scientifique

MARSEILLE, France : C'était en avril dernier, au début de la pandémie. Le Mucem, grand musée du sud de la France situé à Marseille, lançait une enquête à travers le monde autour de la mémoire du confinement dû au Covid-19. Il dévoile aujourd'hui sa collecte.

Près d'un an après son lancement, plus de 600 personnes ont répondu à l'enquête, en France surtout, mais aussi en Espagne et jusqu'en Amérique du Sud et en Chine: "Quel objet incarne votre quotidien confiné?"

Comme cette quinquagénaire parisienne, qui a additionné les lignes sur des dizaines de pages d'écolier : "Je dois rester à la maison... je dois rester à la maison...". Une punition ? Ou peut-être un mantra destiné à mieux vivre l'enfermement.

Prototype de machine à désinfecter les masques ; jeu de backgammon fait maison, à partir d'une planche à pain; journal intime construit avec des coupures de journaux; œuvres d'art inspirées du quotidien: au total, 171 objets physiques ont été récupérés par Aude Fanlo, la responsable du département recherche du Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, et l'ensemble de l'équipe scientifique.

"Nous sommes un espace du quotidien, du populaire", explique-t-elle, en rappelant que le Mucem est l'héritier du Musée des arts et traditions populaires de Paris, dont il a pris la succession à son ouverture en 2013: "Nos collections se construisent aussi à partir du terrain, il n'y a pas que des chefs d'œuvres. Nous poursuivons cette méthode ADN qui est celle des musées de société".

Pour l'instant stockée dans les réserves du musée, cette mémoire du confinement n'a pas encore le statut de collection. Pour acquérir ce label, ces objets vont devoir passer devant le comité des collections, puis la commission d'acquisition.

Ce n'est qu'ensuite, après avoir franchi ces étapes, que certains d'entre eux feront officiellement partie du Mucem: "Ils seront inaliénables, de façon imprescriptible, comme la Joconde", sourit Aude Fanlo.

En attendant, tout ce matériau collecté va être "interrogé" par Simon Leroulley, docteur en sociologie de l'université de Caen, recruté pour deux ans par le Mucem dans le cadre d'un contrat post-doctorat: "L'objectif final, à partir de ces objets, est de produire une analyse socio-anthropologique de la vie quotidienne en temps de confinement".

"Photographies de la société"

Chez certains confinés, ces moments de solitude forcée ont donné naissance à des "amis imaginaires", comme cet "homme au cigare" qui a accompagné Cathy et Christian: le cigare est un tube en carton, glissé sous la lunette des WC qui fait office de bouche, et les yeux sont deux rouleaux de papiers toilette...

Système de drapeaux de couleur pour communiquer avec ses voisins ; actes d'auto-punition, comme ces lignes d'écriture dignes d'un écolier puni par son professeur ; ritualisation du quotidien, avec des calendriers barrés "comme des journaux de chimiothérapie": "Avec ces enquêtes-collectes, nous cherchons à prendre des photographies de la société française", explique Aude Fanlo.

"Tags et grafs", "histoire sociale du sida", "écritures murales en espace carcéral", "économie du recyclage et des déchets": régulièrement le Mucem cherche à ausculter l'époque contemporaine.

Avec ces recherches autour du confinement, une éventuelle exposition reste cependant encore un horizon lointain. Il va d'abord falloir "élargir la sociologie de cette collecte, vers les catégories populaires et vulnérables", insiste Simon Leroulley, spécialiste des mouvements sociaux urbains.

Lancée par le musée via ses divers comptes sur les réseaux sociaux, cette enquête-collecte a pour l'instant touché un public plutôt privilégié et cultivé. D'où le choix du sociologue de faire appel aux militants du "McDo" de Saint-Barthélémy, cet ancien fast-food aujourd'hui reconverti en plateforme alimentaire, dans les quartiers déshérités du nord de Marseille.

Grâce à "ces experts improvisés", Simon Leroulley veut montrer combien le confinement est vécu différemment dans ces quartiers : "Là, les objets qui incarnaient le confinement, c'étaient plutôt les couches pour enfants, ou les produits d'hygiène féminine de base. Pour certains, on touchait à la survie".

 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.