Atterrissage réussi pour Perseverance, la quête de vie sur Mars peut commencer

Le président français Emmanuel Macron se tient devant un écran diffusant l'atterrissage du rover Perseverance Mars de la NASA sur la planète Mars, lors d'une visite au Centre national français d'études spatiales (CNES), à Paris, le 18 février 2021. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron se tient devant un écran diffusant l'atterrissage du rover Perseverance Mars de la NASA sur la planète Mars, lors d'une visite au Centre national français d'études spatiales (CNES), à Paris, le 18 février 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 19 février 2021

Atterrissage réussi pour Perseverance, la quête de vie sur Mars peut commencer

  • La Nasa a brillamment réussi jeudi à poser sur Mars son rover Perseverance, le cinquième véhicule seulement à avoir réussi le voyage sans encombre
  • Les cris de joie ont retenti dans la salle de contrôle, même si les équipes présentes étaient moins nombreuses qu'à l'accoutumée

WASHINGTON : La Nasa a brillamment réussi jeudi à poser sur Mars son rover Perseverance, le cinquième véhicule seulement à avoir réussi le voyage sans encombre, mais le premier à afficher comme objectif de trouver, dans les années à venir, une preuve de vie passée sur la planète rouge.

« Atterrissage confirmé ! », s'est exclamée à l'heure prévue, 20H55 GMT, Swati Mohan, en charge du contrôle des opérations au Jet Propulsion Laboratory, à Pasadena en Californie.

Les cris de joie ont retenti dans la salle de contrôle, même si les équipes présentes étaient moins nombreuses qu'à l'accoutumée à cause de la pandémie de Covid-19.

La Nasa a immédiatement communiqué deux photos prises par le rover sur place, en noir et blanc, dont une sur laquelle on peut voir l'ombre du véhicule projetée au sol.

Perseverance a parcouru plus de 470 millions de kilomètres en 203 jours. 

La manœuvre d'atterrissage était ultra-périlleuse et le site choisi, le cratère de Jezero, le plus risqué jamais tenté, en raison de son relief.

Après être entré dans l'atmosphère martienne à 20.000 km/h, les frictions avec l'air ont fait monter la température du vaisseau jusqu'à 1 300°C. Le rover était protégé par un bouclier thermique, qui n'a été largué qu'après l'ouverture d'un immense parachute supersonique.

RÉACTIONS INTERNATIONALES

Le président américain Joe Biden a salué un atterrissage « historique », preuve selon lui du « pouvoir de la science » et de « l'ingéniosité américaine ».

Le président français Emmanuel Macron s'est félicité jeudi soir de l'atterrissage réussi du rover de la Nasa sur Mars, qui embarque à son bord un instrument franco-américain, saluant un « magnifique travail d'équipe ».

« Nous y sommes ! Nous voilà ! », a tweeté le chef de l'Etat français, après avoir assisté en direct à la périlleuse opération d'atterrissage, retransmise par le Cnes, l'agence spatiale française.

Huit rétrofusées ont fini de ralentir le véhicule, le plus complexe et le plus gros (une tonne) jamais envoyé sur Mars, avant qu'il ne déploie ses six roues, suspendu le long de câbles jusqu'au contact avec le sol.

L'atterrissage était si parfait que Thomas Zurbuchen, administrateur associé pour la science à la Nasa, l'a souligné dans un geste mémorable lors de la conférence de presse post-atterrissage : « Chaque fois que nous atterrissons, nous avons deux plans, un que nous voulons réaliser, et un deuxième qui est juste ici », a-t-il dit en tenant dans ses mains plusieurs feuilles de papier. « Voilà ce qu'on fait du plan non prévu », a-t-il annoncé en les déchirant, sous les applaudissements.

« J'ai dû prendre quelques personnes dans mes bras (malgré le Covid-19), je m'excuse », va-t-il encore confié, disant avoir été « submergé par l'émotion ».

La Nasa a promis une vidéo inédite de la vertigineuse descente lundi.

Découverte exceptionnelle

Pour la première fois, la mission « Mars 2020 » de l'agence spatiale américaine a comme but explicite de trouver des traces de vie ancienne sur la planète rouge, en collectant pendant au moins deux ans jusqu'à une trentaine d'échantillons de roche

Les tubes scellés devront ensuite être rapportés sur Terre par une future mission, dans les années 2030, afin d'être analysés et de peut-être enfin pouvoir répondre à « l'une des questions qui nous habitent depuis des siècles, à savoir : sommes-nous seuls dans l’univers ? », selon Thomas Zurbuchen.

Les chercheurs pensent que le cratère de Jezero abritait, il y a 3,5 milliards d'années, un profond lac d'environ 50 km de large.

Les premiers prélèvements devraient commencer cet été. Ils seront creusés dans différents milieux, notamment le rivage de l'ancien lac, et le delta formé par une rivière qui s'y jetait.

Le rover a atterri « environ deux kilomètres au sud-est du delta », a précisé Ken Farley, scientifique du projet. « C'est un superbe endroit. »

Les scientifiques cherchent ce qu'ils appellent des biosignatures, comme des traces de vie microbienne fossilisées dans les roches.

« Ou bien nous trouvons de la vie, et ce serait une découverte exceptionnelle, ou bien ce n'est pas le cas, (...) et cela suggérera que tous les environnements habitables ne sont pas habité » a-t-il prévenu. Et qu'il faudra chercher ailleurs.

Hélicoptère et machine à oxygène

Les premiers mois de la mission ne seront toutefois pas consacrés à ce premier objectif.

Une fois le bras robotique de plus de deux mètres déployé et toute une série de vérifications faites, la Nasa veut d'abord prouver, dans quelques semaines, qu'il est possible de faire voler un engin motorisé sur une autre planète.

Un hélicoptère, baptisé Ingenuity, devra arriver à s'élever dans un air d'une densité équivalente à 1% de celle de l'atmosphère terrestre.

Deux micros devraient par ailleurs déjà avoir enregistré du son martien pour la première fois – ce qui devrait être confirmé d'ici vendredi matin.

La Nasa fera aussi l'expérience de production d'oxygène directement sur place, grâce à un instrument de la taille d'une batterie de voiture fonctionnant un peu comme une plante, en aspirant le dioxyde de carbone de l'atmosphère martienne.

Cet oxygène pourrait servir à de futurs colons humains pour respirer, mais aussi de carburant.

Un autre rover américain, Curiosity, est toujours en activité ailleurs sur la planète rouge.

Spécial
Atterrissage imminent du Rover «Persévérance» sur Mars
Par Arab News en Français -
Espace: Perseverance en route vers Mars, rendez-vous dans 7 mois
Par Gianrigo MARLETTA et Issam AHMED/ AFP -

Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.


Australie: la communauté juive, bouleversée et en colère, enterre «le Rabbin de Bondi»

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
Short Url
  • Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies
  • Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé

SYDNEY: Dans une synagogue bondée, emplie de cris et de larmes, la communauté juive de Sydney traumatisée a rendu hommage mercredi au rabbin Eli Schlanger, première victime de l'attentat antisémite de la plage de Bondi a être mise en terre.

Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies.

Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé.

David Deitz, homme d'affaires de 69 ans, qui connaissait M. Schlanger "depuis très, très longtemps", explique à l'AFP que le rabbin a eu "une influence positive sur beaucoup de gens".

"C'est un choc pour l'Australie de voir un tel événement se produire ici. Ce n'est pas dans la nature des Australiens", poursuit-il.

Une forte présence sécuritaire a été mobilisée lors des obsèques, avec des policiers alignés dans la rue fermée au public.

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme.

En 2021, le nombre de juifs australiens était estimé à 117.000.

"Ils auraient pu nous écouter" 

Jillian Segal, la responsable de la lutte contre l'antisémitisme en Australie, a fustigé cette semaine des préjugés antijuifs "qui s’insinuent dans la société depuis de nombreuses années et contre lesquels nous ne nous sommes pas suffisamment élevés".

Mme Segal a été la première nommée à ce poste après une série d'attaques antisémites à Melbourne et à Sydney, au début de la guerre d'Israël dans la bande de Gaza.

Au cours des 12 mois suivant l’attaque du Hamas en Israel du 7 octobre 2023 qui a déclenché cette guerre, les incidents de nature antisémite en Australie ont augmenté de 316%, dépassant les 2.000, dit-elle.

"Nous devrions pouvoir être qui nous sommes sans avoir peur", a déclaré Brett Ackerman, un analyste de données âgé de 37 ans.

La colère gagne certains membres de la communauté qui estiment que leur cri d'alarme face à la montée de l'antisémitisme depuis le 7-Octobre n'a pas été pris en compte.

"Ils auraient pu nous écouter" se désole M. Ackerman. Pour lui, l'attaque n'était "pas une surprise".

A côté de lui, le rabbin Yossi Friedman acquiesce. "Le message était clair depuis un peu plus de deux ans", soutient-il. "Est-ce que nous nous sentons en sécurité? Pour être honnête, pas vraiment."

"Nous pensions être en sécurité. Nos grands-parents et arrière-grands-parents étaient des survivants de la Shoah, et beaucoup d’entre eux sont venus ici pour échapper à la haine et au sang versé, aux pogroms, à la persécution (...) et c'est ce qu'on retrouve ici", observe-t-il.

"Problème de société"

Le Premier ministre Anthony Albanese a dénoncé l'attaque de Bondi comme un acte terroriste antisémite de "pure méchanceté" perpétré par des hommes inspirés par l’idéologie jihadiste du groupe État islamique.

Mais il a rejeté les critiques selon lesquelles son gouvernement n'avait pas réagi suffisamment à l'appel de Mme Segal.

Le Premier ministre a souligné que son gouvernement avait pénalisé les discours de haine et interdit le salut nazi et les symboles haineux, entre autres.

Depuis la fusillade, M. Albanese mène une initiative conjointe entre le gouvernement central et les Etats d'Australie en faveur d’un contrôle plus strict des armes à feu. L'assaillant le plus âgé possédait six armes dûment enregistrées.

Mais pour l'écrivain Danny Gingef, 66 ans, "la réforme des armes à feu est une diversion totale par rapport au vrai problème, qui est la haine, il faut identifier la haine là où elle commence".

Au départ du cercueil, les spectateurs ont entonné des chants en hébreu. Submergés par l’émotion, certains se sont effondrés dans les bras de leurs proches, à peine capables de tenir debout.

"Je sens que ces dernières années, les Juifs ont été en état d’alerte maximale", dit M. Gingef. Il se sent triste et en colère, et fait référence aux "marches de la haine" où il a vu des manifestants porter des drapeaux du Hezbollah.

Pour lui, il n’y a pas "beaucoup plus que nous puissions faire" sans le soutien des autorités et d’autres groupes.

"L’antisémitisme n’est pas un problème que les Juifs doivent résoudre, c’est un problème de société".

lec-oho/mjw/lgo/alh/pt

 


La BBC va "se défendre" face à la plainte en diffamation à 10 milliards de dollars de Trump

Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump poursuit la BBC pour diffamation et pratiques trompeuses, réclamant jusqu’à 10 milliards $ après un montage contesté de son discours du 6 janvier 2021
  • L’affaire secoue l’audiovisuel public britannique : démissions à la tête de la BBC, lettre d’excuses envoyée à Trump, et réexamen annoncé de la charte royale

LONDRES: La BBC a assuré mardi qu'elle allait "se défendre" contre la plainte en diffamation du président américain Donald Trump, qui réclame 10 milliards de dollars au groupe audiovisuel public britannique pour un montage vidéo contesté de l'un de ses discours.

La plainte, déposée lundi devant un tribunal fédéral à Miami par le président américain et consultée par l'AFP, demande "des dommages et intérêts d'un montant minimum de 5 milliards de dollars" pour chacun des deux chefs d'accusation: diffamation et violation d'une loi de Floride sur les pratiques commerciales trompeuses et déloyales.

"Ils ont littéralement mis des mots dans ma bouche", s'est plaint le milliardaire de 79 ans, lundi devant la presse.

"Nous allons nous défendre dans cette affaire", a répondu un porte-parole de la BBC mardi matin, sans faire davantage de commentaire sur la procédure.

Le groupe audiovisuel britannique, dont l'audience et la réputation dépassent les frontières du Royaume-Uni, est dans la tourmente depuis des révélations sur son magazine phare d'information "Panorama".

Ce dernier a diffusé, juste avant la présidentielle américaine de 2024, des extraits distincts d'un discours de Donald Trump du 6 janvier 2021, montés de telle façon que le républicain semble appeler explicitement ses partisans à attaquer le Capitole à Washington.

Des centaines de ses partisans, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d'assaut ce jour-là le sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden.

"La BBC, autrefois respectée et aujourd'hui discréditée, a diffamé le président Trump en modifiant intentionnellement, malicieusement et de manière trompeuse son discours dans le but flagrant d'interférer dans l'élection présidentielle de 2024", a dénoncé lundi un porte-parole des avocats du républicain contacté par l'AFP.

"La BBC a depuis longtemps l'habitude de tromper son public dans sa couverture du président Trump, au service de son programme politique de gauche", a-t-il ajouté.

- Lettre d'excuses -

Au Royaume-Uni, la controverse a relancé le brûlant débat sur le fonctionnement de l'audiovisuel public et son impartialité, alors que le groupe a déjà été bousculé ces dernières années par plusieurs polémiques et scandales.

L'affaire a poussé à la démission son directeur général Tim Davie et la patronne de BBC News Deborah Turness.

Le président de la BBC Samir Shah a pour sa part envoyé une lettre d'excuses à Donald Trump et la BBC a indiqué "regretter sincèrement la façon dont les images ont été montées" mais contesté "fermement qu'il y ait une base légale pour une plainte en diffamation".

Le groupe audiovisuel a "été très clair sur le fait qu'il n'y a pas matière à répondre à l'accusation de M. Trump en ce qui concerne la diffamation. Je pense qu'il est juste que la BBC reste ferme sur ce point", a soutenu mardi matin le secrétaire d'Etat britannique à la Santé Stephen Kinnock, sur Sky News.

Le gouvernement a également annoncé mardi le début du réexamen de la charte royale de la BBC, un processus qui a lieu tous les dix ans, pour éventuellement faire évoluer sa gouvernance, son financement ou ses obligations envers le public britannique.

La plainte de Donald Trump estime que, malgré ses excuses, la BBC "n'a manifesté ni véritables remords pour ses agissements ni entrepris de réformes institutionnelles significatives afin d'empêcher de futurs abus journalistiques".

Le président américain a lancé ou menacé de lancer des plaintes contre plusieurs groupes de médias aux Etats-Unis, dont certains ont dû verser d'importantes sommes pour mettre fin aux poursuites.

Depuis son retour au pouvoir, il a fait entrer à la Maison Blanche de nombreux créateurs de contenus et influenceurs qui lui sont favorables, tout en multipliant les insultes contre des journalistes issus de médias traditionnels.

L'un de ces nouveaux venus invités par le gouvernement Trump est la chaîne conservatrice britannique GB News, proche du chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage.