Une enquête remet en question le récit israélien sur le meurtre d'un Palestinien à un poste de contrôle

La police des frontières israélienne sur les lieux du meurtre par balle d'Ahmad Erekat à un poste de contrôle près de la ville d'Abu Dis en Cisjordanie occupée par Israël, le 23 juin 2020. (Reuters)
La police des frontières israélienne sur les lieux du meurtre par balle d'Ahmad Erekat à un poste de contrôle près de la ville d'Abu Dis en Cisjordanie occupée par Israël, le 23 juin 2020. (Reuters)
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Publié le Mercredi 24 février 2021

Une enquête remet en question le récit israélien sur le meurtre d'un Palestinien à un poste de contrôle

  • L'enquête est menée par une société basée à Londres et spécialisée dans les violations des droits de l'homme
  • Dans un entretien avec Arab News, un chercheur demande que l'armée israélienne rende des comptes

LONDRES : Une enquête concernant les coups de feu tirés sur un Palestinien, dont la voiture a percuté un barrage, révèle des divergences considérables avec la version d'Israël.

Le 23 juin 2020, Ahmad Erekat a été tué par balles par les autorités israéliennes, après que sa voiture a heurté un barrage entre Jérusalem et Bethléem.

En effet, la police des frontières a ouvert le feu quelques secondes après la collision. Les autorités israéliennes ont affirmé qu'Erekat avait délibérément attaqué le point de contrôle.

Cependant, de nouvelles conclusions publiées par Forensic Architecture - cabinet d'investigation basé à Londres et spécialisé dans les violations des droits de l'homme - révèlent qu'il a été abattu sans représenter de menace pour la vie ni pour les biens, et sans avoir reçu de premiers secours à la suite des coups de feu. Pourtant, il présentait des signes de vie.

Forensic architecture a également constaté, en contradiction avec les allégations d'Israël, qu'Erekat n'avait pas accéléré en direction des policiers présents au poste de contrôle, mais qu'il avait plutôt freiné avant l'impact.

Toujours contrairement aux affirmations de l'armée israélienne, Forensic Architecture a constaté qu'Erekat ne s'est pas approché des policiers au point de contrôle.

À la suite de l'incident, les autorités se sont contentées de publier une seule vidéo de surveillance. En outre, Forensic Architecture a réussi à identifier, dans le cadre de son enquête, plusieurs autres images afin de présenter une vision plus large de cet incident. 

Il a constaté que la voiture roulait à une vitesse constante de 15 km par heure avant l'impact, et qu'Erekat a été abattu alors qu'il s'éloignait à pied du point de contrôle, les mains en l'air.

Cette constatation vient contredire les allégations de l'armée israélienne qui soutiennent que son comportement, après être descendu du véhicule, a fourni à la police des frontières une bonne raison pour ouvrir le feu.

« Nous avons jugé urgent d’élaborer un rapport sur cet incident car les autorités israéliennes se sont abstenues d'ouvrir une enquête officielle », explique à Arab News le chercheur principal de Forensic Architecture chargé du dossier Israël/Palestine, qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat.

 « En dépit de la douzaine de caméras installées à l'endroit de l'incident, ils n'ont diffusé qu'un seul extrait granuleux et peu clair, qui a été filmé au moyen d'un portable. Ils se sont abstenus de publier un rapport d'autopsie et d’examiner la boîte noire du véhicule. Certaines questions pourraient trouver une réponse si une enquête était réalisée, nous en avons donc mené une », explique le chercheur.

« Notre enquête a soulevé assez de soupçons quant aux allégations officielles de l'armée. Contrairement aux allégations d’Israël, Erekat est sorti de la voiture en levant les bras comme on peut voir dans la vidéo ; il se tenait à une distance de 4 mètres du soldat le plus proche. Il a reçu six balles en deux secondes, et son corps est demeuré dans la même position pendant au moins 45 minutes lorsque l'ambulance israélienne est arrivée et repartie ; cela signifie qu'aucun traitement médical important ne lui a été administré. Ce point de contrôle est équipé d'une douzaine de caméras de sécurité. Si l'armée a fourni des soins médicaux, elle devrait en diffuser les enregistrements ».

Le chercheur réclame que « l'armée rende des comptes et qu’elle admette que ses allégations présentent des lacunes considérables. Les questions sont désormais assez nombreuses pour que soit menée une enquête ».

Par ailleurs, les autorités israéliennes détiennent toujours le corps d'Erekat. « Nous espérons qu'elles rendront son corps à sa famille pour qu'il soit enterré comme il se doit », affirme le chercheur.

« Erekat n'est pas le seul. Les autorités israéliennes détiennent 70 autres corps de Palestiniens qu'ils ont assassinés. Ils servent de monnaie d'échange ou de moyen de punition collective, ce qui exacerbe la douleur infligée à leurs familles ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com