Les réunions Zoom de la Covid, sonnent-elles le glas des voyages d’affaires?

Le directeur commercial de Cleartrip, Amit Taneja
Le directeur commercial de Cleartrip, Amit Taneja
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Publié le Jeudi 11 mars 2021

Les réunions Zoom de la Covid, sonnent-elles le glas des voyages d’affaires?

  • 63% des personnes sondées ont annulé tous leurs voyages d’affaires au Moyen-Orient en raison des restrictions liées à la Covid-19
  • L’industrie mondiale des voyages d’affaires a doublé de taille au cours des 20 dernières années pour atteindre une valeur d’environ 1,28 milliards de dollars

DUBAÏ: Une enquête menée auprès de 5 678 personnes qui résident aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite a donné un regain d’espoir bienvenu aux secteurs du voyage et de l’hôtellerie. Réalisée par l’agence de voyage en ligne Cleartrip, l’enquête révèle que 72% des répondants aimeraient voyager dans les six prochains mois une fois les procédures de sécurité mises en place et les restrictions levées.

Une étude minutieuse des résultats révèle que 70% des personnes interrogées voudraient voyager pour voir leur famille et leurs amis, mais que seulement 1% d’entre elles souhaitent le faire à des fins professionnelles.

Puisque les employés sont coincés chez eux et ne voient ni leurs collègues, ni leurs clients, l’essor des appels Zoom et des plates-formes de réunion en ligne supprimera-t-il la nécessité de se déplacer pour rencontrer les clients en personne ?

«Oui, certainement, je pense que les voyages d’affaires connaîtront un changement majeur, qui aurait probablement pris une dizaine d’années (avant la Covid-19)», répond Amit Taneja, directeur commercial de Cleartrip, avant d’ajouter que l’essor des réunions par visioconférence avec les clients a accéléré la disparition des voyages d’affaires.

L’impact sur la région peut être observé dans le sondage mensuel de la Global Business Travel Association (GBTA), basée aux États-Unis. L’enquête indique qu’en février, 63% des personnes sondées ont annulé tous leurs voyages d’affaires au Moyen-Orient en raison des restrictions liées à la Covid-19, et seuls 2% maintiennent leurs plans.

En ce qui concerne l’avenir, 7% des répondants au sondage de la GBTA envisagent de reprendre les voyages au Moyen-Orient dans les trois prochains mois, 44% estiment qu’ils pourraient visiter de nouveau la région sans spécifier de dates, et 28% n’ont aucun projet de voyage.

En août 2020, le cabinet mondial de conseil en stratégie McKinsey a réalisé une étude portant sur le secteur des voyages d’affaires. Elle conclut que «compte tenu de la volatilité des modèles de voyages d’affaires, en plus des avancées modernes en matière de technologie et de connectivité, la perturbation économique due à la pandémie de Covid-19 aura des conséquences critiques sur la reprise du secteur des voyages d’affaires et indique que la route est encore longue».

Cependant, il existe certains signes d’optimisme pour l’industrie mondiale des voyages d’affaires qui, selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC), représentait 0,7% du produit intérieur brut mondial en 2019. Elle a doublé de taille au cours des 20 dernières années pour atteindre une valeur d’environ 1,28 billions de dollars.

Cette semaine, une enquête menée par l’Association internationale du transport aérien (AIT) a révélé qu’un tiers des personnes interrogées ne peuvent travailler normalement sans les voyages. «Les gens veulent recommencer à voyager, mais le confinement est le clou du spectacle. Comme la capacité et les technologies de dépistage s’améliorent et que la population vaccinée augmente, toutes les conditions sont favorables pour lever les mesures de confinement. Cela nous incite à travailler avec les gouvernements pour une réouverture bien planifiée dès que les conditions le permettront», a souligné Alexandre de Juniac, directeur général et PDG de l’AITA.

Par ailleurs, le rapport de McKinsey prévoit que les voyages pour assister à des conférences et à des réunions à grande échelle reprendront, mais pas avant la fin de l’année 2021. M. Taneja, de Cleartrip, est convaincu que si les voyages de réunion ne reprendront peut-être pas, ceux qui ont pour but d’assister à des conférences, des événements de réseautage et des séances de consolidation d’équipe seront de retour.

«Les gens n’avaient pas besoin de voyager pour rencontrer vos clients ou votre équipe dans les différents pays du monde, mais ils le faisaient quand même», observe-t-il, avant d’ajouter qu’il s’attend «à une probable augmentation des voyages de conférence».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

Quand « Zoom» est menacée par un vaccin, l'action plonge
Par AFP -
Zoom envisage une expansion en Arabie saoudite
Par Fatah Al-Rahman Youssef -

Airbus: commande de 30 avions A320neo et 10 cargo A350F du loueur saoudien AviLease

Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease. (Photo fournie).
Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease. (Photo fournie).
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  • L'accord, qui prévoit la possibilité de porter le contrat à 22 avions cargo A350F et 55 appareils de la famille A320neo, a été signé devant la presse dès l'ouverture du salon aérospatial international du Bourget, au nord de Paris
  • Le montant est calculé d'après les prix catalogue de 2018, concept qu'Airbus a abandonné depuis en arguant que les prix de vente réels dépendent des spécificités de chaque contrat

LE BOURGET: Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease.

L'accord, qui prévoit la possibilité de porter le contrat à 22 avions cargo A350F et 55 appareils de la famille A320neo, a été signé devant la presse dès l'ouverture du salon aérospatial international du Bourget, au nord de Paris. Le montant est calculé d'après les prix catalogue de 2018, concept qu'Airbus a abandonné depuis en arguant que les prix de vente réels dépendent des spécificités de chaque contrat, de la version et de la configuration de l'appareil et qu'ils demeurent confidentiels.

 

 


Vision Golfe 2025 : Paris accueille une nouvelle étape dans le partenariat stratégique entre la France et le Golfe

Le quartier d'affaires de La Défense à Paris le 1er juin 2025. (AFP)
Le quartier d'affaires de La Défense à Paris le 1er juin 2025. (AFP)
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  • Vision Golfe réunira à Paris des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des décideurs économiques de premier plan venus de France et des pays du
  • Chaque thématique sera abordée à travers des panels, des ateliers B2B et des rencontres stratégiques

PARIS: Les 17 et 18 juin prochains, la troisième édition de Vision Golfe réunira à Paris des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des décideurs économiques de premier plan venus de France et des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Ce forum de haut niveau, désormais incontournable, vise à transformer les visions stratégiques partagées en partenariats concrets, autour du thème : « Des visions audacieuses à l’impact concret : une nouvelle ère de coopération ».

Un programme structuré autour de dix axes stratégiques

Pendant deux jours, Vision Golfe 2025 mettra en lumière dix domaines clés de collaboration : transition énergétique, intelligence artificielle, santé, éducation, agroalimentaire, infrastructures intelligentes, luxe, sport, mobilité et environnement d’investissement.

Chaque thématique sera abordée à travers des panels, des ateliers B2B et des rencontres stratégiques.

Des figures majeures au programme

L’événement accueillera des ministres de haut rang de France et du Golfe, apportant une perspective politique de premier plan sur les grandes orientations bilatérales. Parmi les institutions représentées figurent notamment l’Université d’intelligence artificielle Mohammed ben Zayed  (MBZUAI) à Abou Dhabi et le Abu Dhabi Investment Office (ADIO), tous deux engagés dans la construction de ponts technologiques et économiques entre les deux régions.

Une ambition européenne portée par la France

En tant que première destination des investissements étrangers en Europe en 2024, la France joue un rôle de passerelle vers le marché européen pour les fonds souverains, les investisseurs privés et les start-ups innovantes du Golfe.

Vision Golfe 2025 s’inscrit dans cette dynamique en offrant une plateforme stratégique pour explorer de nouvelles synergies économiques.

Bilan positif et continuité

La précédente édition avait permis la signature d’accords marquants, notamment entre la Saudi Ports Authority (MAWANI) et le Grand Port Maritime de Marseille Fos, ainsi que la création du France Lab au sein de la MBZUAI — véritable symbole de coopération en matière d’intelligence artificielle.

Vers un partenariat durable et multidimensionnel

Dans un contexte de croissance continue des échanges — estimés à 20,9 milliards d’euros entre la France et le CCG en 2024, dont 8,5 milliards avec les Émirats arabes unis et 7,6 milliards avec l’Arabie saoudite — Vision Golfe 2025 ambitionne de consolider un partenariat structuré autour de trois piliers :

  • l’innovation industrielle,
  • les échanges académiques et culturels,
  • les projets d’investissement stratégique.

La session ministérielle « Blueprints for 2030 » et le panel « Innover pour la durabilité » promettent d’ouvrir la voie à des coopérations concrètes et orientées vers des résultats mesurables.

Vision Golfe 2025 s’impose comme un carrefour stratégique, où ambitions partagées et réalisations concrètes convergent pour dessiner l’avenir des relations entre la France et les pays du Golfe.


l'Arabie saoudite fait progresser ses objectifs en matière d'émissions nettes zéro

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
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  • L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.
  • L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060.

RIYAD : Plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone à haute intégrité devraient être délivrés d'ici 2030 dans le cadre d'un accord visant à soutenir les ambitions de l'Arabie saoudite en matière d'émissions nettes zéro.

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.

Selon l'agence de presse saoudienne, les crédits proviendront de projets d'action climatique mondiaux, principalement dans les pays du Sud, et le premier lot devrait être livré par l'intermédiaire de la plateforme de marché en décembre.

Cet accord est une étape clé dans les efforts du Royaume pour construire un marché volontaire du carbone évolutif, et permettra à ENOWA de compenser ses émissions actuelles tout en développant une infrastructure renouvelable pour alimenter les futurs secteurs et projets de NEOM.

L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060 grâce au développement d'une infrastructure robuste d'échange de carbone axée sur des crédits de haute qualité et un impact significatif sur le climat.

"L'accord à long terme avec ENOWA vise à faciliter la fourniture de plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone d'ici à 2030. Il représente une étape clé dans le parcours du Royaume pour stimuler la croissance des marchés volontaires mondiaux du carbone", a déclaré Riham El-Gizy, PDG de la Voluntary Carbon Market Co.

"Alors qu'ENOWA développe un système avancé d'énergie renouvelable et propre pour alimenter les secteurs et les projets de NEOM, cet accord l'aidera à compenser ses émissions actuelles et à jeter les bases d'une infrastructure d'énergie propre à long terme", a-t-elle ajouté.

VCM, qui a été créé en octobre 2022 par le PIF et le Saudi Tadawul Group, est détenu à 80 % par le fonds souverain. Il exploite un écosystème complet qui comprend un fonds d'investissement pour les projets d'atténuation du changement climatique, une plateforme d'échange de crédits carbone et des services de conseil pour soutenir les réductions d'émissions.

Le marché mondial du carbone volontaire devrait connaître une forte expansion, passant d'un montant estimé à 2 milliards de dollars en 2020 à environ 250 milliards de dollars d'ici à 2050.

M. El-Gizy a souligné que l'accord soutenait également les projets climatiques dans les pays du Sud en fournissant des garanties de financement essentielles, aidant ainsi les développeurs à planifier avec plus de certitude.

"Pour parvenir à des émissions nettes nulles au niveau mondial, les projets respectueux du climat qui réduisent ou éliminent le carbone de l'atmosphère ont non seulement besoin de financement, mais aussi d'une crédibilité accrue", a-t-elle déclaré.

Jens Madrian, directeur général par intérim d'ENOWA, a souligné l'importance du partenariat pour les objectifs de durabilité de NEOM.

"ENOWA s'efforce de répondre aux besoins énergétiques de NEOM de manière durable. Au cours des deux dernières années, nous avons acquis des crédits carbone à haute intégrité lors des ventes aux enchères du marché volontaire du carbone, et nous sommes heureux d'être la première entreprise du Royaume à signer un accord à long terme et à grande échelle avec le marché", a-t-il déclaré.

Le VCM a lancé la première plateforme d'échange volontaire de crédits carbone d'Arabie saoudite le 12 novembre 2024. Le système offre des transactions sécurisées, des outils de découverte des prix et un accès aux données des projets de crédits carbone, constituant ainsi l'épine dorsale de l'entrée du Royaume sur le marché mondial.

Intégrée aux registres internationaux, la plateforme prend également en charge l'infrastructure conforme à la charia et comprend des fonctions telles que les enchères, les demandes de cotation et les échanges de gré à gré. Un marché au comptant devrait être lancé en 2025.

ENOWA a déjà participé à des ventes aux enchères de crédits carbone organisées en Arabie saoudite en 2022 et au Kenya en 2023. Ces efforts s'inscrivent dans les objectifs plus larges de NEOM, à savoir la construction d'un modèle urbain durable, la promotion de la diversification économique et l'amélioration de la qualité de vie. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com