Un garde distrait à l'origine d'une intrusion sur la base d'Air Force One

Le président américain Joe Biden monte à bord d'Air Force One avant le départ de Joint Base Andrews dans le Maryland, le 16 février 2021. (Photo, AFP/Archives)
Le président américain Joe Biden monte à bord d'Air Force One avant le départ de Joint Base Andrews dans le Maryland, le 16 février 2021. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Vendredi 12 mars 2021

Un garde distrait à l'origine d'une intrusion sur la base d'Air Force One

  • L'individu, dont l'identité n'a pas été révélée, a passé plus de cinq heures sur la base militaire d'Andrews, près de Washington
  • L'enquête sur cet incident, qui s'est déroulé le 4 février, a révélé une chaîne d'erreurs après l'effraction initiale

WASHINGTON : C'est un garde distrait par ses problèmes personnels qui a permis à un intrus de pénétrer le mois dernier sur la base militaire qui abrite l'avion présidentiel Air Force One, selon l'enquête interne de l'US Air Force rendue publique jeudi.

L'individu, dont l'identité n'a pas été révélée, a passé plus de cinq heures sur la base militaire d'Andrews, près de Washington, il est monté à bord d'un avion officiel et il n'a été interpellé que parce qu'il portait un drôle de bonnet, a indiqué à la presse l'inspecteur général de l'US Air Force, Sami Said.

L'enquête sur cet incident, qui s'est déroulé le 4 février, a révélé une chaîne d'erreurs après l'effraction initiale. 

C'est sur la base d'Andrews, qui accueille les dignitaires étrangers en visite à Washington, que sont stationnés les avions officiels américains, notamment l'avion présidentiel Air Force One. Les mesures de sécurité y sont donc particulièrement strictes et les entrées sont filtrées par des gardes qui vérifient les identités de chaque personne.

Or ce jour-là, un garde qui s'est dit « distrait par des problèmes personnels », n'a pas vérifié les papiers de l'homme arrivé en voiture à l'une des entrées de la base réservée au personnel, selon l'inspecteur général.

L'individu a ensuite erré sur la base pendant plusieurs heures, en voiture puis à pied, avant de se retrouver dans l'aérogare réservée aux visiteurs de marque. Quand on lui a demandé ce qu'il faisait là, il est parti et s'est dirigé vers le tarmac, qui aurait dû être protégé par des portes grillagées.

Mais justement ce jour-là, une porte fermait mal et il a réussi à se glisser dans l'ouverture. Il a ensuite marché sur le tarmac jusqu’à un appareil C-40, version militaire du Boeing 737, où se trouvaient des membres d'équipage en formation.

Ceux-ci, pensant qu'il s'agissait d'une personne autorisée, ne lui ont pas posé de question. Il est resté quelques minutes à bord avant de repartir et ce n'est qu'à sa descente de l'avion qu'il a été interpellé, une aviatrice ayant trouvé suspect de voir un individu coiffé d'un bonnet rose à pompons déambuler sur la base.

Bien que ses faits et gestes n'aient pu être établis pendant plusieurs heures, l'inspecteur général s'est dit sûr « à 100% » que l'homme n'a jamais pu s'approcher d'Air Force One. 

« Physiquement, c'était très loin, mais surtout les contrôles de sécurité que cet individu aurait eu à franchir avant de s'approcher de l’avion présidentiel sont tels qu'il est impossible qu'il ait pu les franchir », a-t-il assuré. « Cette zone est exceptionnellement sûre ».

L'homme, qui n'avait aucune intention agressive, est poursuivi pour entrée illégale sur la base. Le garde distrait a été sanctionné, a indiqué l'inspecteur général sans préciser la nature de la sanction.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.