Délicat lifting en vue pour la tapisserie de Bayeux, joyau de 900 ans

Un visiteur regarde la "tapisserie de Bayeux" ou "tapisserie de la reine Mathilde" qui relate la conquête de la Grande-Bretagne par Guillaume le Conquérant en 1066, à Bayeux, dans l'ouest de la France, le 13 septembre 2019. (LOIC VENANCE / AFP)
Un visiteur regarde la "tapisserie de Bayeux" ou "tapisserie de la reine Mathilde" qui relate la conquête de la Grande-Bretagne par Guillaume le Conquérant en 1066, à Bayeux, dans l'ouest de la France, le 13 septembre 2019. (LOIC VENANCE / AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 17 mars 2021

Délicat lifting en vue pour la tapisserie de Bayeux, joyau de 900 ans

  • En janvier 2020 huit restauratrices-conservatrices spécialisées en textile ont inspecté cm2 par cm2 la tapisserie du XIe siècle classée mémoire du monde de l'Unesco, probablement conçue à Canterbury
  • La tapisserie souffre aussi de plis liés notamment à sa doublure aujourd'hui trop étroite

BAYEUX : C'est une "vieille dame" chère aux Britanniques qui a besoin d'une cinquantaine de personnes pour se déplacer. Agée de près de mille ans et fragilisée par d'innombrables petites dégradations sur ses 70 mètres de long, la tapisserie de Bayeux, va être restaurée mais pas avant 2024.

"C'est une vieille dame qui a près de mille ans, une toile de lin très très fine brodée de laine avec de multiples dégradations. En cas de péril, toute manipulation de l’œuvre dans son état actuel peut entraîner de nouvelles altérations. C’est la raison principale de cette intervention", explique à l'AFP Antoine Verney conservateur en chef du musée où se trouve ce "monument" retraçant la conquête de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie en 1066.

En janvier 2020 huit restauratrices-conservatrices spécialisées en textile ont inspecté cm2 par cm2, à raison d'un mètre par jour et par experte, la tapisserie du XIe siècle classée mémoire du monde de l'Unesco, probablement conçue à Canterbury (sud-est de l'Angleterre). 

Parmi les centaines de personnages et d'animaux qui foisonnent sur le tissu, elles ont relevé notamment près de 24.200 taches et 10.000 trous, selon leur "constat d'état" publié en février. 

Les réparations effectuées par le passé et "les dimensions exceptionnelles de cette oeuvre donnent l'illusion d'un bon état général de conservation" mais "l'état structurel de la toile, support des broderies, est très fragile et préoccupant, ce qui rend toute manipulation extrêmement délicate", peut-on lire dans leur rapport. Les dernières réparations datent de 1870.

Quid dans ces conditions du "prêt éventuel" de l’œuvre au Royaume-Uni évoqué par Paris et Londres en 2018 ? "Aucune décision n’a encore été prise concernant le prêt éventuel", a indiqué mardi soir à l'AFP la direction régionale des affaires culturelles.

Mais "le constat a montré que l’œuvre n’était pas transportable avant d’être restaurée", ajoute la DRAC. Et tout prêt doit faire l'objet d'une convention entre l'Etat, propriétaire, et la Ville de Bayeux dépositaire.

18 mois de travaux minimum 

Or pour l'adjoint au maire chargé du tourisme, Loïc Jamin, pas question de laisser l'oeuvre partir "une fois restaurée". Les réparations doivent avoir lieu en même temps que la fermeture pour travaux de reconstruction du musée de la tapisserie, à partir de l'automne 2024 et pendant 18 mois minimum. 

Avant la crise sanitaire, la tapisserie attirait 400.000 visiteurs par an dont 70% d'étrangers. Sa restauration "est aujourd'hui évaluée à 2 millions d'euros", selon l'Etat, sans qu'on sache quel lieu, forcément proche de celui de sa conservation, pourra accueillir la remise en état d'une oeuvre aussi monumentale que fragile.

Le prêt aux Anglais de cette première transcription en images d'un épisode clé de l'histoire de l'Europe du Nord-Ouest serait une première. Il a déjà été deux fois  envisagé, sans aboutir : en 1953 pour le couronnement de la reine Elisabeth II et en 1966 pour le 900e anniversaire de la bataille d'Hastings, à l'issue de laquelle Guillaume, duc de Normandie devient roi d'Angleterre.

Rien que pour déplacer l’œuvre dans son étroit local technique pour le constat d'état, il a fallu "mobiliser une équipe de plus de 50 personnes parfaitement coordonnées et qui ont l’habitude de réaliser ce mouvement. C’est une opération dans l’opération", souligne M. Verney. 

L'idée de la restauration n'est pas de nettoyer toutes les taches ni de gommer toutes les dégradations, au risque d'abîmer davantage la toile de lin. Il s'agit plutôt de "stabiliser" l'ouvrage.

Certaines altérations ont un intérêt historique, comme ces traces de cire qui pourraient être des écoulements des cierges de la cathédrale de Bayeux, où la tapisserie a été exposée au XVe siècle.

Plus préoccupants pour l'avenir de l’œuvre sont en revanche les trous relevés sur le textile, qu'il soient issus de clous d'accrochage ou de l'usure du tissu. La tapisserie souffre aussi de plis liés notamment à sa doublure aujourd'hui trop étroite.

La "vieille dame" d'un peu moins de 15 kg est à ce point fatiguée qu'elle sera exposée inclinée et non plus à la verticale à l'issue des travaux.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
Short Url
  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.