Une toile cosmique tissée aux fins fonds de l'Univers

Une photo prise le 15 juillet 2020 montre le faisceau laser vert utilisé par l'Observatoire de Haute-Provence pour pointer des objets célestes pour des études et des recherches dans la nuit étoilée à Saint-Michel-L'Observatoire, dans le sud de la France. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)
Une photo prise le 15 juillet 2020 montre le faisceau laser vert utilisé par l'Observatoire de Haute-Provence pour pointer des objets célestes pour des études et des recherches dans la nuit étoilée à Saint-Michel-L'Observatoire, dans le sud de la France. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)
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Publié le Jeudi 18 mars 2021

Une toile cosmique tissée aux fins fonds de l'Univers

  • Semblable à une toile d'araignée géante, cette "toile cosmique" est prédite depuis longtemps par le modèle du Big Bang à l'origine de l'Univers
  • L'équipe internationale de MUSE a pointé une unique région du ciel, située dans la constellation du Fourneau de l'hémisphère Sud, pendant plus de 140 heures

PARIS : C'était il y a plus de 10 milliards d'années et l'Univers, encore jeune, commençait à s'activer: de cette époque lointaine nous est parvenue l'image inédite d'une toile de filaments de gaz où sont nées les galaxies, jetant un nouvel éclairage sur leur histoire.

Semblable à une toile d'araignée géante, cette "toile cosmique" est prédite depuis longtemps par le modèle du Big Bang à l'origine de l'Univers, il y a environ 13,8 milliards d'années.

Il s'agit d'un réservoir de gaz - de l'hydrogène - fournissant le carburant nécessaire à la fabrication des étoiles, qui en s'assemblant, forment des galaxies. C'est donc un élément clé pour reconstituer leur évolution. Mais il est très difficile à détecter vu sa distance - 10 à 12 milliards années-lumière de la Terre - et sa faible luminosité. 

L'instrument MUSE, un assemblage de 24 spectrographes installés sur le Very Large Telescope de l'ESO au Chili, y est parvenu, au terme d'une campagne d'observation hors normes, dont les résultats paraissent jeudi dans la revue Astronomy & Astrophysics. 

L'équipe internationale de MUSE a pointé une unique région du ciel, située dans la constellation du Fourneau de l'hémisphère Sud, pendant plus de 140 heures. 

Après une année d'analyse des données, les scientifiques ont pu capter une image en 3D révélant une lueur de plusieurs filaments d'hydrogène, étalée sur une vaste partie du ciel. 

Les images de cette toile ont "détrôné" celles du télescope Hubble, qui détenait jusqu'ici "l'image la plus profonde du cosmos jamais obtenue", captée dans la même constellation, souligne le CNRS dans un communiqué.

Galaxies naines 

En cherchant aussi profondément, MUSE a agi comme une machine à explorer le passé, car plus une galaxie est éloignée de la Terre, plus elle est proche du début de l'Univers dans l'échelle du temps. Les filaments de gaz sont ainsi apparus tels qu'ils étaient, 1 à 2 milliards d'années "seulement" après le Big Bang, une phase considérée comme initiale dans le développement de l'Univers.

"Après un âge sombre à ses tous débuts, l'Univers s'est rallumé et s'est mis à produire énormément d'étoiles", explique à l'AFP Roland Bacon, chercheur CNRS au Centre de recherche astrophysique de Lyon, qui a dirigé les travaux.

"L'une des grandes questions est de savoir ce qui a mis fin aux âges sombres", et a abouti à cette séquence foisonnante, "appelée réionisation", poursuit le chercheur.

Observer directement la lueur des filaments était ainsi considéré comme un Graal de la cosmologie. Car in fine, ce gaz, qui est un résidu du Big Bang, "c'est le fuel, le métronome qui va faire que les galaxies vont se fabriquer et croître pour devenir ce qu'elles sont aujourd'hui", selon Roland Bacon.

"Le résultat de cette étude est fondamental, on n'avait jamais vu une émission de ce gaz à cette échelle, essentielle pour comprendre le processus de formation des galaxies", a commenté Emanuele Daddi, chercheur au CEA (Commissariat à l'énergie atomique), qui n'a pas participé à l'étude. 

Notre Voie Lactée comme la plupart des galaxies "proches" ne peuvent fournir de telles informations, car elles sont trop âgées, et bien moins productives en étoiles que ne l'était l'Univers jeune, souligne cet astrophysicien.

En combinant l'image 3D à des simulations, les auteurs de l'étude ont déduit que la lueur du gaz provenait d'une population jusqu'alors insoupçonnée de milliards de galaxies naines (des millions de fois plus petites que celles d'aujourd'hui). L'hypothèse avancée est qu'elles auraient formé une quantité phénoménale d'étoiles jeunes dont l'énergie aurait "illuminé tout le reste de l'Univers", décrypte Roland Bacon.

Ces galaxies naines sont trop faiblement lumineuses pour être détectées individuellement avec les moyens d'observation actuels, mais leur lien probable avec la toile cosmique devrait avoir des conséquences importantes pour comprendre les débuts de la réionisation.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.