DUBAÏ: L’agence des Nations unies pour les réfugiés a signalé lundi une augmentation de 12,5% des dons à son fonds zakat en 2020, ce qui lui a permis de venir en assistance à 59% de réfugiés supplémentaires.
La zakat est l'un des cinq piliers de l'Islam, et un devoir religieux pour les musulmans, qui consiste à donner de l'argent à des organisations caritatives.
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a créé en 2019 le fonds zakat pour les réfugiés, et a aidé, grâce à lui, 2,1 millions de bénéficiaires l’année dernière, dans treize pays, dont le Yémen, le Liban, l'Irak, la Jordanie, l'Égypte, la Mauritanie, le Niger, le Bangladesh, l'Inde et le Pakistan.
Selon le rapport annuel sur la philanthropie islamique du HCR, 48,6 millions de dollars (environ 41 millions d’euros) ont été collectés en 2020, soit une augmentation de 12,5% par rapport à l’année précédente. La majorité des dons de zakat ont été destinés au Yémen, au Bangladesh et au Liban.
Analysant l'impact de la philanthropie islamique sur les communautés marginalisées, le professeur Koutoub Moustapha Sano, secrétaire général de l'Académie islamique internationale du Fiqh, a déclaré qu’avec «plus de 50% de réfugiés et de déplacés internes originaires des pays de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), la communauté musulmane a répondu avec générosité au fonds zakat pour les réfugiés du HCR, en particulier dans le contexte actuel de la pandémie. Les besoins sont cependant toujours élevés et il reste encore beaucoup à faire pour couvrir les dépenses liées aux activités conformes à la zakat».
Malgré l'augmentation des dons, le HCR a prévu qu'il lui faudrait encore 9,1 milliards de dollars (7,8 millions d’euros) pour répondre pleinement aux besoins des réfugiés et des déplacés internes dans le monde en 2021.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com