Horreur en Indonésie : «Soudain, on a entendu des gens crier ‘Inondation !’»

Des maisons endommagées par les inondations dans le village de Lamawolo, à Lambata, dans l'est de Flores, le 7 avril 2021 (Photo, AFP)
Des maisons endommagées par les inondations dans le village de Lamawolo, à Lambata, dans l'est de Flores, le 7 avril 2021 (Photo, AFP)
Des maisons endommagées par les inondations dans le village de Lamawolo, à Lambata, dans l'est de Flores, le 7 avril 2021 (Photo, AFP)
Des maisons endommagées par les inondations dans le village de Lamawolo, à Lambata, dans l'est de Flores, le 7 avril 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 07 avril 2021

Horreur en Indonésie : «Soudain, on a entendu des gens crier ‘Inondation !’»

  • L'île d'Adonara, où vivent quelque 125 000 personnes, fait partie des zones les plus touchées par les inondations et les glissements de terrain qui ont fait plus de 150 morts
  • Les autorités indonésiennes ont fait savoir qu'elles essayaient d'évacuer les blessés en hélicoptère vers une ville disposant d'un hôpital et de fournir un abri à ceux laissés sans logis par la catastrophe

ADONARA: Choqué, Sugeng a le regard vide en réalisant la dévastation créée par les inondations sur l'île d'Adonara, en Indonésie. Désormais sans abri, blessé, il a perdu sa fille dans la catastrophe. 

Comme le reste de sa famille, cet homme de 60 ans dormait dimanche soir lorsqu'une pluie torrentielle s'est abattue sur l'extrémité orientale du vaste archipel indonésien. 

En quelques secondes, leur vie a changé à jamais. « Soudain, on a entendu des gens crier ‘Inondation !’ », raconte Sugeng, qui comme beaucoup d'Indonésiens n'a qu'un nom. 

Lui et sa femme ont réussi à fuir de leur maison, mais pas leur fille de 20 ans. Son corps a été retrouvé plus tard sur une plage. 

« Elle essayait de se retenir à un placard mais le courant était si fort qu'elle a perdu prise », se souvient son père. « Nous avons enterré ma fille hier (...) Je suis anéanti ».  

L'île d'Adonara, où vivent quelque 125 000 personnes, fait partie des zones les plus touchées par les inondations et les glissements de terrain qui ont fait plus de 150 morts en Indonésie et au Timor oriental voisin. 

Le désastre a été déclenché par les pluies diluviennes et le fort vent provoqués par Seroja, un des cyclones les plus destructeurs depuis des années dans la région, qui a sévi sur toute une série d'îles d'Asie du Sud-Est.  

La lointaine Adonara, avec ses plages et son volcan, n'est accessible que par bateau et ne dispose pas d'un hôpital. 

Plus de 50 de ses habitants ont péri et une dizaine étaient toujours portés disparus mercredi. 

« Un bruit assourdissant »  

Les autorités indonésiennes ont fait savoir qu'elles essayaient d'évacuer les blessés en hélicoptère vers une ville disposant d'un hôpital et de fournir un abri à ceux laissés sans logis par la catastrophe. 

Parmi les évacués figure Elisabet Lena Huki, 61 ans, réfugiée dans un bâtiment du gouvernement local avec son mari, ses parents, ses enfants et ses petits-enfants. 

Elle revenait de la messe de Pâques - l'île est majoritairement catholique - lorsque la tragédie a frappé. 

« On s'était dépêchés de rentrer de l'église à cause de mes parents âgés », raconte-t-elle. « Soudain, j'ai entendu un bruit assourdissant (...) et j'ai crié à mon mari, qui dormait, qu'il y avait une inondation ». 

Le chaos s'est déchaîné, les voisins hurlaient de peur, tandis que la famille de Mme Huki cherchait frénétiquement, dans son logement plein d'eau, son neveu Yeremias. 

« Il n'a pas réapparu », sanglote-t-elle en pensant à cet homme de 33 ans qu'elle considère comme un fils. « Je veux qu'il soit retrouvé, même si ce n'est que son corps (...) afin que nous puissions l'enterrer et rendre visite à sa tombe. C'est mon seul souhait désormais ». 

Ne possédant plus que les habits qu'ils portent, les membres de sa famille doivent penser à leur survie pour les semaines qui viennent. 

« J'ai besoin de couches pour mes parents âgés, mais les magasins sont fermés », s'inquiète-t-elle. 

« Nous sommes tous épuisés, assommés. Je ne pense pas à l'argent ou à nos affaires pour le moment, je veux juste que ma famille ait un abri ». 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.