Rome fait face à une montagne de cercueils en attente de crémation

«Il s'agit d'une situation absurde qui rallonge les délais d'obtention», a dénoncé M. Caccioli. (Photo, AFP)
«Il s'agit d'une situation absurde qui rallonge les délais d'obtention», a dénoncé M. Caccioli. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 17 avril 2021

Rome fait face à une montagne de cercueils en attente de crémation

  • Rome enregistre chaque année de 15 à 18 000 demandes de crémation, pour l'obtention desquelles les familles doivent entreprendre un parcours «tortueux»
  • Outre les lenteurs bureaucratiques, qui affectent aussi les enterrements traditionnels, Rome fait également face à un engorgement des sites de crémation

ROME: Quelque deux mille cercueils attendent depuis des semaines, voire des mois, d'être incinérés à Rome, une situation dramatique due essentiellement à des lenteurs bureaucratiques qui a conduit le personnel des agences de pompes funèbres à manifester vendredi près de la mairie.

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(Photo, AFP)

«Nous lançons un appel à la maire de Rome (Virginia Raggi, ndlr) pour en finir avec les démarches actuelles en vue d'obtenir les autorisations nécessaires à la crémation», a expliqué Giovanni Caccioli, le secrétaire national de la Fédération italienne des pompes funèbres, à l'initiative de la manifestation organisée devant le Temple romain d'Hercule Victor à deux pas du siège de la mairie.

Selon M. Caccioli, Rome enregistre chaque année de 15 à 18 000 demandes de crémation, pour l'obtention desquelles les familles doivent entreprendre un parcours «tortueux» entre le gestionnaire du cimetière, la société municipale Ama qui gère les cimetières (mais aussi les ordures !) et l'état-civil. Un parcours du combattant rendu encore plus difficile en temps de Covid en raison de la hausse du nombre des morts et de l'accès limité aux services municipaux.

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Des employés de pompes funèbres manifestent à Rome contre l'interruption des services funéraires. (Photo, AFP)

«Il s'agit d'une situation absurde qui rallonge les délais d'obtention», a dénoncé M. Caccioli, entouré de ses collègues avec des couronnes funéraires ornées de l'inscription. «Pardonnez-nous mais on ne nous laisse pas enterrer vos êtres chers».

«Tout se fait à l'antique» et prend en moyenne 35-40 jours», «une situation très grave pour une famille qui vient de subir un deuil», se désole-t-il. «On ne peut plus continuer comme ça (...) L'autorisation de procéder à la crémation doit être délivrée en un ou deux jours maximum», a-t-il conclu. «Dans les autres communes d'Italie, c'est l'état-civil qui donne directement ces autorisations en l'espace de 24-48 heures».

Maurizio Tersini, un homme de 59 ans à l'allure dynamique qui gère l'agence de pompes funèbres Le Sphinx, évalue à environ 1 800 le nombre des cercueils en attente d'incinération dans des dépôts réfrigérés de la capitale. «Pour nous, c'est une grande souffrance vis-à-vis des familles», a-t-il confié.

Lorella Pesaresi, une petite femme brune à lunettes qui a perdu en janvier son mari, testé positif à la Covid alors qu'il devait entamer un chimiothérapie, a raconté son calvaire, la voix brisée par le chagrin : «Cela fait trois mois que j'attends l'incinération de mon mari et rien n'a encore été fait (...) Ce n'est pas juste: la Covid et ça en plus».

Outre les lenteurs bureaucratiques, qui affectent aussi les enterrements traditionnels, Rome fait également face à un engorgement des sites de crémation, la capitale italienne ayant pourtant décidé en 2017 de faire face à l'augmentation de la demande du nombre des crémations (passées par exemple de 5 820 en 2006 à plus de 17 000 en 2019), notamment avec le projet de construire de nouveaux fours pour augmenter les capacités de 66%.

Mais rien n'a été fait, contraignant nombre d'entreprises de pompes funèbres à transporter les cadavres dans d'autres villes pour les faire incinérer, ce qui augmente d'autant les coûts et les délais au détriment des familles des défunts.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.