Les maisons Elie Saab, Zuhair Murad, Rabih Kayrouz…endommagées par l’explosion de Beyrouth

Le couturier libanais Elie Saab constatant les dommages de sa maison au quartier historique de Gemmayzé, au lendemain de l’explosion chimique survenue au port de Beyrouth. (Anwar Amro/AFP)
Le couturier libanais Elie Saab constatant les dommages de sa maison au quartier historique de Gemmayzé, au lendemain de l’explosion chimique survenue au port de Beyrouth. (Anwar Amro/AFP)
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Publié le Vendredi 21 août 2020

Les maisons Elie Saab, Zuhair Murad, Rabih Kayrouz…endommagées par l’explosion de Beyrouth

  • La maison d'Elie Saab, comme le quartier, a été complètement détruite par l'explosion le 4 août provoquée, selon les autorités, par un incendie dans un entrepôt du port
  • Dans la rue d'Elie Saab se trouve aussi l'atelier de Rabih Kayrouz, installé dans le palais Dagher datant du XIXe siècle

BEYROUTH : Réduite en ruines, la maison de haute couture du styliste libanais Elie Saab est devenue l'une des images emblématiques de la destruction à Beyrouth de bâtisses traditionnelles par une explosion dévastatrice il y a deux semaines.

Le célèbre couturier est le porte-drapeau de l'industrie de la mode au Liban, qui compte de nombreux noms reconnus à l'international. Elie Saab a habillé la duchesse de Cambridge, Kate Middleton, parmi une longue liste de célébrités comme les actrices Halle Berry ou Helen Mirren qui ont porté ses robes sur les tapis rouges. Son élégante maison de couture, surplombant la rue principale du quartier de Gemmayzé, était fréquentée par des stars libanaises ou étrangères.

La maison, comme le quartier, a été complètement détruite par l'explosion le 4 août provoquée, selon les autorités, par un incendie dans un entrepôt du port où était stockée une énorme quantité de nitrate d'ammonium. La déflagration a défiguré des secteurs entiers de Beyrouth, tuant plus de 170 personnes et blessant 6.500 autres.

"Grâce à Dieu, tout le monde va bien", lance M. Saab à ses équipes, en retournant pour la première fois depuis le drame dans sa maison. Le sol est encore jonché de verre et une table en marbre porte les stigmates de l'explosion.

La façade du bâtiment datant du début du XXe siècle a été éventrée, laissant à découvert l'intérieur de ce joyau de l'architecture traditionnelle libanaise, qui avait survécu aux ravages de la guerre civile (1975-1990).

"Pas de sang"

"Ce lieu respirait la vie", affirme à l'AFP Johnny Zeinoun, un assistant du couturier. "Le voir comme ça...", soupire-t-il, en observant les dégâts. Très peu de monde se trouvait dans la maison le 4 août et personne n'a été blessé, raconte M. Zeinoun, en montrant une vidéo du hall principal après la déflagration. Des débris, dont le verre brisé des miroirs traditionnels damascènes incrustés de nacre, ont complètement recouvert le sol.

M. Saab a d'abord demandé si quelqu'un était blessé, se souvient M. Zeinoun. "Il a dit : 'je ne veux pas entendre qu'il y a eu du sang'." Le grand couturier a acquis la maison en 2006 et l'a rénovée dans le respect de la beauté des maisons traditionnelles, avec leurs fenêtres en arc et leurs hauts plafonds. Des photos publiées dans le magazine de décoration Architectural Digest en 2009 montrent l'élégant hall principal, orné de colonnes en marbre et de triptyques de fenêtres, réchauffé par des chandeliers de style ottoman.

Aujourd'hui, les colonnes sont brisées, à terre, les fenêtres et le balcon détruits et l'un des lustres n'est plus qu'un amoncellement de verre suspendu à un enchevêtrement de fils.

De l'autre côté de la rue, les maisons sont également éventrées. Les quartiers les plus touchés abritaient une importante concentration de galeries d'art et boutiques, ainsi que des bars et restaurants branchés.  La déflagration a porté un coup très dur au secteur créatif, déjà très affecté par la pire crise économique qu'ait connue le Liban.

D’autres maisons aussi, soufflées "en un instant"

M. Saab n'était pas le seul grand nom de la mode au Liban à posséder une boutique/maison près du port. La boutique principale de Zuhair Murad se trouve à quelques mètres seulement du port. Des images partagées par le styliste sur les réseaux sociaux montrent des débris sortant des vitrines autrefois étincelantes, aujourd'hui brisées. "Les efforts de plusieurs années sont partis en fumée en un instant", a-t-il écrit. Toute son équipe a quitté les bureaux peu avant la déflagration, en voyant une première fumée s'élever du port. Le styliste s'est dit "extrêmement reconnaissant que (son équipe) soit en sécurité".

Dans la rue d'Elie Saab, se trouve l'atelier de Rabih Kayrouz, qui a habillé Céline Dion ou encore Jada Pinkett Smith, installé dans le palais Dagher datant du XIXe siècle.

M. Kayrouz a publié sur Instagram des photos des tuiles arrachées du toit du palais. "Nous laissons cette belle dame se remettre" du drame, a-t-il écrit. "Nous serons de retour rapidement."

Malgré les dégâts, la pandémie de nouveau coronavirus et la crise économique, M. Saab veut reconstruire, indique M. Zeinoun. "Nous pouvons recommencer", lui a dit le styliste.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.