En 2020, les dépenses militaires mondiales ont augmenté malgré la pandémie

Les militaires ukrainiens participant au conflit armé avec les séparatistes soutenus par la Russie dans la région de Donetsk. (Photo, AFP)
Les militaires ukrainiens participant au conflit armé avec les séparatistes soutenus par la Russie dans la région de Donetsk. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 26 avril 2021

En 2020, les dépenses militaires mondiales ont augmenté malgré la pandémie

  • L'année dernière, les dépenses militaires se sont élevées à 1 981 milliards de dollars (environ 1.650 milliards d'euros) dans le monde, soit une progression de 2,6% sur un an
  • En 2019, ces dépenses avaient déjà atteint leur plus haut niveau depuis la fin de la Guerre froide

STOCKHOLM : Les dépenses militaires mondiales ont poursuivi leur ascension en 2020, en dépit de la pandémie de Covid-19, atteignant près de 2.000 milliards de dollars, selon un rapport de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) publié lundi.

L'année dernière, les dépenses militaires se sont élevées à 1 981 milliards de dollars (environ 1.650 milliards d'euros) dans le monde, soit une progression de 2,6% sur un an – alors que le PIB mondial a diminué de 4,4%.

En 2019, ces dépenses avaient déjà atteint leur plus haut niveau depuis la fin de la Guerre froide.

Selon Diego Lopes da Silva, co-auteur du rapport, si « l'on avait pu penser que les dépenses militaires allaient diminuer" en raison de la pandémie, il est aujourd'hui "possible de conclure avec une quasi-certitude que la Covid-19 n'a pas eu d'effets significatifs sur les dépenses militaires, du moins en 2020 ».

Interrogé par l'AFP, le chercheur a toutefois averti qu'il était encore tôt pour tirer ces conclusions sur le long terme, puisqu'il faudra probablement du temps aux nations « pour s'adapter au choc ».

Le fait que les dépenses militaires aient continué à augmenter lors d'une année marquée par un ralentissement économique signifie que le « fardeau militaire » – la part des dépenses militaires dans le PIB – a également augmenté.

Cette part a progressé de 0,2 point sur un an dans le monde, à 2,4%. Il s'agit de la plus forte augmentation en glissement annuel depuis la crise financière de 2009.

L'année dernière, 12 pays de l'Otan ont consacré au moins 2% de leur PIB à leur armée – soit l'objectif fixé par l’organisation, contre seulement neuf en 2019.

Toutefois, si les dépenses militaires ont augmenté à l'échelle mondiale, certaines nations comme le Chili ou la Corée du Sud ont préféré rediriger une partie de ces dépenses prévues pour répondre à la crise sanitaire.

D'autres pays, comme la Hongrie, ont à l'inverse décidé d'augmenter leurs dépenses militaires « dans le cadre d'un plan de relance en réponse à la pandémie », selon M. Lopes da Silva.

Etats-Unis en tête  

Le budget numéro un est resté celui des Etats-Unis, qui a augmenté de 4,4% en 2020, à 778 milliards de dollars - soit 39% des dépenses mondiales. 

Le pays a enregistré une augmentation pour la troisième année consécutive, après sept années de baisse.

« Cela reflète les préoccupations croissantes concernant les menaces perçues de concurrents stratégiques tels que la Chine et la Russie, ainsi que la volonté de l'administration Trump de renforcer ce qu'elle considère comme une armée américaine épuisée », explique Alexandra Marksteiner, co-auteure du rapport, dans un communiqué.

Diego Lopes da Silva note, lui, que la nouvelle administration Biden « n'a donné aucune indication selon laquelle elle allait réduire les dépenses militaires ».

Derrière les Etats-Unis suit la Chine, qui a représenté 13% des dépenses mondiales. Les dépenses militaires du pays, en hausse continue depuis 26 ans, augmentent parallèlement à la croissance de son économie.

En France, 8e nation du classement, les dépenses ont augmenté de 2,9% en 2020, à 52,7 milliards de dollars.

 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.