L'UE veut accroître les «retours volontaires» de migrants en situation irrégulière

Vue générale du nouveau camp de réfugiés et de migrants de Kara Tepe et de Mavrovouni à Mytilène, sur l'île de Lesbos. (Photo, AFP)
Vue générale du nouveau camp de réfugiés et de migrants de Kara Tepe et de Mavrovouni à Mytilène, sur l'île de Lesbos. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 28 avril 2021

L'UE veut accroître les «retours volontaires» de migrants en situation irrégulière

  • Ces mesures entrent dans le cadre du «nouveau pacte sur la migration et l'asile», tentative de l'exécutif européen de réformer le système actuel
  • Ylva Johansson s'était dite prête à faire «dès cet été» des propositions pour des restrictions en matière de visas

BRUXELLES: La Commission européenne a présenté mardi une stratégie qui vise à accroître les «retours volontaires» vers leur pays d'origine des migrants n'ayant pas été autorisés à rester dans l'UE, et confère à l'agence de garde-frontières Frontex un rôle accru dans ce domaine.

Ces mesures entrent dans le cadre du «nouveau pacte sur la migration et l'asile», tentative de l'exécutif européen de réformer le système actuel, six ans après la crise migratoire de 2015.

Ces «retours volontaires», qui s'accompagnent d'une aide financière, «sont toujours la meilleure option», a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson, estimant qu'ils étaient plus «efficaces et moins coûteux» que les retours forcés.

«Seul un tiers environ des personnes qui n'ont pas le droit de séjourner dans l'UE retournent dans leur pays d'origine et parmi celles qui le font, moins de 30 % le font volontairement», a précisé la commissaire suédoise.

L'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex, est appelée à jouer un rôle clé dans ce cadre. L'agence, qui a vu son mandat renforcé depuis 2019 et se dote progressivement d'un contingent permanent, a été récemment dans la tourmente notamment en raison d'accusations de refoulements illégaux de migrants en mer Egée.

Plusieurs enquêtes ont été ouvertes, dont certaines sont toujours en cours, comme celle de l'office européen de lutte antifraude, l'Olaf. 

«Ce n'est pas une raison pour mettre les activités de Frontex sur pause», a déclaré Ylva Johansson lors d'une conférence de presse, soulignant que l'agence avait beaucoup de «tâches très importantes à accomplir».

Le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas, a défendu l'agence, indiquant que l'enquête menée par le groupe de travail du conseil d'administration n'avait pas conclu à une implication dans des refoulements, et exprimé son refus d'un «dénigrement de Frontex».

La stratégie de la Commission prévoit que Frontex fournisse une aide opérationnelle aux Etats membres «à tous les stades du processus de retour volontaire et de réintégration». 

Elle prévoit par ailleurs la nomination d'un «coordinateur» européen pour les retours, chargé de fournir une assistance technique aux pays de l'UE.

L'Union européenne veut aussi renforcer la coopération avec les pays d'origine et de transit des migrants. En mars, Ylva Johansson s'était dite prête à faire «dès cet été» des propositions pour des restrictions en matière de visas à l'encontre des pays qui ne coopèrent pas suffisamment pour reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière dans l'UE.

«Mais si nous arrivons à faire suffisamment de progrès avec des pays qui coopèrent bien, nous sommes prêts aussi à faire des propositions pour des politiques de visas plus généreuses», avait-elle déclaré.

La Commission, qui a présenté son pacte migratoire en septembre dernier, cherche à réduire le nombre de migrants en situation irrégulière dans l'UE afin de favoriser un compromis pour une répartition plus équilibrée des demandeurs d'asile entre Etats. 

Les discussions sont difficiles sur ce dossier hautement sensible, entre les pays d'arrivée des migrants, qui réclament plus de solidarité de la part de leurs partenaires de l'UE, et les pays notamment de l'est du bloc, hostiles à l'accueil de ces demandeurs d'asile.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.