Thaïlande: les amulettes bouddhistes, objets porte-bonheur face au coronavirus

Le plafond de son véhicule est également recouvert d'un tissu tendu représentant un moine bouddhiste, qui semble veiller sur lui lors de ses déplacements dans la circulation dense de Bangkok. (Photo, AFP)
Le plafond de son véhicule est également recouvert d'un tissu tendu représentant un moine bouddhiste, qui semble veiller sur lui lors de ses déplacements dans la circulation dense de Bangkok. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 15 mai 2021

Thaïlande: les amulettes bouddhistes, objets porte-bonheur face au coronavirus

  • Acheter, vendre, collectionner les amulettes est si populaire que Bangkok possède un marché qui leur est entièrement dédié dans le quartier historique
  • «Mais bien sûr, les protections réelles et physiques restent le masque et le gel hydroalcoolique»

BANGKOK: Pour Sopee Silpakit, le rituel est immuable: amulettes et chaîne serrées dans la main, il récite une prière avant de mettre les médaillons autour du cou et de prendre le volant de son taxi à Bangkok.

C'est ce qui lui procure la tranquillité d'esprit nécessaire pour exercer son métier par temps de Covid-19.

A 65 ans, transporter client après client dans la promiscuité d'un véhicule l'expose plus que d'autres à la maladie, et l'inquiétude a grandi récemment alors que la capitale thaïlandaise est l'épicentre d'une troisième vague de l'épidémie dans le royaume.

«Je prie tous les jours ces amulettes: "Ne laissez pas le virus m'approcher"», raconte-t-il. «Je crois qu'elles ont le don de me protéger du virus et de me garder en bonne santé».

A majorité bouddhiste, la Thaïlande a une culture profondément superstitieuse, une grande partie de la population étant ancrée dans la conviction que la chance et la bonne fortune viennent grâce à ces objets bénis.

Protection spirituelle

Certaines modes spirituelles sont alimentées par les médias, comme les figurines hyperréalistes appelées «enfant ange». 

Mais les plus populaires sont les amulettes, adoptées par différentes couches de la société, du chauffeur de taxi à l'homme d'affaires.

Elles peuvent être simples, comme une petite statue de Bouddha, ou plus élaborées, avec des motifs sculptés recouverts d'un revêtement en plastique pour les protéger. 

Alignées sur son tableau de bord, accrochées au rétroviseur ou posées dans l'habitacle, Sopee a accumulé plus d'une centaine de ces objets sacrés. Une protection spirituelle extrême qui le rend «confiant» face au virus.

«Peu m'importe le prix de toutes ces amulettes dans mon taxi», dit-il à l'AFP, en se frayant un chemin dans les ruelles du vieux Bangkok. «L'essentiel est la valeur qu'elle ont pour moi».

Acheter, vendre, collectionner les amulettes est si populaire que Bangkok possède un marché qui leur est entièrement dédié dans le quartier historique. Celles qui ont été bénies par un religieux célèbre s'échangent à prix d'or.

Particulièrement fréquenté par les personnes âgées, le bazar a été fermé plusieurs fois par les autorités depuis le début de la crise du Covid-19, pour limiter les contaminations au sein des populations fragiles.

«Les plus chers en ma possession coûtent environ 10 à 20 000 bahts (320 à 640 dollars)», explique Wasan Sukjit, un chauffeur de taxi de 43 ans, qui dit avoir reçu certaines de ces amulettes rares en cadeau. 

Le plafond de son véhicule est également recouvert d'un tissu tendu représentant un moine bouddhiste, qui semble veiller sur lui lors de ses déplacements dans la circulation dense de Bangkok.

Chez les chauffeurs de taxi, la croyance en ces objets sacrés est alimentée par des histoires de chauffeurs ayant survécu miraculeusement à des accidents de voiture, dans un pays connu pour la dangerosité de ses routes.

Derrière la Libye, pays en guerre, la Thaïlande se classe deuxième au monde en terme de mortalité, selon un classement de l'OMS.

«Certaines voitures décorées d'amulettes bouddhistes ont été victimes d'accidents, mais leurs conducteurs n'ont eu que des blessures légères», explique Wasan, ajoutant que la décoration de son taxi «contribue également à attirer les clients».

Sa vaste collection peut donner aux passagers la tranquillité d'esprit face au virus. 

«Mais bien sûr, les protections réelles et physiques restent le masque et le gel hydroalcoolique», dit-il, son masque chirurgical toujours accroché au visage.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.