Retour surprise de Karim Benzema chez les Bleus pour l'Euro

Karim Benzema lors du match entre la France et l'Arménie le 8 octobre 2015 au stade Allianz Riviera de Nice / AFP
Karim Benzema lors du match entre la France et l'Arménie le 8 octobre 2015 au stade Allianz Riviera de Nice / AFP
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Publié le Mercredi 19 mai 2021

Retour surprise de Karim Benzema chez les Bleus pour l'Euro

  • Sportivement, il connaît sans doute à 33 ans la meilleure période de sa carrière
  • «Pour moi, c'est le meilleur» avant-centre français de l'histoire, jugeait récemment son entraîneur Zinédine Zidane

PARIS: Adulé en Espagne mais controversé en France: buteur star du Real Madrid, Karim Benzema a longtemps pâti de son image de "bad boy" et de ses démêlés judiciaires qui l'ont écarté cinq ans des Bleus, champions du monde sans lui... jusqu'à son retour tonitruant pour l'Euro.

Rappelé mardi à la surprise générale par le sélectionneur Didier Deschamps pour disputer l'Euro (11 juin-11 juillet), Benzema vit une période contrastée. Sportivement, il connaît sans doute à 33 ans la meilleure période de sa carrière; mais hors des pelouses, il est toujours poursuivi pour "complicité de tentative de chantage".

Un talent hors normes mais une image tenace de mauvais garçon, c'est toute l'ambivalence de l'ancien joueur de Lyon, qui ne laisse personne insensible. 

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L'attaquant français du Real Madrid Karim Benzema heureux après avoir marqué un but finalement refusé lors du match de football de la Liga entre le Real Madrid CF et le FC Séville au stade Alfredo di Stefano de Valdebebas, le 18 mai 2021 / AFP

"Pour moi, c'est le meilleur" avant-centre français de l'histoire, jugeait récemment son entraîneur Zinédine Zidane. "Il le prouve, il joue au Real Madrid depuis très longtemps, il compte plus de 500 matches, tous les buts... Au final, son palmarès, tout ce qu'il a accompli ici parle pour lui."

Depuis son arrivée en 2009, il a inscrit près de 300 buts pour le club espagnol. Il a aussi été sacré meilleur joueur du Championnat d'Espagne en 2020, devenant l'atout offensif majeur du Real après le départ en 2018 de la superstar Cristiano Ronaldo. Et il vient tout juste d'être sacré meilleur joueur français de l'étranger aux traditionnels Trophées UNFP en France.

Même le président de la Fédération française Noël Le Graët l'a reconnu: "Il a fait à mon avis la meilleure saison de sa carrière" en 2019-2020, avait-il convenu l'été dernier dans un entretien à RMC Sport.

C'est pourtant ce même Le Graët qui avait assuré en novembre 2019 que "l'aventure France" de Benzema était définitivement terminée, alors que l'attaquant n'était plus apparu en Bleu depuis octobre 2015.

Bleus: les 26 joueurs sélectionnés par Didier Deschamps pour l'Euro

Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps a convoqué mardi 26 joueurs en vue de l'Euro de football (11 juin-11 juillet). La liste définitive doit être transmise le 1er juin à l'UEFA, avant l'entrée en lice des Bleus le 15 juin.

La liste annoncée mardi par Didier Deschamps:

Gardiens (3): Hugo Lloris (Tottenham/ENG), Mike Maignan (Lille), Steve Mandanda (Marseille)

Défenseurs (9): Lucas Digne (Everton/ENG), Léo Dubois (Lyon), Lucas Hernandez (Bayern Munich/GER), Presnel Kimpembe (Paris SG), Jules Koundé (Séville FC/ESP), Clément Lenglet (FC Barcelone/ESP) Benjamin Pavard (Bayern Munich/GER), Raphaël Varane (Real Madrid/ESP), Kurt Zouma (Chelsea/ENG)

Milieux (6): N'Golo Kanté (Chelsea/ENG), Thomas Lemar (Atlético Madrid/ESP), Paul Pogba (Manchester United/ENG), Adrien Rabiot (Juventus/ITA), Moussa Sissoko (Tottenham/ENG), Corentin Tolisso (Bayern Munich/GER)

Attaquants (8): Wissam Ben Yedder (Monaco), Karim Benzema (Real Madrid/ESP), Kingsley Coman (Bayern Munich/GER), Ousmane Dembélé (Barcelone/ESP), Olivier Giroud (Chelsea/ENG), Antoine Griezmann (FC Barcelone/ESP), Kylian Mbappé (Paris SG), Marcus Thuram (Borussia Mönchengladbach/GER)

Mauvaises fréquentations

Malgré une technique léchée, un style de jeu altruiste et une armoire à trophées bien remplie (quatre championnats de France avec Lyon, trois championnats d'Espagne et quatre Ligues des champions avec le Real...), "KB9" peine à se défaire d'une image de tête brûlée, coincé entre sa collection de bolides, ses vêtements de luxe et ses mauvaises fréquentations.

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L'entraîneur français Didier Deschamps et l'attaquant français Karim Benzema s'étreignent après le match nul 0-0 de la France à la fin du match du Groupe E entre l'Équateur et la France au stade Maracana de Rio de Janeiro lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2014, le 26 juin 2014 / AFP

Loin de son habituel silence médiatique et de l'image de bon père de famille rangé qu'il essaie de distiller à longueur de "stories" sur les réseaux sociaux, Benzema déchaîne les passions en France, malgré le soutien de certaines personnalités comme le comédien Jamel Debbouze.

Après avoir été écarté de l'Euro-2016 à domicile en raison de sa situation judiciaire, l'attaquant avait fustigé, dans une interview au quotidien espagnol Marca, le sélectionneur Didier Deschamps, coupable à ses yeux d'avoir "cédé sous la pression d'une partie raciste de la France". 

Cela lui vaudra les foudres de "DD" dont la résidence bretonne a été vandalisée par un tag le traitant de "raciste". Mais un autre loup solitaire du football français, Eric Cantona, apportera son soutien à Benzema, empêtré dans le pire scandale extra-sportif d'une carrière déjà émaillée de sorties de route.

Bleus: le calendrier du stage de préparation et du 1er tour à l'Euro

Le sélectionneur Didier Deschamps, qui a annoncé mardi sa liste pour l'Euro (11 juin - 11 juillet), va retrouver l'essentiel de ses Bleus le mercredi 26 mai, soit environ trois semaines avant le premier match de la phase de groupes. Voici le calendrier:

- 26 mai: Début du rassemblement à Clairefontaine. Les Bleus qualifiés pour la finale de la Ligue Europa (Villarreal/Manchester United), prévue le 26 mai à Gdańsk en Pologne, et pour la finale de la Ligue des champions (Manchester City/Chelsea), le 29 mai à Porto, arriveront ultérieurement.

- 1er juin: Date butoir fixée par l'UEFA pour transmettre la liste des joueurs convoqués pour le Championnat d'Europe.

- 2 juin (21h05): Premier match de préparation, contre le pays de Galles, à Nice.

- 8 juin (21h10): Second match de préparation, contre la Bulgarie, à Saint-Denis.

- 14 juin: Départ pour Munich à la veille d'Allemagne-France.

- 15 juin (21h00): Premier match de la phase de groupes à l'Euro, contre l'Allemagne, à Munich.

- 16 juin: Départ pour la Hongrie.

- 19 juin (15h00): Deuxième match de la phase de groupes à l'Euro, contre la Hongrie, à Budapest.

- 23 juin (21h00): Troisième match de la phase de groupes à l'Euro, contre le Portugal, à Budapest.

- 27, 28 ou 29 juin: En cas de qualification, les Bleus disputeront les huitièmes de finale de l'Euro à une de ces trois dates, en fonction de leur classement à l'issue de la phase de groupes. 

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L'attaquant français du Real Madrid Karim Benzema échange avec l'entraîneur français du Real Madrid Zinedine Zidane après avoir marqué un but lors du match de football de la Liga entre le Real Madrid CF et l'Athletic Club Bilbao au stade Alfredo di Stefano de Madrid le 15 décembre 2020 / AFP

Zidane, son « grand frère »

Auparavant, avec Franck Ribéry, l'attaquant formé à Lyon avait été associé à "l'affaire Zahia". Renvoyé devant le tribunal correctionnel, il a toutefois été relaxé en janvier 2014, comme Ribéry. 

En juillet 2014, son agent d'alors, Karim Djaziri, accompagné de Zenati, avait été accusé par le quotidien L'Equipe d'avoir "agressé" certains de ses journalistes à Ribeirao Preto, camp de base des Bleus au Mondial au Brésil.

Cela n'a pas empêché l'avant-centre de faire son nid en Espagne, au sein de l'exigeant Real, et de mûrir grâce à Zidane, qu'il a souvent qualifié de "grand frère" et qui l'a toujours défendu. 

Jusqu'à s'interroger, fin mars: "Comment comprendre qu'il n'aille pas en sélection ?" Deux mois plus tard, le "bad boy" des Bleus est de retour, avec une nouvelle histoire à écrire.

 

Euro: Deschamps a "passé outre son cas personnel" au sujet de Benzema

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L'attaquant français Karim Benzema tient une conférence de presse au Stade de France à Saint-Denis, au nord de Paris, le 25 mars 2015 à la veille d'un match de football amical entre la France et le Brésil / AFP

Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps, qui avait écarté Karim Benzema pendant plus de cinq ans, a "passé outre son cas personnel" et ses réticences passées pour rappeler l'attaquant du Real Madrid en vue de l'Euro cet été (11 juin-11 juillet), a-t-il déclaré mardi.

"Pour arriver à cette décision, il y a eu des étapes. On s'est vus, on a discuté longuement", a expliqué le sélectionneur après l'annonce de sa liste sur le plateau des diffuseurs TF1 et M6. "Je ne veux pas faire de cas particuliers. J'ai toujours passé outre mon cas personnel, l'équipe de France ne m'appartient pas, elle est au-dessus de tout", a-t-il ajouté.

Après la rencontre avec le buteur du Real Madrid, Deschamps a indiqué avoir "eu une longue réflexion pour en arriver à cette décision. Je ne vais pas vous dévoiler un mot de cette discussion mais il en avait besoin, moi aussi", a-t-il poursuivi, indiquant aspirer à "avoir le climat le plus apaisé possible" au sein du groupe.

"L'équipe de France est censée être meilleure avec Karim Benzema", a encore développé le technicien basque, précisant faire ce choix "pour le bien de l'équipe de France".


Droit du travail: le gouvernement se donne jusqu'en septembre pour cadrer la négociation

Cette photographie montre l'entrée du ministère du Travail, à Paris, le 17 janvier 2025. (AFP)
Cette photographie montre l'entrée du ministère du Travail, à Paris, le 17 janvier 2025. (AFP)
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  • Le gouvernement lance des négociations larges sur le droit du travail et l’assurance chômage, avec une lettre de cadrage attendue la semaine prochaine
  • Parmi les mesures envisagées : monétisation de la cinquième semaine de congés, suppression de deux jours fériés, lutte contre les temps partiels subis et assouplissement des CDD et intérim

PARIS: Le ministère du Travail a indiqué vendredi que la feuille de route de la négociation sur le droit du travail, avec notamment la possible monétisation de la cinquième semaine de congés payés, serait envoyée en septembre pour poursuivre "la concertation préalable".

Plaidant qu'"il faut travailler plus", le Premier ministre François Bayrou avait souhaité le 15 juillet que les partenaires sociaux ouvrent des négociations sur une nouvelle réforme de l'assurance chômage et sur le droit du travail pour participer à l'effort budgétaire.

Le ministère doit adresser "dans le courant de la semaine prochaine" la "lettre de cadrage" fixant le cadre de la négociation d'une nouvelle réforme de l'assurance chômage avec des discussions prévues "jusqu’à la mi-novembre", ainsi que le document d'orientation concernant la suppression de deux jours fériés pour une négociation qui doit durer "jusqu’à la fin du mois de septembre".

Mais les autres mesures ayant trait à "la modernisation du marché du travail et la qualité du travail" feront l'objet d'un document d'orientation à la rentrée. Outre la monétisation de la cinquième semaine de congés payés, il s'agit notamment de lutter contre les temps partiels subis, de "fluidifier" le marché du travail avec des assouplissements sur les CDD et les contrats d'intérim ou encore de dispositions sur l’indemnisation des arrêts maladie.

"Un envoi en septembre plutôt que début août répond à une demande de certains des partenaires sociaux de pouvoir poursuivre la concertation préalable à l’envoi de ce document d’orientation", a expliqué le ministère, ajoutant que cela "permettra de continuer à recueillir leurs avis, leurs idées et leurs priorités pour enrichir ce document".

Le calendrier de cette négociation doit s'étendre "sur plusieurs mois, au minimum jusqu’à la fin de l’année 2025", selon la même source.


Paris salue la conférence de New York et poursuit l’initiative avec Riyad

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
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  • Paris et Riyad poussent pour une reconnaissance collective de l’État palestinien
  • La France appelle à un cessez-le-feu, la levée du blocus et le désarmement du Hamas

PARIS: Sur fond de crise humanitaire d’une cruauté inqualifiable dans la bande de Gaza, le président Emmanuel Macron a annoncé une opération de largage de vivres conduite par la France, avec le soutien de la Jordanie, des Émirats arabes unis et de l’Allemagne.

« Face à l’urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de vivres à Gaza », a déclaré le chef de l’État sur X, en remerciant les partenaires impliqués et saluant l’engagement des forces armées françaises.

Mais, de son point de vue, ces largages restent insuffisants : « Il faut qu’Israël ouvre un plein accès humanitaire », a-t-il insisté, réitérant l’exigence française d’une levée immédiate du blocus des aides.

Au-delà de la réponse d’urgence, Paris entend porter une initiative diplomatique structurante : la conférence internationale co-présidée à New York par la France et l’Arabie saoudite a marqué un tournant en posant un cadre politique ambitieux.

Cette conférence, tenue en l’absence des États-Unis et d’Israël, a réuni plus de 40 ministres et 120 participants, aboutissant à l’adoption d’un plan d’action en 42 points.

Malgré les réticences et le scepticisme ambiants, elle a permis l’émergence d’une dynamique inédite vers la reconnaissance de l’État palestinien et un processus de paix régional.

Le plan d’action validé à New York constitue désormais un socle politique partagé entre acteurs européens, puissances arabes, Union européenne et Ligue arabe.

Ce texte appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages, à l’acheminement massif de l’aide humanitaire, mais surtout à la mise en œuvre concrète de la solution à deux États.

Il prévoit notamment un processus progressif de désarmement du Hamas, condition indispensable à la stabilisation durable de la région.

Pour la France, ce texte marque une rupture avec l’impasse diplomatique des dernières décennies et propose pour la première fois un mécanisme concerté de démilitarisation et de réintégration de Gaza dans le giron de l’Autorité palestinienne.

Le document évoque même la possibilité de confier les armes du Hamas à une tierce partie sous supervision internationale, afin de garantir qu’elles ne soient plus utilisées.

Ce volet, essentiel pour Israël, est aussi le fruit d’un consensus entre les États arabes partenaires, y compris ceux perçus comme proches du Hamas.

Sur le front politique, Paris se réjouit de l’effet de levier de la conférence : peu après, plusieurs pays — Portugal, Royaume‑Uni, Canada — ont annoncé leur volonté de reconnaître l’État palestinien, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Une coalition de volontaires est en train de se constituer : quinze États, aux côtés de la Ligue arabe et de l’Union européenne, ont d’ores et déjà signé une déclaration commune en ce sens.

La France espère ensuite entraîner d’autres partenaires européens, notamment l’Allemagne. « Nous continuons à travailler en E3 avec nos partenaires allemands et britanniques », indique une source haut placée.

Si Berlin reste prudent, des signes d’évolution apparaissent dans les récentes déclarations de sa ministre des Affaires étrangères. Paris entend maintenir ces échanges diplomatiques jusqu’à septembre.

Contrairement aux critiques israéliennes et américaines, la France affirme que cette dynamique de reconnaissance ne constitue pas un obstacle à la paix, mais un levier pour la relancer.

Le président Macron estime que cette reconnaissance, inscrite dans un cadre politique exigeant — avec une gouvernance palestinienne réformée et un désarmement du Hamas — peut rebâtir les conditions d’une solution durable.

Les ruptures des négociations avec le Hamas sont antérieures aux annonces de Paris, souligne-t-on à l’Élysée, et ne peuvent donc pas lui être imputées.

La reconnaissance collective envisagée en septembre serait également un signal fort en direction des modérés palestiniens, en particulier l’Autorité palestinienne, qui s’est engagée début juin à respecter une série d’exigences posées par la communauté internationale en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.

Un des apports majeurs de la conférence de New York est l’introduction formelle de la question du désarmement du Hamas dans un cadre diplomatique multilatéral.

Jusqu’ici marginalisée ou qualifiée d’irréaliste, cette exigence est clairement codifiée dans le plan d’action. Des discussions sont en cours, y compris sur l’exil éventuel de certains cadres du mouvement auprès d’États tiers.

Le Hamas n’a pas accepté ces conditions, mais le message politique est clair : son isolement au sein du monde arabe s’accentue et sa marge de manœuvre se rétrécit.

Face à cette dynamique, Israël et l’administration américaine ont haussé le ton, estimant qu’une reconnaissance unilatérale de la Palestine constituerait une « insulte » aux victimes israéliennes du 7 octobre.

Le président américain Donald Trump a même imposé des sanctions ciblées contre certains membres de l’Autorité palestinienne et de l’OLP, en contradiction avec les efforts en cours pour renforcer cette autorité.

La position américaine révèle un décalage croissant avec une partie de la communauté internationale, y compris des alliés traditionnels, en raison de son soutien inconditionnel à Israël, malgré l’ampleur des pertes civiles à Gaza et la persistance de la colonisation en Cisjordanie.

Cet état de fait suscite déjà des interrogations en Europe, où des pays comme la Suède exigent, par exemple, le gel de la partie commerciale de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

La France, de son côté, entend poursuivre cette dynamique au-delà de la conférence de New York. Un sommet est prévu les 21 et 22 septembre, juste avant l’Assemblée générale de l’ONU, pour réunir les États prêts à reconnaître collectivement la Palestine et à faire vivre ce nouveau cadre politique.

« Il s’agit d’une coalition inédite, qui repose sur un équilibre entre exigences sécuritaires et reconnaissance des droits politiques du peuple palestinien », souligne-t-on à Paris.

En réaffirmant l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus humanitaire, la libération des otages, mais aussi le désarmement du Hamas et la mise en place d’un État palestinien souverain, la France, de concert avec l’Arabie saoudite, tente de reconstruire une architecture de paix.


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.