Assaut du Capitole: vives divisions autour de la création d'une commission d'enquête

L'assaut du Capitole par une foule pro-Trump déchainée a choqué l’opinion publique et la classe politique américaines. Pendant les débats d’hier, l’élu démocrate Tim Ryan a furieusement déclaré : « Des gens ont escaladé le Capitole, frappé des policiers du Capitole sur la tête avec des tuyaux en plomb », « Si on ne peut pas parvenir à un accord entre républicains et démocrates là-dessus, que doit-il se passer dans ce pays? ». (Photo, Shutterstock)
L'assaut du Capitole par une foule pro-Trump déchainée a choqué l’opinion publique et la classe politique américaines. Pendant les débats d’hier, l’élu démocrate Tim Ryan a furieusement déclaré : « Des gens ont escaladé le Capitole, frappé des policiers du Capitole sur la tête avec des tuyaux en plomb », « Si on ne peut pas parvenir à un accord entre républicains et démocrates là-dessus, que doit-il se passer dans ce pays? ». (Photo, Shutterstock)
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Publié le Jeudi 20 mai 2021

Assaut du Capitole: vives divisions autour de la création d'une commission d'enquête

  • Le texte a malgré tout été adopté mercredi soir à la Chambre, avec le soutien d'une trentaine de républicains
  • La majorité des républicains veulent tourner la page, mais les démocrates insistent sur le danger que représente l’incident pour la démocratie

WASHINGTON : Le Congrès américain est apparu divisé mercredi autour de la création d'une commission pour enquêter sur l'assaut meurtrier du Capitole par des manifestants pro-Trump, les dirigeants républicains annonçant leur opposition avant le vote du texte à la Chambre des représentants, qui l'a adopté dans la soirée.

« Après une étude minutieuse, j'ai décidé de m’opposer à la proposition biaisée et déséquilibrée des démocrates de la Chambre pour créer encore une commission visant à étudier les événements du 6 janvier », a déclaré l'influent chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell.

Il a souligné l'existence de plusieurs enquêtes de police en cours, qui ont déjà permis des centaines d'arrestations, et affirmé craindre que cette nouvelle commission n'entrave leur avancée.

La veille, son homologue à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, avait déjà annoncé son opposition au vote sur cette proposition pourtant co-écrite par un républicain, et qui prévoit la création d'une commission comprenant cinq membres choisis par les démocrates et cinq autres choisis par les républicains.

Ce texte a malgré tout été adopté mercredi soir à la Chambre, avec le soutien d'une trentaine de républicains.

L'opposition de M. McConnell complique cependant son adoption au Sénat, où au moins dix républicains doivent rejoindre les démocrates pour que le texte puisse devenir loi.

« On dirait qu'ils ont peur de la vérité, c'est très regrettable », a lancé mercredi la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi.

John Katko, le républicain qui a œuvré pour parvenir à ce texte de consensus entre certains républicains et les démocrates a promis que la commission serait « entièrement dépolitisée ».

Accusé d' « incitation à l'insurrection » par la Chambre des représentants, l'ancien président Donald Trump a été acquitté par le Sénat à l'issue d'un procès mené tambour battant en février.

Si Mitch McConnell avait voté pour l'acquitter, estimant que la chambre haute n'était pas compétente, il avait ensuite jugé le milliardaire « responsable » de l'émeute.

Mais depuis, la majorité des républicains veut tourner la page.

« Des gens ont escaladé le Capitole, frappé des policiers du Capitole sur la tête avec des tuyaux en plomb », s'est indigné un élu démocrate, Tim Ryan, pendant les débats dans l'hémicycle mercredi.

« Si on ne peut pas parvenir à un accord entre républicains et démocrates là-dessus, que doit-il se passer dans ce pays? »


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.