Le G7 critiqué pour des réponses trop peu «vertes» à la pandémie

Le président britannique de la COP26, Alok Sharma, écoute un discours du Sommet virtuel des dirigeants américains sur le climat dans la salle de briefing de Downing Street, dans le centre de Londres, le 22 avril 2021. (Photo, AFP)
Le président britannique de la COP26, Alok Sharma, écoute un discours du Sommet virtuel des dirigeants américains sur le climat dans la salle de briefing de Downing Street, dans le centre de Londres, le 22 avril 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 02 juin 2021

Le G7 critiqué pour des réponses trop peu «vertes» à la pandémie

  • Ils ont injecté 189 milliards de dollars dans les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) entre janvier 2020 et mars 2021, contre 147 milliards dans les énergies propres
  • Les gouvernements ont notamment dû voler au secours de compagnies aériennes ou d'aéroports menacés de faillite

LONDON: Les pays riches du G7 ont raté une occasion de verdir leur réponse économique à la crise sanitaire, en subventionnant massivement des secteurs polluants malgré leurs engagements à respecter les accords de Paris sur le climat, ont estimé des ONG mercredi.

Ils ont injecté 189 milliards de dollars dans les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) entre janvier 2020 et mars 2021, contre 147 milliards dans les énergies propres, relève un communiqué de Tearfund, de l'International Institute for Sustainable Development (IISD) et de l'Overseas Development Institute (ODI). 

Sur dix dollars dépensés pour aider les énergies fossiles à faire face à la crise, huit sont attribués sans demande de contrepartie pour réduire la pollution.

Les gouvernements ont notamment dû voler au secours de compagnies aériennes ou d'aéroports menacés de faillite compte tenu du choc de la pandémie.

L'étude pointe du doigt le décalage, au Royaume-Uni, qui accueillera la conférence COP26 sur le climat en fin d'année, entre les ambitions vertes du gouvernement et les dépenses du Trésor.

Le pays est le moins bon élève du G7 concernant l'aide aux énergies fossiles, alors même qu'il a promis de ne plus financer des projets à l'étranger et d'interdire les nouvelles voitures à essence et diesel à partir de 2030.

Le G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) s'est engagé en mai à mettre fin dès cette année aux aides publiques aux centrales charbon.

En outre, l'une des priorités du G7 qui se tient en Cornouailles à la fin de la semaine prochaine sous la présidence britannique sera justement d'encourager une reprise « verte » après la pandémie.

« Les choix faits aujourd'hui par les pays du G7 vont soit accélérer la transition vers un avenir meilleur pour le climat, soit remettre en cause les efforts réalisés pour répondre à la crise climatique », souligne Paul Cook, un responsable de Tearfund, cité dans le communiqué.

Ces pays « sont parmi les plus pollueurs de la planète, représentant seulement dix pour cent de la population mondiale mais un quart des émissions de CO2 », rappelle-t-il.

L'étude montre toutefois que des pays ont significativement amélioré leur politique « verte » durant l'année écoulée, comme l'Australie, l'Inde, la Corée du sud et l'Afrique du Sud.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.