LONDRES: Au moins 474 journalistes indiens sont morts après avoir contracté le coronavirus, la plupart des cas étant liés à l’exercice de leur profession, selon les derniers chiffres.
Le nombre de décès de journalistes enregistrés jusqu’au 31 mai concerne principalement des rédacteurs en mission dans des zones rurales de l’Inde, où l’accès aux vaccins contre la Covid-19, ou aux soins médicaux d’urgence est faible ou inexistant.
Le journaliste Pradeep Kumar, 28 ans, avait fait des reportages sur la crise sanitaire pour le journal The Hindu, et il avait aidé de nombreux patients atteints de la Covid-19 à accéder aux soins de santé. Cependant, lorsqu’il a lui-même contracté le virus, il aurait reçu peu d’aide du gouvernement.
Bien qu’ils aient réalisé des reportages sur cette pandémie depuis certaines des zones les plus touchées de l’Inde, les journalistes indiens n’ont pas bénéficié du même accès aux vaccinations et aux traitements que les autres travailleurs de première ligne et les travailleurs essentiels.
Après plusieurs appels lancés par le secteur médiatique, le ministère indien de l’Information et de la Radiodiffusion a annoncé que son programme de protection des journalistes accorderait 6 858 dollars (soit 5 616 euros) aux familles des journalistes décédés des suites de la Covid-19.
Toutefois, cette aide ne s’applique qu’aux journalistes accrédités, et la plupart de ceux qui sont décédés ne l’étaient pas. En outre, la plupart des journalistes indiens ne travaillent pas pour les grands organes de presse anglophones, qui proposent souvent des assurances vie et maladie, ainsi qu’une pension.
Les journalistes indépendants et les pigistes, aux revenus réduits, sont les plus durement touchés. En outre, s’ils décèdent de la Covid-19, leurs familles ne reçoivent aucune compensation.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com