«Frère d'âme» de David Diop remporte le prestigieux Booker prize international

«Je suis extrêmement heureux d'avoir gagné, cela montre bien que la littérature n'a pas de frontière». (Photo, AFP)
«Je suis extrêmement heureux d'avoir gagné, cela montre bien que la littérature n'a pas de frontière». (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 03 juin 2021

«Frère d'âme» de David Diop remporte le prestigieux Booker prize international

  • Au total, 125 livres étaient cette année en compétition pour le Booker prize international
  • David Diop, 55 ans, est ainsi devenu le premier auteur français à remporter ce prix

LONDRES: Le roman français "Frère d'âme" a remporté mercredi la version internationale du prestigieux prix littéraire britannique Booker Prize, qui récompense à la fois son auteur David Diop et sa traductrice britannique Anna Moschovakis. 

David Diop, 55 ans, est ainsi devenu le premier auteur français à remporter ce prix, décerné aux livres étrangers traduits et publiés dans l'année au Royaume-Uni ou en Irlande. 

"Je suis extrêmement heureux d'avoir gagné, cela montre bien que la littérature n'a pas de frontière", a déclaré le romancier à l'AFP, jugeant "magnifique" que sa traduction ait permis à "la charge émotionnelle qui a touché les lecteurs français" d'être "prolongée dans le monde anglophone". 

La traductrice Anna Moschovakis, par ailleurs poétesse reconnue, partage avec M. Diop les 50 000 livres (58 000 euros) venant avec ce prix, l'un des seuls à récompenser le rôle majeur des traducteurs. 

Ce deuxième roman de David Diop, qui a été élevé au Sénégal et dont l'arrière-grand-père s'est battu pendant la Grande guerre, peut se lire comme un hommage aux combattants de ce conflit et notamment aux 200 000 africains ayant combattu dans l'armée française.

Le narrateur, Alfa Ndiaye, est un tirailleur sénégalais. Lors d'un assaut, son compagnon d'arme et ami d'enfance est grièvement blessé. Il supplie son ami de l'achever mais celui-ci ne peut s'y résoudre. Le livre raconte la tentative de rachat d'Alfa Ndiaye à l'égard de son compagnon, mort dans d'effroyables souffrances.

«Prose incantatoire»

Malgré la "spécificité du contexte" qui parle plus aux lecteurs francophones, les "questions de la domination fondée sur la race et de la violence coloniale, qui existent partout dans le monde", ont su parler au jury anglophone, juge Mme Moschovakis.  

"Cette histoire de guerre, d'amour et de folie a un pouvoir terrifiant", a elle estimé dans un communiqué la présidente du jury, Lucy Hughes-Hallett, racontant que la "prose incantatoire et la vision sombre mais brillante" du roman avait "jeté un sort" à tous les membres du jury, "époustouflés". 

Devant l'impossibilité de traduire le jeu de mots dans le titre français, Anna Moschovakis a intitulé la version anglaise "At Night All Blood is Black" ("La nuit tous les sangs sont noirs").

Cette phrase tirée d'un des premiers chapitres du roman avait déjà été évoquée comme titre potentiel "avec mon éditeur en France" (Le Seuil), avant sa publication en 2018, a confié M. Diop. 

Le romancier le trouve "tout à fait intéressant", car "il traduit bien la volonté du roman de suggérer que la guerre et sa violence touchent tout le monde, et que quand le sang s'écoule, il a la même couleur quels que soient les êtres humains".

"Frère d'âme", déjà distingué par le Prix Goncourt des Lycéens ainsi que le prix suisse Ahmadou Korouma, a remporté la mise contre cinq autres finalistes: l'argentine Mariana Enriquez, le chilien Benjamin Labatut, la danoise Olga Ravn, la russe Maria Stepanova et le français Éric Vuillard. 

Au total, 125 livres étaient cette année en compétition pour le Booker prize international. 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.