Une île grecque devient un «laboratoire de la décarbonisation» en Europe

Le maire d'Astypaléa Nikos Komineas a dit vouloir «inspirer d'autres îles grecques et européennes». (Photo, AFP)
Le maire d'Astypaléa Nikos Komineas a dit vouloir «inspirer d'autres îles grecques et européennes». (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 03 juin 2021

Une île grecque devient un «laboratoire de la décarbonisation» en Europe

  • Le projet vise à remplacer entièrement les véhicules d'Astypaléa par un millier de voitures électriques Volkswagen
  • À l'horizon 2026, le projet ambitionne de faire d'Astypaléa «la première île durable de Méditerranée»

АSTYPALÉA: Les premières voitures électriques ont débarqué mercredi sur la terre reculée d'Astypaléa: l'île grecque, située à 76 miles nautiques de la célèbre Santorin, s'apprête à devenir "un laboratoire de la décarbonisation" en Europe, dans le cadre d'un partenariat du gouvernement grec avec Volkswagen.

Le projet, officiellement lancé mercredi, après la signature en novembre dernier d'un accord entre Athènes et le géant allemand de l'automobile, vise à remplacer entièrement les véhicules d'Astypaléa par un millier de voitures électriques Volkswagen. 

Baptisée "le papillon de la mer Égée" en raison de sa forme, cette île de 1 300 habitants est visitée chaque année par quelque 70 000 touristes pour ses plages immaculées, sa mer cristalline et ses maisons blanches.

À l'horizon 2026, le projet ambitionne de faire d'Astypaléa "la première île durable de Méditerranée", où "la mobilité sera électrique, alimentée par une électricité verte produite localement", promet le gouvernement grec, qui a déployé mercredi plusieurs ministres dont le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis sur l'île de l'archipel du Dodécanèse.

"Astypaléa sera un futur laboratoire de la décarbonisation en Europe", a déclaré Herbert Diess, le patron du groupe Volkswagen, venu sur l'île avec une poignée de ses véhicules ID3 et ID4 destinés d'abord aux autorités locales.

"Aujourd'hui, nous pressons le bouton start pour électrifier l'île", a déclaré le PDG de Volkswagen, qui veut tourner la page du scandale des moteurs diesels truqués.

La vente des voitures électriques aux particuliers commencera fin juin. Les autorités grecques financeront les bornes de rechargement et inciteront les habitants et les loueurs à se tourner vers les véhicules électriques.

Le projet, d'un montant total de 10 millions d'euros financés par les deux partenaires, prévoit des aides à hauteur de 12 000 euros par véhicule, soit une estimation de départ de quelque 6 millions d'euros d'investissement gouvernemental dans le projet. Des "incitations (destinées) à faire de notre voyage un avenir plus propre, plus vert et plus durable", s'est félicité le Premier ministre.

À terme, quelque 200 véhicules seront mis à disposition des touristes qui pourront eux-mêmes contribuer à l'économie locale et à la lutte contre le changement climatique.

Les autorités locales et nationales espèrent voir le parc automobile d'Astypaléa diminuer d'un tiers, de 1.500 véhicules actuellement à 1 000 véhicules électriques d'ici à cinq ans.

«Maîtriser le soleil et le vent»

"Ensemble nous allons maîtriser le vent et le soleil pour propulser un avenir plus lumineux", a lancé le chef du gouvernement grec.

"Astypaléa sera le banc d'essai de la transition verte: l'énergie autonome, et entièrement alimentée par la nature. Cette magnifique île est le pilier central de cette transition", a-t-il déclaré.

Car les insulaires seront à terme débarassés des générateurs diesel qui actuellement alimentent leurs foyers.

Et la flotte de véhicules électriques, ainsi que les bornes de rechargement de même que tous les foyers seront alors alimentés par des énergies renouvelables comme le vent et le solaire, selon le gouvernement grec, qui prévoit de faire d'Astypaléa "un modèle d'île autonome" avec une infrastructure de stockage.

D'ici 2026, 80% des besoins locaux seront ainsi couverts par l'énergie produite à Astypaléa, permettant une réduction des émissions de CO2 de 70% et une baisse des coûts d'énergie de 25%, selon la même source.

Le maire d'Astypaléa Nikos Komineas a dit vouloir "inspirer d'autres îles grecques et européennes". 

"Nous voulons envoyer un message d'espoir et de transformation", a renchéri le vice-ministre grec des Affaires étrangères Kostas Fragkogiannis, initiateur du projet.

"Nous rechercherons en temps réel ce qui pousse les gens à se tourner vers la e-mobilité et quelles incitations sont nécessaires pour la transition vers un style de vie durable", a ajouté le PDG de VW, Car "au niveau mondial, la protection du climat suscite une énorme attraction", a-t-il dit.

Dans sa course pour rattraper le pionnier américain de la voiture électrique, Tesla, le constructeur allemand a dit en mars vouloir vendre en 2021 un million de voitures électrifiées et compte dominer ce marché "au plus tard" en 2025. 

Le groupe a prévu d'investir 45 milliards d'euros en cinq ans dans son virage électrique. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.