Le Festival de Cannes dévoile sa très attendue sélection officielle

Le président du Festival, Pierre Lescure, et son délégué général Thierry Frémaux tiendront à 11H00 leur traditionnelle conférence de presse pour présenter les contours de cette 74e édition / AFP
Le président du Festival, Pierre Lescure, et son délégué général Thierry Frémaux tiendront à 11H00 leur traditionnelle conférence de presse pour présenter les contours de cette 74e édition / AFP
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Publié le Jeudi 03 juin 2021

Le Festival de Cannes dévoile sa très attendue sélection officielle

  • Du côté des films, la sélection s'annonce faste, avec de nombreux cinéastes de renom sur les rangs pour succéder à la Palme d'Or 2019, «Parasite» du Sud-Coréen Bong Joon Ho
  • A Cannes, si le déconfinement se poursuit comme le gouvernement l'a prévu, aucune jauge ne devrait être imposée dans les salles, mais la présentation d'un pass sanitaire sera exigée

PARIS : Qui briguera la Palme d'Or aux côtés de Wes Anderson, Leos Carax et Paul Verhoeven ? Le Festival de Cannes dévoile jeudi une sélection officielle qui s'annonce très riche, après l'annulation de l'édition de l'an dernier.

Le président du Festival, Pierre Lescure, et son délégué général Thierry Frémaux tiendront à 11H00 (09H00 GMT)leur traditionnelle conférence de presse pour présenter les contours de cette 74e édition, qui se tiendra du 6 au 17 juillet.

Du côté des films, la sélection s'annonce faste, avec de nombreux cinéastes de renom sur les rangs pour succéder à la Palme d'Or 2019, "Parasite" du Sud-Coréen Bong Joon Ho.

Le Festival a déjà distillé ces dernières semaines les noms de trois premiers élus qui seront soumis au jury présidé par le New-Yorkais Spike Lee, premier Afro-Américain à occuper cette fonction.

Carax, Verhoeven et Anderson confirmés 

"Annette" marquera le retour sur les écrans du cinéaste Leos Carax, auteur des "Amants du Pont neuf" en 1991 et dont le dernier film, "Holy Motors" a bientôt dix ans.

Présenté en ouverture du festival, cette comédie musicale rock, dont la bande originale et le scénario sont signés du mythique groupe américain Sparks, réunit deux stars : Marion Cotillard et Adam Driver.

Dans un tout autre genre, Paul Verhoeven ("Basic Instinct", "Elle"), cinéaste dont les films ont un parfum de scandale, promet de ne pas laisser indifférent avec "Benedetta" un film sur une nonne lesbienne au XVIIe siècle, interprétée par Virginie Efira.

Et l'Américain Wes Anderson présentera "The French Dispatch", un film tourné à Angoulême, dans le sud-ouest de la France, qui était déjà prêt pour l'an dernier et pourra fournir son quota de stars au tapis rouge: outre Bill Murray, l'acteur fétiche du réalisateur, le casting réunit Tilda Swinton, Timothée Chalamet, Adrien Brody, et côté français, Léa Seydoux et Mathieu Amalric.

Abondance de films oblige, le milieu se perd en conjectures sur les heureux élus qui pourraient les rejoindre. D'anciens lauréats sont pressentis, dont l'Italien Nanni Moretti, Palme d'Or en 2001 pour "La Chambre du fils", qui devrait très certainement revenir avec "Tre Piani".

Peut-être aussi le mystique Apichatpong Weerasethakul (Palme d'or 2010) pour son premier film en anglais hors de Thaïlande ("Memoria"), avec Tilda Swinton et Jeanne Balibar, ou bien Jacques Audiard (Palme d'or 2015) avec "Les Olympiades".

Plusieurs réalisatrices peuvent prétendre intégrer la sélection : Jane Campion, l'unique femme à avoir déjà décroché la Palme d'Or, en 1993, pourrait présenter "The Power of the Dog", mais aussi les cinéastes Mia Hansen-Love, Claire Denis (pour un film écrit avec Christine Angot) ou encore Emmanuelle Bercot dont le film "De son vivant" marquerait le grand retour de Catherine Deneuve sur la Croisette, 57 ans après la Palme d'Or reçue par "Les Parapluies de Cherbourg".

Un blockbuster pourrait aussi s'inviter, probablement hors compétition, comme le dernier James Bond ou bien le prochain film de super-héros de Chloé Zhao, l'Américaine qui vient de remporter l'Oscar avec "Nomadland".

Mesures sanitaires

La conférence de presse sera aussi probablement l'occasion pour Cannes de détailler ses projets et engagements en matière de parité, de diversité ou d'environnement, des sujets désormais incontournables pour le secteur.

Et bien sûr, de rassurer sur les mesures sanitaires, un préalable indispensable au retour des stars. Pour le moment, les indicateurs épidémiques en France permettent d'envisager un été serein, mais jusqu'au bout, les incertitudes liées au Covid-19 pèseront.

La Mostra de Venise avait pu se tenir en septembre, avec un tapis rouge protégé des regards du public pour éviter les attroupements, mais où les stars pouvaient poser sans masque. La Berlinale, elle, s'était résolue en mars à organiser une édition en ligne. 

A Cannes, annulé l'an dernier, si le déconfinement se poursuit comme le gouvernement l'a prévu, aucune jauge ne devrait être imposée dans les salles, mais la présentation d'un pass sanitaire (vaccination ou test PCR négatif) sera exigée.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.