Bleus: autour de Benzema, une attaque d'électrons libres

L'attaquant français Karim Benzema (2e à droite) lors du match de football amical entre la France et le Pays de Galles au stade Allianz Riviera de Nice, dans le sud de la France, le 2 juin 2021 dans le cadre de la préparation de l'équipe pour le prochain tournoi Euro de football. FRANCK FIFE / AFP
L'attaquant français Karim Benzema (2e à droite) lors du match de football amical entre la France et le Pays de Galles au stade Allianz Riviera de Nice, dans le sud de la France, le 2 juin 2021 dans le cadre de la préparation de l'équipe pour le prochain tournoi Euro de football. FRANCK FIFE / AFP
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Publié le Jeudi 03 juin 2021

Bleus: autour de Benzema, une attaque d'électrons libres

  • L'alléchant triangle offensif autour de Karim Benzema a été à la hauteur des attentes mercredi en match amical contre les Gallois (3-0)
  • Les projecteurs étaient tous braqués sur Benzema, de retour avant l'Euro sous la tunique tricolore plus de cinq ans et demi après la dernière fois

NICE: Les Bleus d'attaque pour l'Euro ! L'alléchant triangle offensif autour de Karim Benzema a été à la hauteur des attentes mercredi en match amical contre les Gallois (3-0), l'avant-centre offrant une variété bienvenue pour Didier Deschamps, sélectionneur pragmatique qui offre une "totale liberté" à ses stars.

Benzema, un profil "neuf"

Les projecteurs étaient tous braqués sur Benzema, de retour avant l'Euro sous la tunique tricolore plus de cinq ans et demi après la dernière fois. Sans pression apparente lors de ce match de préparation à huis clos à Nice, l'avant-centre du Real Madrid a déroulé "son registre, sa palette élargie" pour offrir aux Bleus "de la maîtrise et de la complémentarité", selon Deschamps.

L'attaquant de 33 ans s'est montré très disponible dans la construction du jeu, cherchant à combiner avec ses partenaires sans fioriture, souvent en une touche de balle quand le jeu le nécessitait. S'il a régulièrement décroché de sa position de départ, cela ne l'a pas empêché d'être présent sur tous les ballons aériens dans la surface, prenant quasiment à chaque fois le meilleur sur son vis-à-vis.

En somme, même s'il a conclu sa partie sans aucun but marqué, Benzema a délivré une prestation variée et complète que peu de joueurs sont capables de produire. En créant du liant sur la ligne d'attaque, il a montré qu'il pouvait peut-être constituer le chaînon manquant du duo Mbappé-Griezmann, parfois sous-exploité.

"Totale liberté" en attaque

Deschamps l'a dit et répété: les joueurs offensifs ont été laissés libres de leurs mouvements sur les phases d'attaque, à condition toutefois de ne pas négliger le repli défensif. "Il n'y a pas de position fixe, je leur laisse une totale liberté. Après à la perte du ballon ils savent ce qu'ils doivent faire pour compenser", a résumé le sélectionneur sur TF1.

Devant, le triangle mis en place a pris des formes diverses et variées au fil de la rencontre. Antoine Griezmann s'est baladé sur la largeur pour étirer le bloc adverse, ce qui a permis à Kylian Mbappé et Benzema de s'engouffrer dans les espaces ouverts à tour de rôle. Les deux ont souvent échangé leurs positions, sans donner l'impression de se gêner. 

"Avec leur intelligence, quand il y a en a un qui est écarté ou qui décroche, l'autre va plus dans la profondeur", a commenté Deschamps.

Au milieu, il y avait de la "liberté aussi" pour Corentin Tolisso, Paul Pogba et Adrien Rabiot. "Même s'il y a une position de départ, ils sont capables de savoir ce qu'ils ont à faire par rapport à là où ils se trouvent. C'est aussi intéressant d'avoir cette polyvalence plutôt que de laisser un joueur dans un registre complètement figé", s'est réjoui le sélectionneur.

Banc bien garni

Si les Français revendiquent ouvertement d'être "la meilleure équipe du monde", c'est aussi parce qu'ils possèdent une profondeur de banc sans équivalent. 

Après les sorties de Pogba (63e) et Mbappé (73e), les Bleus ont évolué dans un schéma de jeu différent faisant la part belle aux ailiers Kingsley Coman et Ousmane Dembélé, dernier buteur de la rencontre.

Faire entrer les feux follets du Bayern Munich et du FC Barcelone est un luxe que Deschamps peut se permettre. 

En fin de rencontre, face à un adversaire certes en infériorité numérique, les entrants "ont amené du dynamisme", a-t-il salué. Le patron des Bleus a également donné un peu de temps de jeu à Wissam Ben Yedder, souvent décisif en sortie de banc cette saison à Monaco. Il pourra aussi compter à l'Euro sur Olivier Giroud et Marcus Thuram.

Le hic des pénaltys

En l'absence de Giroud, le "monsieur penalty" de l'équipe de France, les Bleus ont prolongé mercredi leur mauvaise série avec une tentative ratée par Karim Benzema dès la première demi-heure de jeu. 

Il s'agit du cinquième échec en huit tentatives, ce qui commence à faire beaucoup. Avant "KB9", Mbappé avait manqué sa tentative au Kazakhstan en mars et Griezmann n'avait pas eu plus de réussite début septembre en Suède.

Sur le choix du tireur, "je n'avais rien décidé avant, c'est le ressenti des joueurs", a expliqué Deschamps. C'est finalement la seule note négative d'une soirée pleine de promesses, à deux semaines de l'entrée en lice des Bleus à l'Euro contre l'Allemagne le 15 juin.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.