Voile: Un tour du monde à l'envers pour remettre le monde «à l'endroit»

"Sur l'eau, il gronde et craque mais reste bien plus stable, même quand ses flotteurs s'envolent au-dessus des vagues, que tant d'autres Formule 1 des mers qui lessivent leurs skippers comme dans le tambour d'une machine à laver" raconte Romain Pilliard sur son trimaran blanc. (Photo, AFP)
"Sur l'eau, il gronde et craque mais reste bien plus stable, même quand ses flotteurs s'envolent au-dessus des vagues, que tant d'autres Formule 1 des mers qui lessivent leurs skippers comme dans le tambour d'une machine à laver" raconte Romain Pilliard sur son trimaran blanc. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 05 juin 2021

Voile: Un tour du monde à l'envers pour remettre le monde «à l'endroit»

  • Le skipper Romain Pilliard prépare un tour du monde à l'envers avec le trimaran sur lequel Ellen MacArthur avait battu le record à l'endroit il y a 15 ans
  • Le grand trimaran blanc, passé de mains en mains, a échoué en 2010 dans le port de Brest, où il est resté à l'abandon pendant six ans

LA TRINITE-SUR-MER : Faire du neuf avec du vieux: apôtre de l'économie circulaire, le skipper Romain Pilliard prépare pour l'hiver prochain un tour du monde à l'envers avec le trimaran sur lequel Ellen MacArthur avait battu le record à l'endroit il y a 15 ans.

Dans la classe Ultime, le somptueux multicoques de 23 mètres conçu en 2003 pour et par la navigatrice britannique fait désormais figure d'ancêtre. Son record du tour du monde en 71 jours en 2005 a vite été battu, et François Gabart l'a fait descendre, en solitaire, à 42 jours en 2017.

Ce grand trimaran blanc, passé de mains en mains, a échoué en 2010 dans le port de Brest, où il est resté à l'abandon pendant six ans. 

"On s'est dit que ce bateau devait naviguer", raconte Romain Pilliard, 45 ans, ancien équipier d'Ellen MacArthur. Avec l'aide de mécènes et de sponsors, "on a investi pour le racheter et surtout pour le remettre en état".

Dès le départ, le projet "Use It Again !" (Réutilise-le, comme il est écrit sur la grand-voile) se veut une démonstration d'économie circulaire, qui vise à limiter la consommation et le gaspillage en optimisant la production, l'usage et le recyclage des biens. Un thème cher à Ellen MacArthur, qui a quitté le monde de la voile pour créer une fondation pour développer l'économie circulaire.

En 2018, Pilliard et "Remade-Use it Again!" terminent 4e de la Route du Rhum dans la catégorie Ultime, loin derrière les cadors mais épargnés par les avaries qui en ont poussé beaucoup à l'abandon.

«Le record le plus difficile»

"C'est un bateau très sûr", explique Pilliard. 

Sur l'eau, il gronde et craque mais reste bien plus stable, même quand ses flotteurs s'envolent au-dessus des vagues, que tant d'autres Formule 1 des mers qui lessivent leurs skippers comme dans le tambour d'une machine à laver.

Cela sera-t-il suffisant pour s'attaquer au tour du monde contre les vents et courants, encore jamais réussi par un multicoque ? "C'est le record le plus difficile, le plus extrême, le plus long", reconnaît Pilliard.

"Mais on veut montrer que ce bateau dépassé peut encore faire un record que les bateaux modernes ne pourraient plus faire parce qu'ils sont trop fragiles", ajoute-t-il. En somme, "un tour du monde à l'envers pour tenter de remettre les choses à l'endroit".

Seule une poignée de skippers l'ont bouclé, dont le dernier en date, et le plus rapide: Jean-Luc Van Den Heede en 122 jours en 2003. La dernière tentative remonte à 2017, mais Yves Le Blevec avait chaviré au Cap Horn.

Tous étaient partis en solitaires, alors que Pilliard prévoit de s'élancer en double, avec un coéquipier qui doit le rejoindre en juillet.

"Mais ce n'est pas parce qu'on sera deux qu'on va aller forcément plus vite". Ainsi passer le Cap Horn pourrait nécessiter d'attendre plusieurs jours une fenêtre entre deux dépressions. "Et dans un tour du monde à l'envers, le bateau s'use et souffre tellement qu'il faut en garder sous le pied".

«Démonstration par l'exemple»

L'heure est donc aux préparatifs techniques, avec le souci constant de privilégier l'existant, le recyclé et le reconditionné.

Ainsi, ses voiles ont été taillées dans d'anciennes voiles, à l'exception de la grand-voile, commandée pour la Route du Rhum, et qui après une expertise minutieuse vient d'être déclarée encore apte au service.

Parallèlement, Pilliard a récupéré des rouleaux entiers de tissus déclassés chez un fabriquant d'airbags et destinés à l'enfouissement alors qu'ils sont parfaits pour protéger les voiles et les winches. Et les vieux haubans vont partir chez un recycleur néerlandais qui en fera des gants pour températures extrêmes.

"Le principal défi de l'économie circulaire, c'est la mise en relation. Les solutions ne sont pas forcément dans ton secteur d'activité", explique le skipper.

Pour promouvoir cette manière de sortir du "tout jetable", il multiplie les rencontres et interventions avec des scolaires, des universitaires, des entreprises innovantes, des ONG... Et il prévoit de poursuivre le débat une fois en mer.

Le projet se veut "une démonstration par l'exemple. On veut montrer qu'on peut faire autrement. On ne dit pas qu'on fera mieux, mais on fait différemment, parce que le monde doit faire différemment", plaide-t-il.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.