A-t-on reçu la visite d'extraterrestres? Un rapport américain reste évasif

Cette capture vidéo du 28 avril 2020 du département américain de la Défense montre une partie d'une vidéo non classifiée prise par des pilotes de la Marine qui circulent depuis des années montrant des interactions avec des "phénomènes aériens non identifiés". (Photo, AFP/Département US de la Défense)
Cette capture vidéo du 28 avril 2020 du département américain de la Défense montre une partie d'une vidéo non classifiée prise par des pilotes de la Marine qui circulent depuis des années montrant des interactions avec des "phénomènes aériens non identifiés". (Photo, AFP/Département US de la Défense)
Short Url
Publié le Samedi 05 juin 2021

A-t-on reçu la visite d'extraterrestres? Un rapport américain reste évasif

  • Le rapport officiel sur des objets volants non identifiés a conclu qu'il n'y a aucune preuve que les extraterrestres existent
  • Des responsables reconnaissent que le fait qu'une partie du rapport restera secret-défense risque d'alimenter les spéculations

WASHINGTON : Un rapport officiel américain sur des objets volants non identifiés (ovnis) a conclu qu'il n'y a aucune preuve que les extraterrestres existent, sans toutefois expliquer les phénomènes mystérieux observés par les pilotes militaires américains, selon des médias américains.

Citant des responsables du gouvernement américain informés des conclusions de ce rapport, qui doit être publié à la fin du mois, le New York Times a rapporté jeudi que la plupart des phénomènes observés ces dernières années par les pilotes militaires américains restent difficiles à expliquer.

Le Pentagone a publié l'an dernier des vidéos prises par des pilotes de l'US Navy, qui montraient des rencontres en vol avec ce qui semble être des ovnis. Une de ces vidéos date de novembre 2004 et les deux autres de janvier 2015.

Après des décennies de secret, le Congrès a ordonné l'an dernier à l'exécutif d'informer le grand public sur les activités de l'unité du Pentagone chargée d'étudier ces phénomènes, qui a été confiée à l'US Navy.

Ce rapport, placé sous l'autorité de la direction des services de renseignement (DNI), conclut avec certitude que la vaste majorité des plus de 120 incidents de ce type ne sont pas liés à des technologies testées par l'armée américaine, selon un des responsables cités par le New York Times.

Mais c'est la seule conclusion ferme du document et le rapport n'exclut pas catégoriquement la possibilité qu'il puisse s'agir d'aéronefs d'origine extraterrestre, selon des responsables cités par CNN qui s'expriment eux aussi sous le couvert de l'anonymat.

Certains des responsables cités par le New York Times reconnaissent que le fait qu'une partie du rapport restera secret-défense risque d'alimenter les spéculations sur des informations secrètes du gouvernement américain sur l'existence d'extraterrestres.

Les accélérations des objets filmés par les pilotes et leur capacité à changer de direction restent difficiles à expliquer. Les services de renseignement américains craignent que la Chine ou la Russie testent des technologies hypersoniques, se déplaçant à 10, voire 20 fois la vitesse du son, et très manoeuvrables, selon un des responsables cités par le journal.

Le ministre de la Défense, Lloyd Austin, a été informé de l'élaboration du rapport, a indiqué vendredi le porte-parole du Pentagone, John Kirby. "Nous prenons au sérieux toute incursion dans notre espace d'opération", a-t-il ajouté.

La fascination du public américain pour les extraterrestres a été relancée par un récent reportage du très sérieux magazine télévisé américain "60 Minutes" sur la publication prochaine de ce rapport.

L'ex-président Barack Obama en avait, peu après, malicieusement remis une couche, en avouant lors d'une émission humoristique avoir demandé à son arrivée à la Maison Blanche s'il existait un laboratoire secret où "on garde les spécimens extraterrestres et les vaisseaux spatiaux". "Ils ont fait quelques recherches et la réponse a été non", avait-il ajouté en souriant.

"Ce qui est vrai -- et là je suis sérieux --, c'est qu'il y a des vidéos et des images d'objets dans le ciel dont nous ne savons pas exactement ce qu'ils sont", a ajouté M. Obama.

Pour encourager les aviateurs à rapporter ces apparitions sans crainte d'être moqués, les militaires ne les désignent plus comme des "objets volants non identifiés" (ovni) mais comme des "phénomènes aériens non identifiés".

L'objectif est que les experts militaires et ceux des services de renseignement aient à leur disposition le plus de vidéos possible afin de les analyser et d'identifier un maximum d'aéronefs, que le Pentagone considère davantage comme de l'espionnage que la visite de petits hommes verts.

"Plus nous recueillons de données, plus nous pouvons réduire l'écart entre identifié et non identifié, et plus nous pouvons éviter des surprises stratégiques en termes de technologies de l'adversaire", indique une porte-parole du ministère américain de la Défense, Susan Gough.


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Short Url
  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Short Url
  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Short Url
  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.