Attaque la plus meurtrière au au Burkina depuis 2015: le bilan monte à 160 morts

Des soldats burkinabés patrouillent dans une camionnette à Gorom-Gorom, dans le nord du Burkina Faso, le 27 juin 2012 (Photo, AFP)
Des soldats burkinabés patrouillent dans une camionnette à Gorom-Gorom, dans le nord du Burkina Faso, le 27 juin 2012 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 06 juin 2021

Attaque la plus meurtrière au au Burkina depuis 2015: le bilan monte à 160 morts

Des soldats burkinabés patrouillent dans une camionnette à Gorom-Gorom, dans le nord du Burkina Faso, le 27 juin 2012 (Photo, AFP)
  • Au total, «160 corps ont été inhumés hier (samedi) dans trois fosses communes par les populations locales (...) dont une vingtaine d'enfants», a déclaré un élu de la région
  • Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a annoncé dimanche sur son compte Twitter un voyage « cette semaine » au Burkina Faso

OUAGADOUGOU: Le bilan de l'attaque la plus meurtrière menée par des djihadistes présumés depuis 2015 au Burkina Faso, qui a visé dans la nuit de vendredi à samedi le village de Solhan (Nord-Est), est monté à 160 morts, ont indiqué dimanche des sources locales. 

Au total, « 160 corps ont été inhumés hier (samedi) dans trois fosses communes par les populations locales (...) dont une vingtaine d'enfants », a déclaré un élu de la région. 

Un bilan confirmé par une autre source locale qui a précisé que « 50 corps ont été enterrés dans chacune des deux fosses communes et 60 corps dans la troisième fossé ». 

« Ce sont les populations elles-mêmes qui ont procédé à l'enlèvement et à l'enterrement des corps après les avoir rassemblés et transportés » sur des triporteurs, a ajouté cette source. 

 

LE CHEF DE LA DIPLOMATIE FRANÇAISE AU BURKINA «CETTE SEMAINE» APRÈS L'ATTAQUE

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a annoncé dimanche sur son compte Twitter un voyage « cette semaine » au Burkina Faso, frappé par l'attaque la plus meurtrière à laquelle le pays ait été confrontée depuis six ans (160 morts). 


« Je me suis entretenu aujourd'hui avec le président (Roch Marc Christian) Kaboré. J'exprimerai à nouveau la solidarité de la France lors de mon déplacement cette semaine au Burkina Faso », a indiqué le ministre des Affaires étrangères. 

 

Un précédent bilan de mêmes sources faisait état samedi soir de 138 morts, le gouvernement évoquant 132 morts et une quarantaine de blessés. 

L'élu local a affirmé que « la situation est encore volatile dans la zone malgré l'annonce d'opérations militaires et que les populations continuent à fuir Solhan » pour les agglomérations proches de Sebba et Dori. « Beaucoup ont tout perdu après l'incendie de leurs biens et de leurs habitations », a-t-il dit.   

Solhan est une petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha qui a enregistré ces dernières années de nombreuses attaques attribuées à djihadistes liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique. Cette zone est proche des frontières avec le Mali et le Niger. 

Les assaillants ont d'abord visé un poste de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils de l'armée burkinabè, selon des sources locales. Ils s'en sont ensuite pris aux maisons de Solhan et ont exécuté des habitants. 

Selon le gouvernement, « les forces de défense et de sécurité sont à pied d'œuvre pour neutraliser ces terroristes ». 

Un deuil national de trois jours a débuté samedi en hommage aux victimes de « cette attaque barbare et ignoble », selon le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, qui a appelé ses compatriotes « à rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes ». 

En condamnant samedi cette attaque, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a souligné « la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l'un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable ». 

L’Union européenne (UE)  a également condamné « ces attaques lâches et barbares », appelant « à tout mettre en œuvre pour que leurs auteurs répondent de leurs actes ». 

L'attaque massive de Solhan en a suivi de près une autre, menée tard vendredi soir, sur un village de la même région, Tadaryat, au cours de laquelle au moins 14 personnes ont été tuées. 

Ces attaques surviennent une semaine après deux autres attaques dans la même zone faisant quatre tués. 

Les 17 et 18 mai, 15 villageois et un soldat avaient été tués lors de deux assauts contre un village et une patrouille dans le Nord-Est du pays. 

Les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences djihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1 400 morts et déplacé plus d'un million de personnes, fuyant les zones de violences. 

 

LES PRINCIPALES ATTAQUES DJIHADISTES DEPUIS 2015

2016: la capitale frappée 

Le 15 janvier 2016, 30 personnes, majoritairement des Occidentaux, sont tuées et 71 blessées lors d'un raid djihadiste contre l'hôtel Splendid et le restaurant Cappuccino à Ouagadougou. 

L'attentat, premier de ce type dans le pays, est revendiqué par le groupe djihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui l'attribue au groupe Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar. 

2018: état-major et ambassade de France visées 

Le 2 mars 2018, des attaques simultanées visent l'état-major des armées burkinabè, en plein centre-ville, et l'ambassade de France. Huit militaires sont tués et 85 personnes blessées. 

L'attentat est revendiqué par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaïda. Pour la première fois, les assaillants ont utilisé une voiture piégée.   

2019: bases militaires et mine d'or 

Le 19 août 2019, 24 soldats sont tués dans l'attaque d'une base militaire à Koutougou (Nord), près du Mali. 

Le 6 novembre, au moins 38 personnes sont tuées et 63 blessées dans l'attaque d'un convoi transportant des employés de la mine d'or de Boungo, exploitée par une société canadienne dans l'Est. 

Le 24 décembre, 200 individus lourdement armés attaquent la base militaire et la ville d'Arbinda, près de la frontière malienne. L'attaque djihadiste fait 42 morts, 35 civils et sept militaires. 

2020: massacre du village de Silgadji 

Le 25 janvier 2020, un massacre fait 39 morts sur un marché du village de Silgadji (Nord), où des hommes sont exécutés après avoir été séparés des femmes. 

Ce massacre intervient moins d'une semaine après l'attaque des villages de Nagraogo et Alamou (province de Sanmatenga), où les assaillants ont tué 36 civils.  

2021: journalistes européens et civils  

Le 26 avril 2021, deux journalistes espagnols et le patron irlandais d'une ONG sont exécutés alors qu'ils se trouvaient avec une patrouille antibraconnage attaquée dans l'Est. 

Le 3 mai, au moins 25 civils sont tués dans l'attaque du village de Kodyel, dans la commune de Foutouri (Est). 

2021: attaque la plus meurtrière 

Dans la nuit du 4 au 5 juin, une attaque menée par des djihadistes présumés, la plus meurtrière depuis 2015, vise le village de Solhan (Nord-Est) faisant 160 morts, selon des sources locales. 


L'écrivain israélien David Grossman qualifie de "génocide" la situation à Gaza

Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
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  • Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza
  • Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël

ROME: Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.

"J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme: "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il.

"Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il.

"Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c'est ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance", ajoute M. Grossman dont les œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, dont le français, l'anglais ou l'italien.

Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: "je me sens mal".

"Mettre ensemble les mots +Israël+ et +famine+, le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça c'est dévastateur", poursuit M. Grossman.

Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël, "principalement parce que je ne vois pas d'alternative", saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'Etat palestinien.

"Je pense que c'est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël", dit-il.

"Il est clair qu'il faudra avoir des conditions précises: pas d'armes. Et la garantie d'élections transparentes dont sera exclu quiconque pense à utiliser la violence contre Israël", a conclu l'écrivain.


L'émissaire de Trump promet davantage d'aides humanitaires après une visite à Gaza

Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire
  • L'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis

Gaza, Territoires palestiniens: L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire, au moment où la pression s'accentue sur Israël face aux pertes humaines dans le territoire palestinien affamé.

En amont de cette visite de l'émissaire du président Donald Trump, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis.

Après près de 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza assiégée par Israël est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire.

Entretemps, les bombardements et tirs israéliens ont continué dans le territoire palestinien, où la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués, dont huit qui attendaient de l'aide.

"Qu'ont fait nos fils et nos filles? Qu'ont fait les enfants pour mériter cette famine? Ayez pitié de nous!", se lamente la sexagénaire Yasmine al-Farra à l'hôpital Nasser de Khan Younès (sud), où elle pleure son fils tué.

Steve Witkoff et l'ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, ont visité dans la matinée un centre de la GHF "afin de connaître la vérité sur les sites d'aide", a indiqué M. Huckabee.

- "Nourrir les gens" -

M. Witkoff a ensuite précisé sur X que leur visite, de "plus de cinq heures", avait pour but "de fournir à @POTUS (le président Trump) une compréhension claire de la situation humanitaire et d'élaborer un plan visant à livrer de la nourriture et une aide médicale aux habitants de Gaza".

Selon le site américain Axios, M. Trump a déclaré travailler sur un plan à Gaza "pour nourrir les gens".

La GHF a lancé ses opérations fin mai, après près de trois mois de total blocus humanitaire imposé par Israël, écartant le système d'aide mis en place par l'ONU.

Depuis, 1.373 Palestiniens qui attendaient de l'aide ont été tués à Gaza, dont 859 près des sites de la GHF, une organisation au financement opaque, "la plupart" par l'armée israélienne, a affirmé l'ONU.

Dans un rapport, HRW a dénoncé un système humanitaire "militarisé" qui a provoqué selon l'ONG des "bains de sang". Elle a qualifié de "crimes de guerre" les "meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes".

L'armée israélienne, sollicitée par l'AFP, a dit examiner les rapports faisant état de victimes civiles près des zones de distribution d'aides.

Depuis une semaine, des avions de plusieurs pays ont largué des vivres à Gaza. Les autorités israéliennes ont annoncé que plus de 200 camions d'aide avaient été distribués jeudi par les organisations internationales.

Les agences internationales jugent ces aides insuffisantes et selon l'ONU 6.000 camions attendent le feu vert israélien pour entrer à Gaza.

- Vidéo d'un otage -

M. Witkoff, qui s'était rendu à Gaza en janvier, a rencontré jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sous pression à la fois en Israël pour tenir ses engagements à détruire le Hamas et libérer les Israéliens kidnappés le 7-Octobre, et à l'étranger pour faire taire les armes à Gaza.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'offensive de représailles lancée par Israël à Gaza, a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Vendredi, le Hamas a diffusé une vidéo d'un otage israélien, identifié par les médias israéliens comme Evyatar David, 24 ans. L'otage y apparaît amaigri et visiblement affaibli, détenu dans un tunnel.

L'AFP n'a pas pu déterminer l'authenticité de la vidéo, ni la date de son enregistrement.

Dans un rapport d'enquête publié vendredi, la chaîne publique britannique BBC a affirmé avoir recueilli des témoignages de membres du personnel médical, de groupes de défense des droits humains et de témoins sur plus de 160 enfants touchés par balle pendant la guerre à Gaza. Elle a ajouté que 95 avaient été touchés à la tête ou à la poitrine et que, selon des témoins, 57 d'entre eux auraient été visés par l'armée israélienne.

Interrogée à ce sujet, l'armée israélienne a déclaré que "toute atteinte intentionnelle aux civils, et en particulier aux enfants, est strictement interdite" par l'armée israélienne et le droit international.


Washington cible l'Autorité palestinienne, en plein débat sur la reconnaissance d'un Etat de Palestine

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
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  • Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine.

L'annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis qui parlent d'une "récompense" faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l'Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l'ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une "insulte" faite aux victimes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d'Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP, sans les identifier, accusés notamment d'"internationaliser le conflit avec Israël".

Washington reproche aux deux institutions de "soutenir des actions au sein d'organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs" notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".

Washington, principal allié d'Israël, accuse aussi l'OLP et l'Autorité palestinienne de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence" dans les livres scolaires, une accusation de longue date.

Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

- "Distorsion morale" -

"Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale d'imposer des sanctions et de tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix", a indiqué le département d'Etat.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s'est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que "l'Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l'incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens".

Il a également relevé, sur X, que cette mesure "met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l'Autorité palestinienne au terrorisme et à l'incitation à la haine".

L'Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l'OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L'OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.

Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l'Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu'aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en oeuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s'est montré peu disert sur l'Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.