Covid: salles de sport, casinos et thalassos, phase 2 des réouvertures mercredi

Un passionné joue à la "pétanque" à l'ombre d'un arbre devant une terrasse de restaurant à Saint-Paul-de-Vence, dans le sud de la France, le 19 mai 2021, alors que les cafés, restaurants et autres commerces ont rouvert après des fermetures pendant la pandémie de covid19. VALERY HACHE / AFP
Un passionné joue à la "pétanque" à l'ombre d'un arbre devant une terrasse de restaurant à Saint-Paul-de-Vence, dans le sud de la France, le 19 mai 2021, alors que les cafés, restaurants et autres commerces ont rouvert après des fermetures pendant la pandémie de covid19. VALERY HACHE / AFP
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Publié le Lundi 07 juin 2021

Covid: salles de sport, casinos et thalassos, phase 2 des réouvertures mercredi

  • Salles de sport, casinos, parcs d'attraction et thalassos vont pouvoir rouvrir mercredi
  • Le couvre-feu sera en outre repoussé de 21H00 à 23H00 et les bars et restaurants pourront désormais accueillir leurs convives à l'intérieur

PARIS: Se refaire une santé avant l'été ou se distraire: salles de sport, casinos, parcs d'attraction et thalassos vont pouvoir rouvrir mercredi à la faveur d'une "forte" amélioration sur le front de l'épidémie de Covid-19 en France.

Le couvre-feu sera en outre repoussé de 21H00 à 23H00 et les bars et restaurants pourront désormais accueillir leurs convives à l'intérieur, plus uniquement en terrasse. A la grande joie des restaurants étoilés et gastronomiques qui n'en sont pas tous pourvus.

Pas question en revanche de prendre son petit noir au comptoir et la jauge restera réduite pour les places à l'intérieur. 

Au terme de plus de 7 mois de disette, il sera également possible de faire de la musculation ou reprendre les cours de zumba en salle, de retourner dans les piscines couvertes, de séjourner dans un centre de thalassothérapie ou de faire des auto-tamponneuses à la fête foraine.

Le parc Astérix, fermé pendant sept mois, rouvrira ses portes, avec une jauge à 65%, masque obligatoire et marquage au sol pour garantir la distanciation. Disneyland Paris, première destination touristique privée en Europe, suivra à compter du 17 juin, mais les câlins avec les mascottes resteront prohibés.

Les foires commerciales pourront aussi reprendre. Le forum annuel de la technologie Vivatech sera l'un des premiers salons professionnels à se tenir, du 16 au 19 juin. L'accès de cet évènement pour lequel une jauge maximale a été fixée à 5 000 personnes sera conditionné à la présentation d'un test négatif ou d'un certificat de vaccination.

Cinémas, théâtres et musées pourront augmenter le nombre de spectateurs et visiteurs à 65% de leur capacité initiale contre une jauge fixée à 35% lors de la phase 1, le 19 mai.

Ce qui devrait faciliter la vie des touristes avec la possibilité à compter du 9 juin pour les personnes entrant en France de se passer de test PCR moyennant un certificat de vaccination. En attendant l'entrée en vigueur le 1er juillet du pass sanitaire européen.

Autre mesure prévue mercredi, le télétravail sera assoupli avec un retour de davantage de salariés dans les bureaux.

Cette deuxième phase a été rendue possible par la poursuite de la nette amélioration des conditions sanitaires observée à partir de début mai, liée selon le gouvernement à l'accélération de la vaccination.

"Tous les indicateurs sont au vert"

"Tous les indicateurs sont au vert, l'incidence (nombre de nouveaux cas enregistrés sur une semaine, ndlr) est en-dessous de 100 (pour 100 000 habitants), la situation continue de s'améliorer fortement sur l'ensemble du pays", a estimé le ministre de la Santé, Olivier Véran sur BFM dimanche.

Au pic de la troisième vague, fin mars, le taux d'incidence avait dépassé le seuil critique de 600 en Ile-de-France et Hauts-de-France et 57 départements français étaient au-dessus du seuil d'alerte de 250 cas pour 100 000 habitants.  

"Le déconfinement progressif -- amorcé le 19 mai avec le retour des collégiens à l'école, la réouverture des bars et restaurants, des cinés, théâtres et musées, ndlr -- n'a pas cassé cette dynamique vertueuse", a-t-il ajouté.

Le ministre a souligné qu'"à l'évidence ce déconfinement progressif se passe bien": "nous avons une baisse de 20 à 25% de la circulation du virus chaque semaine" et un "taux d'hospitalisation quotidien à un niveau comparable à septembre", avant la deuxième vague de l'épidémie.

Dimanche soir, 14 525 malades du Covid-19 étaient hospitalisés contre 16 775 le dimanche précédent, dont 2 527 en "soins critiques" (2 993 une semaine auparavant), qui traitent les cas les plus graves dont les patients en réanimation, soit plus de moitié moins qu'au pic de la troisième vague quand ils étaient environ 6 000.

M. Véran a pronostiqué que la France allait "descendre sous les 5 000 cas (nouveaux par jour) puis 2 000 cas" mais on ne sera "pas sûrs d'avoir battu le virus" avant novembre ou décembre si aucune nouvelle vague n'apparaît. Depuis mars 2020, l'épidémie a fait 110 027 morts en France.

Beaucoup dépendra du rythme de vaccination alors qu'un cinquième de la population (20,3%) est complètement vacciné. Appelant à ne pas relâcher les gestes barrière après la première dose, le ministre a invité les Français à se faire vacciner rapidement, si possible avant les congés d'été.


Metz: un forcené tué par balles, un policier touché à la main

Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
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  • Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier
  • Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard

STRASBOURG: Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet.

Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22h00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

L'homme de 56 ans a été hospitalisé mais est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé.

L'homme détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.


Tourisme en France : entre recherche de soleil, contraintes budgétaires et destinations alternatives

Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
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  • les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget.
  • L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées

RIYAD : Alors que l'été 2025 se profile, les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget. Si 61 % d’entre eux envisagent de prendre quelques jours de congé, selon un sondage OpinionWay pour Liligo, leur comportement de consommation évolue. Pour la première fois en cinq ans, le budget moyen baisse de 74 euros par personne.

L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées comme la Bretagne, la Normandie ou le nord de la France. Cette tendance s’explique notamment par deux étés précédents jugés peu cléments sur le plan météorologique, ce qui dissuade certains vacanciers de s'y rendre à nouveau.

Dans les établissements touristiques du Grand Ouest, les professionnels constatent un recul des séjours d'une semaine, compensé par une légère hausse des courts séjours (2 à 6 nuits). Les réservations de dernière minute restent fréquentes et très dépendantes des prévisions météorologiques du dimanche soir.

Confrontés à une inflation persistante et à des inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat, les Français adaptent leurs comportements. Ils réduisent leurs dépenses dans les restaurants, les commerces ou les activités annexes, et sont plus prudents dans la planification de leurs séjours. Les formules « tout compris », jugées plus économiques et prévisibles, rencontrent un succès croissant.

Selon le cabinet Pro tourisme, les prix des hébergements touristiques ont grimpé de 27 % en quatre ans. Dans ce contexte, les territoires proposant des tarifs plus accessibles, comme l’intérieur des terres ou les destinations proches des grandes agglomérations comme l’Eure, la Vienne, l’Ain ou l’Oise, enregistrent une forte progression des recherches, parfois jusqu’à +150 %.

Si les littoraux restent prisés, un rééquilibrage s’opère en faveur des zones rurales et périurbaines. Ces destinations sont non seulement plus abordables, puisque les locations y sont en moyenne 20 à 30 % moins chères que sur la côte, mais elles offrent également un cadre de vie plus agréable.

Ces destinations répondent à une demande croissante de nature, de tranquillité et d’authenticité. La France rurale, longtemps en retrait, bénéficie désormais d’une attractivité renouvelée. Un phénomène accentué par l’essor du télétravail, le besoin de déconnexion et la quête d’expériences plus simples. L’arrière-pays n’est plus perçu comme une alternative de repli, mais comme un véritable choix de qualité.

Sur le plan international, la France reste solidement installée comme première destination mondiale avec 100 millions de touristes étrangers en 2024, devant l’Espagne. Les métropoles touristiques qui accueillent une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat, comme Paris, Cannes, Nice ou les régions viticoles, affichent des perspectives encourageantes.

Les analystes estiment que les Jeux Olympiques 2024 ont amplifié la visibilité de la France sur la scène mondiale, générant un regain d’intérêt pour la capitale et ses alentours. À Paris, la fréquentation touristique devrait rester élevée en 2025 grâce à l’effet post-événementiel.

Entre contraintes économiques, recherche d’ensoleillement et désir de proximité, le tourisme en France est en pleine mutation. Les professionnels s’adaptent à une clientèle plus exigeante, plus mobile et surtout plus attentive à l’équilibre entre plaisir et dépenses. Le paysage touristique français, longtemps polarisé entre le littoral et la montagne, s’enrichit désormais d’une diversité de choix stratégiques, économiques et culturels.


Dix passeurs présumés jugés pour un naufrage meurtrier dans la Manche

Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
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  • Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés
  • La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche

LILLE: Dix hommes, dont huit Afghans, sont jugés à partir de lundi à Lille pour leur rôle présumé de passeurs dans le naufrage d'une embarcation clandestine qui avait fait quatre morts et quatre disparus dans la Manche en décembre 2022.

Parti entre 1H00 et 1H30 du matin dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, le canot, qui transportait en majorité des migrants afghans, avait fait naufrage à quelques kilomètres des côtes anglaises.

Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés.

La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche.

Selon les éléments de l'enquête, alors que les migrants gonflaient le bateau avant le départ, plusieurs ont entendu une détonation, synonyme selon eux de crevaison. Les passeurs leur ont dit de ne pas s'en faire et qu'il s'agissait du seul bateau disponible pour eux.

D'après les témoignages des rescapés, il n'y avait pas assez de gilets de sauvetage pour tout le monde et aucune des personnes décédées n'en portait un. La température était glaciale et la mer très agitée.

Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l'eau à entrer dans l'embarcation, jusqu'à atteindre les genoux des passagers. Paniqués, ils se sont mis debout pour tenter de faire signe à un bateau. Mais le fond du canot, peu solide, a ployé sous leur poids et celui de l'eau, et tous se sont retrouvés à l'eau.

Neuf des prévenus sont jugés, jusqu'à vendredi, pour homicide involontaire par violation d'une obligation de sécurité, deux d'entre eux le sont pour blanchiment, tous pour aide au séjour irrégulier. Huit sont afghans, un syrien, un irakien.

Certains des prévenus sont soupçonnés d'avoir recruté des passeurs et assuré la logistique auprès des passagers, d'autres d'avoir géré l'organisation sur le camp de migrants de Loon-Plage (Nord), où vivaient les migrants avant leur tentative de traversée, toujours selon les éléments de l'enquête. D'autres encore sont jugés pour s'être occupés du transport des migrants vers la plage et de la mise à l'eau du canot, et deux pour avoir collecté une partie des paiements.

Le mineur sénégalais qui pilotait le canot est, lui, inculpé dans le cadre d'une procédure au Royaume-Uni.

Apparu en 2018, le phénomène des traversées de la Manche en petites embarcations est à l'origine de nombreux naufrages, le plus meurtrier ayant coûté la vie à 27 personnes en novembre 2021.

Depuis le début de l'année, au moins 15 migrants sont morts dans la Manche, bras de mer parmi les plus fréquentés du monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. En 2024, 78 étaient morts ainsi, un record.