En Alsace, les cigognes plus nombreuses que jamais

Une famille de cigognes se prélasse sur le toit d’une maison alsacienne (Photo, AFP).
Une famille de cigognes se prélasse sur le toit d’une maison alsacienne (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 07 juin 2021

En Alsace, les cigognes plus nombreuses que jamais

  • Leur nombre croissant est le signe de la réintroduction réussie d'une espèce qui peut désormais voler de ses propres ailes
  • Depuis plusieurs semaines, des centaines d'observateurs bénévoles examinent nids et couvées de cigogneaux

ALSACE: Leurs bruyants claquements de bec et leurs nids imposants font partie du paysage : en Alsace, les cigognes blanches n'ont jamais été aussi nombreuses, selon un comptage national en cours, signe de la réintroduction réussie d'une espèce qui peut désormais voler de ses propres ailes.

Jumelles sur les yeux, téléphone dans la main, Yves Muller scrute minutieusement les nids perchés sur un mât, un arbre ou un toit. « Un adulte avec trois jeunes », « un nid supplémentaire que je n'avais pas vu »..., dicte-t-il, avant de rentrer ces éléments dans une base de données localisant précisément chaque nid.

« Le but est de connaître exactement la population française de cigognes blanches et sa répartition, car si on veut protéger une espèce, il faut connaître ses effectifs », explique le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Alsace.

Depuis plusieurs semaines, des centaines d'observateurs bénévoles examinent nids et couvées de cigogneaux. 

Commune d'un millier d'habitants dans le parc naturel des Vosges du Nord, Neuwiller-lès-Saverne compte au moins trente nids. Certains atteignent plusieurs centaines de kilos et un mètre voire deux de haut. Chaque année les couples de cigognes ajoutent une épaisseur de branchages.

Jeune retraité et photographe amateur, Dominique se souvient avoir vu un premier couple d'oiseaux s'installer à Neuwiller-lès-Saverne « au début des années 1990 ». « Maintenant toutes les places sont occupées, c'est la crise du logement », plaisante celui qui a pris des milliers de photos de « (s)es voisines ».

1 200 nids

Le recensement effectué par la LPO cette année est « le premier comptage exhaustif au niveau national » pour cette espèce, explique Yves Muller.

Si l'oiseau noir et blanc au bec rouge est présent depuis au moins le Moyen-Âge en Alsace et en est devenu un symbole, des cigognes blanches venues d'Espagne se sont aussi installées en nombre sur la façade atlantique du pays, en Charente-Maritime, en Gironde, ou dans le Morbihan.

Les données finales de ce comptage devraient être connues cet hiver. D'ores et déjà, une première estimation chiffre la population alsacienne à « 1 200 nids occupés », avec, pour chacun, un couple d'oiseaux et jusqu'à cinq jeunes qui prendront leur envol vers la mi-juin.

Une telle population est du jamais vu, alors que la cigogne a frôlé l'extinction en Alsace. En 1974, Haut-Rhin et Bas-Rhin ne comptaient plus que neuf nids, alors qu'il y avait encore 145 couples en 1960.

Une très forte mortalité intervenait pendant la migration hivernale. Les cigognes étaient chassées, la sécheresse dans le Sahel les empêchait de trouver suffisamment de nourriture et les lignes électriques les fauchaient en plein vol.

Reproduction en captivité

L'Alsace se lance alors dans des opérations de réintroduction de son oiseau fétiche, avec des « enclos de repeuplement », dans lesquels sont élevées des cigognes en captivité, perdant en quelques années leur instinct migratoire. Les cigogneaux relâchés dans la nature ont permis à l'espèce de prospérer de nouveau rapidement. Quelque 79 couples sont dénombrés en 1990, puis 565 en 2011 et 788 en 2015.

« On a sauvé les cigognes d'Alsace, maintenant on laisse la population évoluer librement », explique Yves Muller, régulièrement interrompu par les claquements de bec d'une cigogne saluant son conjoint de retour dans le nid avant de régurgiter la nourriture rapportée aux cigogneaux.

Si la cigogne blanche reste une espèce protégée, la LPO plaide pour que l'oiseau ne soit plus nourri artificiellement et que la population se régule naturellement en fonction de la nourriture trouvée dans les zones humides.

Le sauvetage de la cigogne blanche a reposé sur une « spécificité » de l'espèce, celle de bien se reproduire en captivité.

« On ne peut pas faire avec tous les oiseaux ce qu'on a réussi avec la cigogne », regrette Yves Muller. En Alsace, le grand tétras ou le courlis cendré sont en voie d'extinction.


ilmi, le PNU lance un programme d’études muséales

Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
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  • Nouveaux cours de microcertification ouverts à tous les diplômés du secondaire et de premier cycle
  • Le programme comprend des cours d’arabe, d’anglais, en personne, à distance, à long et à court terme

RIYAD : Un nouveau programme d’études muséales en Arabie saoudite a ouvert ses portes pour l’inscription, offrant des cours de microcertification et de longue durée.

Il est le résultat d’un partenariat entre ilmi, un centre d’apprentissage des sciences, de la technologie, de la lecture, de l’ingénierie, des arts et des mathématiques, et l’Université Princess Nourah bint Abdulrahman.

ilmi — qui signifie « mes connaissances » en arabe — est un centre de science et d’innovation qui vise à autonomiser les jeunes en Arabie saoudite.

Une initiative d’ONG philanthropique créée par la princesse Sara bint Mashour bin Abdulaziz, épouse du prince héritier Mohammed bin Salman, ilmi est incubée, soutenue et financée par la Fondation Mohammed bin Salman, Misk, et opère en partenariat avec Mohammed bin Salman Nonprofit City.

Le programme d’études muséales comprend des microdiplômes, des diplômes, des cours mineurs et des cours au choix.

Il est ouvert aux jeunes diplômés du secondaire et de l’université désireux d’obtenir des postes de niveau d’entrée dans les musées, ainsi qu’aux professionnels à la recherche de nouveaux ensembles de compétences et de carrières.

Créé par ilmi et des experts du PNU d’Arabie saoudite et du monde entier, le programme offre un mélange d’apprentissage en ligne et en personne, ainsi que des options de scolarité en arabe et en anglais.

Les cours de microcrédit combineront l’apprentissage en ligne et en personne et sont offerts aux candidats de plus de 18 ans.

Les cours comprennent des études d’impact sur les musées, l’éducation et la sensibilisation aux musées, une introduction aux technologies muséales, les bases de la gestion des musées et l’intégration de la technologie numérique.

Les cours proposés aux étudiants du PNU comprennent une introduction aux musées facultatifs et aux mineurs spécialisés dans les musées et la technologie numérique, la conception d’expositions et le développement de contenu.

Un diplôme de deux ans en gestion de musée sera également disponible pour les étudiants du PNU et les jeunes diplômés du secondaire.

Les inscriptions pour le premier cours en ligne sur les microtitres de compétences commencent ce mois-ci : Principes fondamentaux de la gestion des musées.

Tous les autres cours de microdiplômes auront lieu en mai et juin, avec les programmes de diplôme, mineur et électif commençant en septembre au début de l’année académique 2024/25.

Les diplômés du programme peuvent également postuler pour travailler aux côtés d’experts ilmi alors qu’ils conçoivent et lancent des programmes d’apprentissage uniques et informels à travers le Royaume.

Pour plus d’informations et pour vous inscrire, cliquez ici.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudi Cinema Encyclopedia imprime le premier lot de livres de cinéma

L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
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  • Lancement initial de 22 titres dans le cadre du plan de sortie de 100 livres d’ici la fin de l’année
  • La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Saudi Film Festival, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année

RIYAD : L’Encyclopédie du cinéma saoudien, une initiative lancée par la Saudi Cinema Association, débutera avec une première sortie de ses 22 premiers livres, écrits par un groupe international d’auteurs, comme premier lot de publications.

Le projet vise à publier 100 livres dans sa première année, publiés par la maison d’édition Josour Al-Thaqafah.

La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Festival du film saoudien, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année.

L’objectif est d’établir un programme périodique pour la production de livres en arabe afin d’élever l’industrie cinématographique du Royaume d’amateur à une région connue pour son professionnalisme et sa spécialisation.

Abdulwhab Aloryad, directeur de la rédaction de l’Encyclopédie du cinéma saoudien et du bulletin du Festival du film saoudien « Saafa », a déclaré à Arab News que les livres ont été publiés pour améliorer les connaissances des cinéastes.

« Cette encyclopédie vise à ajouter à ce que le Saudi Film Festival a commencé et à être un contributeur actif dans le cinéma saoudien, renforçant les convictions des organisateurs du festival et leurs efforts pour créer une industrie cinématographique compétitive au niveau mondial », a-t-il déclaré.

« La série continuera d’être une icône dans la connaissance du cinéma, avec ses objectifs centraux de dévoiler les talents saoudiens et arabes dans la paternité, en présentant les derniers nouveaux livres en arabe, et le transfert de connaissances spécialisées dans ce domaine de diverses autres langues vers l’arabe pour être accessible à ceux qui s’intéressent à l’industrie cinématographique. »

« Depuis son lancement en 2008, le Saudi Film Festival a cru en son rôle authentique dans le développement culturel et intellectuel destiné aux professionnels de l’industrie cinématographique. Il s’est concentré sur le projet de connaissance et a conduit la roue de la création et de la traduction dans tous les domaines liés à l’industrie cinématographique afin d’élever toutes les étapes de l’industrie cinématographique.

« Partant de cette conviction, le festival a adopté un programme périodique pour la production de livres, présentant plus de 50 livres dans ses éditions précédentes qui mettent en lumière divers aspects de l’industrie cinématographique. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


L'image d'une Palestinienne avec sa nièce décédée remporte le World Press Photo

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
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  • Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile
  • Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille

AMSTERDAM: L'image poignante d’une Palestinienne endeuillée tenant dans ses bras sa petite nièce, tuée lors d’une frappe israélienne dans la bande de Gaza déchirée par la guerre, a remporté jeudi le premier prix du World Press Photo.

Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile qui a frappé leur maison à Khan Younis en octobre.

Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille enveloppé dans un tissu blanc.

La photo a été prise 10 jours après le début du conflit, déclenché par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

"C'était un moment puissant et triste et j'ai senti que l'image résumait au sens large ce qui se passait dans la bande de Gaza", a déclaré M. Salem, cité dans un communiqué du World Press Photo, prestigieux concours de photojournalisme.

"C'est une image vraiment profondément touchante", a affirmé Fiona Shields, présidente du jury. "Une fois que vous l'avez vue, elle reste en quelque sorte gravé dans votre esprit".

Message littéral et métaphorique

L'image est "comme une sorte de message littéral et métaphorique sur l'horreur et la futilité du conflit" et représente "un argument incroyablement puissant en faveur de la paix", a-t-elle ajouté.

La Sud-Africaine Lee-Ann Olwage, en tournage pour le magazine GEO, a remporté le prix "Histoire de l'année" avec son portrait intime d'une famille malgache vivant avec un parent âgé souffrant de démence.

"Cette histoire aborde un problème de santé universel à travers le prisme de la famille et des soins", ont déclaré les juges.

"La série d'images est composée avec chaleur et tendresse, rappelant au public l'amour et l'intimité nécessaires en période de guerre et d'agression dans le monde entier", ont-ils ajouté.

Le photographe vénézuélien Alejandro Cegarra a remporté le prix du projet "long terme" avec ses images monochromes de migrants et de demandeurs d'asile tentant de traverser la frontière sud du Mexique, prises pour le New York Times/Bloomberg.

Ayant lui même une expérience de migrant, M. Cegarra "a offert une perspective sensible centrée sur l'humain", mettant en avant la résilience des migrants, selon le jury.

Dans la catégorie "format ouvert", l'Ukrainienne Julia Kochetova a gagné avec son site Internet qui "associe le photojournalisme au style documentaire personnel d'un journal intime pour montrer au monde ce que signifie vivre avec la guerre comme réalité quotidienne".

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays. Les photos sont exposées dans l'église Nieuwe Kerk d'Amsterdam jusqu'au 14 juillet.