Deux Chinois enlevés dans l'ouest du Niger, selon les autorités locales

La Chine a renforcé ses liens économiques avec le Niger en 2006, grâce à des prospections d'uranium, d'or et de pétrole dans le nord, l'ouest et le sud du pays. (Photo, AFP)
La Chine a renforcé ses liens économiques avec le Niger en 2006, grâce à des prospections d'uranium, d'or et de pétrole dans le nord, l'ouest et le sud du pays. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 08 juin 2021

Deux Chinois enlevés dans l'ouest du Niger, selon les autorités locales

  • Cette région du pays est régulièrement frappée par les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou à l'organisation État islamique (EI)
  • Les Chinois enlevés «ont un permis de recherche d'or» et «ont déjà reçu des avertissements (des groupes armés pour quitter la zone) mais ils ont refusé de rentrer»

NIAMEY: Deux employés chinois d'une société minière ont été enlevés dans l'ouest du Niger dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué lundi à l'AFP le gouverneur de la région.

"Deux ressortissants chinois ont été enlevés dans la nuit (...) par des hommes armés à Mbanga", un village de l'Ouest nigérien a déclaré Tidjani Ibrahim Katiella, le gouverneur de Tillabéri, région située dans la zone dite des "trois frontières", entre Niger, Burkina Faso et Mali.

Cette zone est régulièrement frappée par les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou à l'organisation État islamique (EI).

Les Chinois enlevés "ont un permis de recherche d'or" et "ont déjà reçu des avertissements (des groupes armés pour quitter la zone) mais ils ont refusé de rentrer", a ajouté le gouverneur,  affirmant que l'identité des assaillants et le nombre des ravisseurs n'étaient pas connus.

La Chine a renforcé ses liens économiques avec le Niger en 2006, grâce à des prospections d'uranium, d'or et de pétrole dans le nord, l'ouest et le sud du pays.

Le dernier rapt d'un ressortissant chinois dans le pays remonte au 6 juillet 2007. Il s'agissait d'un employé de la China Nuclear Engineering and Construction Corporation (CNEC) qui menait des activités de recherche d'uranium dans la région d'Agadez (Nord).

Il avait été enlevé par les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) qui accusaient la Chine d'aider le Niger "dans l'achat d'armements visant à les mater". Il avait été libéré après quelques jours d'intenses négociations.

En octobre 2010, quatre Français travaillant pour le groupe français Areva à Arlit (Nord), avaient été enlevés. Ils avaient été libérés en septembre 2013.

Une Française, un Malgache et un Togolais enlevés en même temps, avaient été libérés en février 2011.

En avril 2018, un Allemand qui travaillait pour une ONG, avait été enlevé dans la région de Tillabéri et emmené vers le Nord, non loin de la frontière malienne. Il n'a jamais été retrouvé.

Le 21 mars, les localités d'Intezayane, Bakorat, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements situés dans le département de Tillia, région de Tahoua, à l'est de celle de Tillabéri, ont été attaqués par des hommes armés qui ont tué 141 personnes, selon un bilan officiel.

Ces attaques étaient les plus meurtrières commises au Niger ces dernières années par des jihadistes présumés.

Le pays fait aussi face dans le Sud-Est, frontalier du Nigeria, aux attaques du groupe jihadiste nigérian Boko Haram.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.