Remboursement de billets: British Airways et Ryanair visés par une enquête

Un avion de la compagnie British Airways. (AFP)
Un avion de la compagnie British Airways. (AFP)
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Publié le Mercredi 09 juin 2021

Remboursement de billets: British Airways et Ryanair visés par une enquête

  • L'Autorité de la concurrence (Competition and Markets Authority) explique dans un communiqué qu'elle entend déterminer si ces deux transporteurs ont enfreint la loi sur la protection des consommateurs
  • Cette enquête sur British Airways et Ryanair intervient après un examen de l'ensemble du secteur lancé en décembre 2020 par la CMA

LONDRES : La compagnie aérienne britannique British Airways et l'irlandaise Ryanair sont visées par une enquête concernant le non-remboursement de billets pendants la pandémie, a annoncé mercredi le gendarme britannique de la concurrence.

L'Autorité de la concurrence (Competition and Markets Authority) explique dans un communiqué qu'elle entend déterminer si ces deux transporteurs ont enfreint la loi sur la protection des consommateurs.

Cette enquête sur British Airways et Ryanair intervient après un examen de l'ensemble du secteur lancé en décembre 2020 par la CMA.

L'Autorité s'était saisie du sujet après des informations suggérant que des voyageurs n'avaient pas pu obtenir des remboursements pour des vols qu'ils n'avaient pas pu prendre du fait des restrictions liées à la crise sanitaire.

Selon la CMA, pendant les périodes de confinement, British Airways s'est contenté de proposer des bons à valoir sur un prochain voyage, ou des changements de billets. Cette dernière option avait été proposée également par Ryanair.

La loi prévoit que les clients ont droit à un remboursement dans les 14 jours.

La CMA estime que ces pratiques ont pu être injustes et va désormais chercher à résoudre le problème auprès des compagnies, en essayant d'obtenir par exemple des remboursements pour les clients affectés.

"Nous comprenons que les compagnies aériennes ont traversé une période difficile pendant la pandémie", relève Andrea Coscelli, directeur général de la CMA.

Mais "les clients ont réservé ces vols de bonne foi et n'ont pas été en mesure légalement de les prendre en raison de circonstances sur lesquelles ils n'avaient aucune prise. Nous pensons que ces personnes devraient récupérer leur argent", complète-t-il.

La CMA ne peut pas dire à ce stade si ces compagnies aériennes n'ont pas respecté la loi. Son rôle est de résoudre le problème auprès des compagnies, mais seul un tribunal in fine pourrait se prononcer su le non-respect de la législation.

Dans une réaction transmise à l'AFP, Ryanair assure avoir procédé à des remboursements "au cas par cas" et quand c'était "justifié".

"Depuis juin 2020, tous nos clients ont pu réserver un nouveau vol sans frais et cette option a été choisie par des millions de clients au Royaume-Uni", ajoute le transporteur à bas coûts.

De son côté, un porte-parole de British Airways rappelle que la compagnie a accordé plus de 3 millions de remboursements pendant la crise et aidé des millions de voyageurs à changer leur billet.

"Nous avons agi en respectant la loi à chaque instant", précise-t-il.

"Il est incroyable que le gouvernement chercher à punir davantage un secteur qui est à genoux, après avoir interdit les compagnies aériennes d'avoir des programmes de vols conséquents depuis plus d'un an désormais", conclut-il.


L’Arabie saoudite investit dans la recherche agroalimentaire pour assurer son autosuffisance alimentaire

Du 3 au 11 décembre dans les locaux de l’accélérateur d’entreprises The Garage un symposium réunissant des start-up françaises et des institutions gouvernementales et privées saoudiennes. (Photo fournie)
Du 3 au 11 décembre dans les locaux de l’accélérateur d’entreprises The Garage un symposium réunissant des start-up françaises et des institutions gouvernementales et privées saoudiennes. (Photo fournie)
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  • Une conférence actuellement organisée à Riyad a pour objectif que des start-up françaises montrent ce que la France propose en matière de technologie pour soutenir l’industrie agroalimentaire saoudienne
  • Malgré son environnement désertique, l’Arabie saoudite a déjà réussi à atteindre l'autosuffisance dans la production de dattes, de produits laitiers frais et d'œufs de table

RIYAD: Sous le patronage de l’ambassade de France en Arabie saoudite et avec l’étroite collaboration du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture saoudien, Business France organise du 3 au 11 décembre dans les locaux de l’accélérateur d’entreprises The Garage un symposium réunissant des start-up françaises et des institutions gouvernementales et privées saoudiennes.

Rachid Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite a déclaré lors de son allocution d’ouverture de la conférence que les entreprises françaises présentes en Arabie saoudite avaient été sélectionnées par un jury composé d’importantes personnalités saoudiennes et françaises.  

Ces entreprises françaises sont à Riyad pour montrer ce que la France propose en matière de technologie pour soutenir l’industrie agroalimentaire saoudienne. Il a tenu à annoncer que ces entreprises ont déjà pris contact depuis septembre avec leurs homologues saoudiens et que l’objectif au cours de la semaine était de finaliser et concrétiser leurs partenariats pour être opérationnelles dans le Royaume et contribuer concrètement à la Vision 2030. 

Huddle Corp, entreprise française qui conçoit des aliments et ingrédients encapsulés pour les animaux permettant de lutter contre les déchets d’ingrédients et les rejets de gaz dans l’environnement, était présente à Riyad. «Le marché saoudien possède un véritable savoir-faire. Les exploitations sont déjà installées, il y a le noyau de constitution, c’est-à-dire que le démarrage est bien assuré et que le pays se donne les moyens de son ambition, c’est ce qui est extraordinaire», explique Abdeslam el-Harrak, cofondateur et directeur général de Huddle Corp, à Arab News en français.  

«Le potentiel dans le secteur de l’aquaculture est très important et peut être retranscrit dans chaque région du monde avec bien sûr une capacité d’autonomie alimentaire. L'Arabie saoudite investit massivement dans les petites exploitations agricoles et la désalinisation pour développer son secteur agroalimentaire et réduire sa dépendance aux importations alimentaires. Nos solutions sont une source de protéine qualitative et permettent de simplifier les processus d’élevage dans les fermes», ajoute-t-il.

De son côté, la société ADNId offre des analyses ADN innovantes à hautes performances pour aider les fabricants à améliorer le contrôle de la qualité des aliments et à accroître la confiance dans les transactions commerciales. Fabienne Moreau, directrice générale chez ADNId s’est dite intéressée par le potentiel saoudien. «Nous sommes tout à fait ouverts à un transfert de technologie et à l’aide à l’installation de laboratoires de biologie moléculaire dans le Royaume. Cela nous permettra de pénétrer le marché saoudien et de se donner la chance d’être plus en accord avec les attentes de nos partenaires saoudiens», indique-t-elle à Arab News en français. 

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture s'efforce de créer depuis quelques années un système intégré de services agricoles, logistiques, de marketing et de connaissances et d'adopter des technologies modernes pour optimiser la production et augmenter le taux de consommation des dattes saoudiennes au niveau local et mondial. «Sur le palmier dattier, en termes d’identification du sexe et en terme variétal, il y a une demande concrète. Elle doit être quantifiée afin d’avoir une bonne vision et nous sommes présents ici à Riyad dans cet objectif», assure Fabienne Moreau. 

Concernant les fraudes alimentaires, Fabienne Moreau estime que les technologies utilisées en France pour le contrôle des fraudes alimentaires s’appliquent parfaitement au marché saoudien.

Pour sa part, AgroTech Independent Living Base, une société scientifique de Recherche et Développement, propose une solution innovante d’agriculture urbaine indoor capable de produire en continu un millier d’espèces de fruits, légumes, fleurs, épices de qualité, et ce, dans une structure isotherme totalement autonome concernant l’apport en électricité et en eau. 

Les végétaux sont donc plantés dans des bacs de terre hors sol disposés sur des étagères. Ils sont cultivés sans aucun produit chimique. La production est donc naturelle. De plus, cette méthode, permet de consommer des aliments qui bénéficient de l’ensemble des minéraux et oligoéléments naturellement présents dans la terre et nécessaires à leur croissance.

Pascal Benveniste, président directeur de Independent living Base, raconte à Arab News en français l’origine du projet. «J’ai créé un food conteneur qui produit de l’eau, de l’électricité, de la nourriture et recycle les eaux usées. Un de mes collaborateurs a habité sur place pendant deux ans. Il mangeait, il buvait, il s’éclairait à partir de là. Il est toujours vivant, il est directeur général aujourd’hui», explique-t-il.  

«Après cette expérience, nous avons construit une Bubble tech dans un immeuble d’une superficie de 3500 m2 sans toucher aux éléments d’infrastructure de la bâtisse. Cela signifie que l’on peut s’insérer dans des immeubles existants ou neufs, en surface ou en sous-sol, dans le désert, sur les parkings, sur les bateaux pour produire tout type de végétal. Ces Bubble tech peuvent reproduire automatiquement toutes les conditions climatiques idéales», affirme Pascal Benveniste.

Malgré son environnement désertique, l’Arabie saoudite a déjà réussi à atteindre l'autosuffisance dans la production de dattes, de produits laitiers frais et d'œufs de table. Elle a aussi progressé dans la culture de pommes de terre, de volaille, de tomates et d'autres produits alimentaires. Le Royaume a investi et continue d’investir dans la désalinisation pour une utilisation plus efficace de l'eau et a imposé des réglementations strictes contre l'extraction des eaux souterraines pour préserver cette ressource vitale. 

L'Arabie saoudite a exporté plus de 300 types de dattes, produisant environ 1,54 million de tonnes pour une valeur de 1,2 milliard de riyals saoudiens (un riyal = 0,25 euro) en 2021, plaçant le Royaume au premier rang parmi 113 pays, selon le Centre du commerce international.

 


En Arabie saoudite, un boom de l’emploi inégalé dans le monde

Une conférence de presse spéciale s’est tenue pour marquer l’annonce du budget 2024 de l’Arabie saoudite. (Photo fournie).
Une conférence de presse spéciale s’est tenue pour marquer l’annonce du budget 2024 de l’Arabie saoudite. (Photo fournie).
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  • Les initiatives du gouvernement pour soutenir le secteur privé ont conduit à l’arrivée de 361 000 nouveaux travailleurs sur le marché de l’emploi
  • Dans son communiqué, le ministère des Finances prévoit une croissance du produit intérieur brut du Royaume de 4,4% en 2024

RIYAD: Près d’1,1 million de nouveaux emplois ont été créés en Arabie saoudite au cours de l’année écoulée, alors que les politiques de diversification économique du Royaume continuent de porter leurs fruits, selon un ministre du gouvernement.

Lors d’une conférence de presse spéciale marquant l’annonce du budget 2024 de l’Arabie saoudite, le ministre des Ressources humaines, Ahmad al-Rajhi, a déclaré qu’aucun autre pays au monde n’avait connu une telle augmentation au cours de cette période.

Le ministre a également précisé que les initiatives du gouvernement pour soutenir le secteur privé ont conduit à l’arrivée de 361 000 nouveaux travailleurs sur le marché de l’emploi.

La conférence de presse a eu lieu un jour après que l’Arabie saoudite a approuvé le budget de l’État pour 2024, avec des recettes estimées à 1 170 milliards de riyals saoudiens (1 SAR = 0,25 euro) et des dépenses à 1 250 milliards de SAR, entraînant un déficit de 80 milliards de SAR.

Dans son communiqué, le ministère des Finances prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) du Royaume de 4,4% en 2024, en augmentation par rapport au taux de 2023.

Il prévoit que la dette publique du Royaume pour le prochain exercice budgétaire s’élèvera à 1 100 milliards de SAR, soit 25,9% du PIB. Cela représente une augmentation de 7,71% par rapport aux chiffres réévalués pour 2023, qui étaient de 1 020 milliards de riyals saoudiens, soit 24,8% du PIB.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Renault veut réduire de 50% le coût de production d'un véhicule électrique

Renault a annoncé jeudi un ambitieux plan industriel visant à réduire de moitié le coût industriel de production d'un véhicule électrique, à horizon 2027, et de diminuer de 30% celui d'un véhicule thermique. (AFP)
Renault a annoncé jeudi un ambitieux plan industriel visant à réduire de moitié le coût industriel de production d'un véhicule électrique, à horizon 2027, et de diminuer de 30% celui d'un véhicule thermique. (AFP)
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  • Renault veut notamment s'appuyer sur son «Metaverse», qui rassemble ses postes de travail, mais aussi ceux de ses fournisseurs, et qui permet d'analyser finement les données de production
  • Le constructeur compte également passer dans ses usines de 300 à 3 000 applications opérationnelles d’intelligence artificielle, qui assure par exemple la conformité et la traçabilité des pneumatiques lors de leur montage

PARIS: Renault a annoncé jeudi un ambitieux plan industriel visant à réduire de moitié le coût industriel de production d'un véhicule électrique, à horizon 2027, et de diminuer de 30% celui d'un véhicule thermique.

Ce plan de transformation appelé "Re-Industry" vise par exemple à assembler une Renault 5 en moins de neuf heures dans l'usine française de Douai (Nord), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Il contribuera également à la réduction du temps de développement des véhicules de trois à deux ans, voulue par Renault pour baisser ses coûts et accélérer le renouvellement des gammes Renault, Dacia et Alpine.

Pour y arriver, le groupe veut "accélérer encore la digitalisation de son système industriel" et renforcer "les compétences de ses équipes".

Renault veut notamment s'appuyer sur son "Metaverse", qui rassemble ses postes de travail, mais aussi ceux de ses fournisseurs, et qui permet d'analyser finement les données de production. Il a déjà permis au groupe d’économiser 270 millions d’euros en 2023, notamment via la maintenance prédictive des installations, souligne l'entreprise.

Le constructeur compte également passer dans ses usines de 300 à 3.000 applications opérationnelles d’intelligence artificielle, qui assure par exemple la conformité et la traçabilité des pneumatiques lors de leur montage.

A l'occasion d'une conférence de presse en Turquie, Renault a également annoncé la fabrication de quatre nouveaux modèles d’ici à 2027 dans son usine de Bursa, près d'Istanbul, qui fabrique notamment la petite Renault Clio.

"Il s’agit de tirer parti de nos atouts, de faire beaucoup plus vite ce que l’on fait déjà bien, et de pousser l'ensemble du système industriel vers le maximum de son excellence tout en le réinventant", a souligné Thierry Charvet, directeur industriel et qualité du groupe.

Renault précise avoir baissé de 20% la consommation énergétique de ses sites industriels depuis 2019 et vise une économie de 20% supplémentaires d'ici à 2025.

Le constructeur automobile veut atteindre ce qu'il appelle la neutralité carbone d’ici à 2025 dans son pôle ElectriCity, dans le Nord de la France, qui doit produire 500.000 véhicules électriques par an. Il vise également cette neutralité dès 2030 pour ses sites en Europe, notamment via l'utilisation d'énergies renouvelables.

La grande majorité (98%) des émissions d'un constructeur automobile relèvent d'émissions indirectes appelées "Scope 3", c'est-à-dire essentiellement liées à l'utilisation des voitures, selon les calculs de l’ONG Transport & Environment. Mais ces émissions baissent fortement pour les voitures électriques: la fabrication de la batterie représente le tiers de l’empreinte carbone d’un véhicule électrique.