«Allez jusqu'au bout»: Macron encourage les Bleus avant l'Euro

Le président français Emmanuel Macron accueille les joueurs avant un déjeuner à Clairefontaine-en-Yvelines, le 10 juin 2021 (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille les joueurs avant un déjeuner à Clairefontaine-en-Yvelines, le 10 juin 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 juin 2021

«Allez jusqu'au bout»: Macron encourage les Bleus avant l'Euro

Le président français Emmanuel Macron accueille les joueurs avant un déjeuner à Clairefontaine-en-Yvelines, le 10 juin 2021 (Photo, AFP)
  • «Je les ai trouvés concentrés, j'ai trouvé qu'il y avait un vrai collectif, de la complicité et beaucoup de sérénité», a déclaré Emmanuel Macron, au sujet des Bleus
  • A Antoine Griezmann, il enjoint d'«aller jusqu'au bout, hein!»

CLAIREFONTAINE-EN-YVELINES: « Vous n'avez rien à prouver, vous êtes de très grands joueurs, mais ne lâchez rien... et jusqu'à la dernière minute »: Emmanuel Macron a encouragé les Bleus à aller « jusqu'au bout » de l'Euro de football qui débute vendredi, jeudi, au centre d'entraînement de Clairefontaine. 

A l'issue d'un déjeuner avec les joueurs, le chef de l’État a indiqué avoir dit aux joueurs que « le groupe est plus fort que chacun », en soulignant que c'était également « l'esprit du sélectionneur, Didier Deschamps », qu'il a par ailleurs qualifié comme « l'un des plus grands de notre histoire et l'un des plus grands aujourd'hui au monde », lors d'un entretien sur BFMTV. 

« Et (la dernière chose que je leur ai dite), c'est quand même de la ramener, de ramener la coupe à la maison. Bien sûr, il faut la gagner, et la dernière fois (en 2016 où les Bleus avaient échoué en finale, NDLR), n'était pas loin », a ajouté le président de la République. 

« Je les ai trouvés concentrés, j'ai trouvé qu'il y avait un vrai collectif, de la complicité et beaucoup de sérénité », a-t-il ajouté, au sujet des Bleus, qui comptent parmi les principaux favoris du tournoi. « Sur le papier, on a les plus belles individualités de cet Euro, il n'y a aucun doute, mais c'est ensemble qu'ils sont beaucoup plus forts », a-t-il ajouté au sujet des champions du monde en titre. 

Lors de son arrivée à Clairefontaine (Yvelines), Emmanuel Macron avait eu un mot pour chacun des joueurs.  

« Ca fait plaisir! », a-t-il dit à Karim Benzema, de retour en équipe de France après cinq ans. « Merci pour le vaccin, ça a été top », a-t-il ensuite déclaré à Kylian Mbappé, qui avait publié une photo de sa vaccination sur les réseaux sociaux. Il a félicité l'infatigable N'Golo Kanté pour sa « belle saison » et sa victoire en Ligue des champions avec Chelsea, lui demandant s'il avait « toujours trois poumons? ». 

A Antoine Griezmann, il enjoint d'« aller jusqu'au bout, hein! ». « On va essayer, on représente la France », lui a répondu l'attaquant. 

« Ce sont des exemples pour la jeunesse », a soutenu le chef de l'Etat lors de son interview télévisée, en se disant « fier d'une équipe où les joueurs ont des origines familiales, ont des origines géographiques, ont des trajectoires personnelles très différentes, ont des histoires familiales très différentes, où les couleurs de peau sont toutes présentes ». 

Le chef de l'Etat, accompagné par son épouse Brigitte et les présidents de la Fifa Gianni Infantino et de la FFF Noël Le Graët, a partagé le déjeuner des Bleus, qui débuteront la compétition avec un match au sommet contre l'Allemagne le 15 juin. 

Située au milieu des bois de Clairefontaine-en-Yvelines, la « maison des Bleus » est placée sous « bulle » sanitaire, avec le respect d'un strict protocole à cause de la pandémie de Covid-19. 

En s'y rendant, Emmanuel Macron poursuit une tradition lancée par Jacques Chirac en 1998 et qu'il respecte depuis le début du quinquennat en ayant apporté son soutien aux équipes de France masculine et féminine avant les Coupes du monde 2018 en Russie et 2019 en France. 


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.