Begüm Khan: des bijoux à la croisée des cultures et des influences

«Une belle pièce doit être intemporelle, certes, mais aussi pertinente. Et portable! Le design doit être un parfait équilibre entre le passé et le futur». (Fournie)
«Une belle pièce doit être intemporelle, certes, mais aussi pertinente. Et portable! Le design doit être un parfait équilibre entre le passé et le futur». (Fournie)
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Publié le Lundi 14 juin 2021

Begüm Khan: des bijoux à la croisée des cultures et des influences

  • Née à Istanbul dans une famille de collectionneurs d’art ottoman, la jeune femme a passé son enfance dans des décors enchanteurs, entourée d’objets rares
  • Begüm Kiroglu a été invitée par la maison Guerlain pour parer son mythique «flacon aux Abeilles»

SAINT-MALO : «Bonjour, je m’appelle Begüm, je suis la fondatrice et la directrice de création de Begüm Khan. J’aime l’histoire, les contes de fées, le surréalisme et le fait de créer de nouveaux mondes…» C’est par ces mots que se présente Begüm Kiroglu. Née à Istanbul dans une famille de collectionneurs d’art ottoman, cette jeune femme a passé son enfance dans des décors enchanteurs, entourée d’objets rares. «J’ai grandi dans le milieu artistique et, dès mon plus jeune âge, j’ai été sensible aux influences créatives qui m’entouraient. Au-delà de mes promenades dans les ruelles cachées d’Istanbul, j’ai beaucoup voyagé en compagnie de mes parents, toujours en quête d’antiquités. Cette chasse au trésor familiale a marqué ma vie. J’ai appris très tôt que l’art ne se limitait pas à un tableau accroché au mur ou à une porcelaine sous globe: il fait partie de notre quotidien. C’est un art de vivre!», confie la créatrice à Arab News en français.

Après des études de gestion des entreprises de mode à l’université Bocconi de Milan, elle prend la direction de l’Est, en Asie, et elle obtient son master de culture et d’art chinois à l’université de Fudan. Riche de toutes ces connaissances, elle décide de fonder sa propre marque, Begüm Khan, avec une idée fixe: créer des bijoux qui soient des œuvres d’art. Les objets qu’elle fonctionne sont à la croisée des influences oniriques et luxuriantes de la culture ottomane et de l’artisanat haut de gamme, ce qui n’exclut en rien leur fantaisie; leur créatrice leur apporte une touche de modernité savamment dosée. «Une belle pièce doit être intemporelle, certes, mais aussi pertinente. Et portable! Le design doit être un parfait équilibre entre le passé et le futur», révèle-t-elle.

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Chez Begüm Khan, nous avons toujours créé des pièces pérennes et intemporelles, qui se transmettent de génération en génération. (Fournie)

«Tout m’inspire!»

À qui s’adressent ses bijoux sculpturaux? Begüm Kiroglu répond sans détour à cette question: «À une femme indépendante, qui n’a pas peur de qui elle est, qui s’affirme et ne se laisse rien dicter. Elle est idéaliste et décide de sa propre vie.» Et en quoi le processus de création consiste-t-il? «Je suis dans une quête perpétuelle de beauté. Quand je ne trouve pas ce dont je rêve, je le crée. Comme un artiste, je m’inspire de tout ce qui m’entoure! Je gribouille des notes, prends des photos, esquisse des dessins… Il peut s’agit d’une conversation, d’un livre, d’une fleur, d’un motif sur une tasse, d’un animal sur un tapis, de jeux, de mes nièces… Tout m’inspire!», explique-t-elle, enthousiaste.

Si ces majestueux bijoux parviennent à séduire à ce point les femmes d’aujourd’hui, c’est peut-être aussi parce qu’ils sont nés de ses propres désirs. «Tout commence par un besoin personnel. J’aime les bijoux moi-même et, parfois, je suis à la recherche d’une pièce, d’une couleur ou d’une forme que l’on pourrait porter avec une robe à un moment ou dans un endroit précis. Ainsi je satisfais moi-même mes désirs.» Du croquis au bijou final en passant par le prototype, les étapes de fabrication sont nombreuses, et minutieuses. Il se passe plusieurs mois avant d’obtenir le design parfait. «Nous utilisons beaucoup d’or et de bronze, que nous sertissons de diamants, de cristaux, de turquoises, de coraux et de toutes sortes de pierres semi-précieuses…» Au départ, ses clientes étaient ses amies. Puis, peu à peu, elle est parvenue à conquérir un public élégant, de tout âge, partout dans le monde. «J’aime rencontrer ces femmes merveilleuses, discuter avec elles. Elles sont tellement inspirantes! Elles deviennent alors mes muses.»

 

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Si ces majestueux bijoux parviennent à séduire à ce point les femmes d’aujourd’hui, c’est peut-être aussi parce qu’ils sont nés de ses propres désirs. (Fournie)

Relooker le flacon aux Abeilles de Guerlain

Quel est son dernier défi en date? Begüm Kiroglu a été invitée par la maison Guerlain pour parer son mythique flacon aux Abeilles, imaginé à l’origine – en 1853 – pour l’eau de Cologne Impériale afin de rendre hommage à l’impératrice Eugénie et fabriqué par les verreries Pochet du Courval. Aujourd’hui relooké par la créatrice turque, il renferme le nouveau parfum exclusif, «Le Songe de la Reine». «En toute humilité, je suis très fière d’avoir pu apporter la touche d’une jeune marque élégante mais excentrique au prestigieux flacon de Guerlain. J’ai eu envie de le réinventer, avec un angle créatif différent», raconte la jeune femme à Arab News en français.

Quelles autres surprises Begüm nous réserve-t-elle? Une chose est sûre: l’agenda de la jeune femme est bien chargé. «Nous venons de lancer une collection d’été inspirée par les fleurs et les parfums du jardin Shalimar. Et nous envisageons d’avoir une seconde boutique, en plus de celle d’Istanbul, qui a enfin pu rouvrir.» D’ailleurs, comment a-t-elle vécu la crise sanitaire? «La pandémie a changé notre perception de la vie, de manière générale. Chez Begüm Khan, nous avons toujours créé des pièces pérennes et intemporelles, qui se transmettent de génération en génération. Je suis heureuse de voir que de nombreuses marques, ainsi que les consommateurs, s’orientent de plus en plus vers des décisions durables», se réjouit-elle.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com