COVID-19: Nouvelle cause et défi majeur pour les hackathons du monde arabe

L'investissement reste une réalité nécessaire pour que les concepts de hackathon deviennent réalité (Photo, AFP).
L'investissement reste une réalité nécessaire pour que les concepts de hackathon deviennent réalité (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 29 août 2020

COVID-19: Nouvelle cause et défi majeur pour les hackathons du monde arabe

  •  Les organisateurs disent que l'investissement est fortement nécessaire pour que les concepts produits lors des hackathons deviennent réalité
  • Des programmations et concours générant des produits innovants visant à résoudre les défis de santé publique

DUBAÏ: Parmi ses autres effets, la pandémie du COVID-19 a aggravé la pénurie de médecins, d'infirmières et d'autres professionnels de la santé dans le monde. Le problème est d’autant plus pertinent à cause de sa complexité, doublée d’une difficulté de trouver le personnel de sante nécessaire et le munir des outils nécessaires.

C’est dans ce contexte qu’intervient « Health Hero Match », un site Web conçu pour connecter le professionnels de la santé aux hôpitaux confrontés à des pénuries de personnel en temps réel.

Créé par une équipe d’étudiants de sept universités des Émirats arabes unis, de Jordanie et des États-Unis, le projet a remporté cette année le hackathon international annuel NYUAD (l’Université de New York à Abu Dhabi) pour le bien social dans le monde arabe.

« Nous croyons sincèrement que Health Hero Match peut apporter un changement positif dans le monde. Cette pandémie a montré que le problème auquel nous nous attaquons est très réel, et il y aura toujours un besoin pour l'utilisation la plus efficace de nos héros de première ligne », a déclaré Mate Hekfusz, membre de l'équipe de développement et étudiant de NYUAD.

« Notre tâche est maintenant de passer de l’échelle du hackathon à une application entièrement réalisée qui peut être déployée dans les secteurs de la santé du monde entier. »

Le projet de NYUAD n'est qu'un exemple de la façon dont les hackathons COVID-19 ont été mis à profit pour trouver des solutions désespérément nécessaires dans les secteurs médical, commercial ainsi que dans nouveau mode de vie que nous impose la nouvelle normalité.

Ces événements de type sprint ont d'abord été popularisés par la communauté des logiciels sous forme de sessions de crowdsourcing (approvisionnement par la foule), 24 heures sur 24 pour résoudre des problèmes techniques spécifiques.

Les plus grands hackathons peuvent attirer des milliers de participants de différents pays et différents groupes d'âge.

En avril, plus de 15 000 codeurs, ingénieurs et concepteurs ont rejoint The Global Hack, une initiative soutenue par le co-fondateur de LinkedIn Reid Hoffman et l'ancien président de Y-Combinator, Sam Altman.

L'UE, l'Organisation mondiale de la santé et l'UNESCO ont toutes annoncé ou organisé des événements similaires.

Dans le Golfe, Dubaï a lancé son « Un million de codeurs arabes » pour le Hackathon COVID-19 avec un total de 50000 $ en prix à la disposition des développeurs de logiciels qui produisent des solutions innovantes liées à l'épidémie de coronavirus.

L'Arabie saoudite a récemment annoncé des prix en espèces de 250 000 dollars pour son « Hackathon de l’espoir » qui est axé sur la santé numérique, le divertissement à domicile et les sports électroniques.

En mai 2020, près de 500 personnes ont participé au hackathon # MBRUHacksCOVID19 organisé par l'Université Mohammed bin Rashid de médecine et des sciences de la santé et l'Université américaine de Sharjah, entre autres.

Le groupe 2020 du hackathon international annuel NYUAD (l’Université de New York à Abu Dhabi) pour le bien social dans le monde arabe (Photo, fournie).

 

La solution gagnante « Bounceback » a utilisé des algorithmes d'apprentissage automatique et la tokenisation pour identifier, vérifier et fournir une aide immédiate aux communautés vulnérables et aux personnes touchées financièrement par la crise sanitaire.

Des centaines de nouvelles idées ont déjà émergé de ces événements. En Inde, des femmes dans le domaine de la technologie ont montré comment la blockchain peut aider à contrôler les médicaments contrefaits.

Le hackathon de la pandémie en Jordanie a produit « Healthtech » qui aide les équipes épidémiologiques à suivre les lieux d'infection à l'aide de données participatives.

Netsahem, un concepteur de solutions de paiement qui permet aux ONG égyptiennes de gérer leurs finances en ligne, est arrivé en tête du hackathon SeekNotHide du Caire en avril, tandis que la start-up fintech des Émirats arabes unis PointCheckout a remporté le EUvsVirus Hackathon.

Qu'arrive-t-il aux gagnants d'un hackathon? Pour Hekfusz et son équipe, la publicité était suffisante - ils ont été approchés par plusieurs incubateurs et accélérateurs de startups et ont saisi l'une des opportunités offertes.

Pour ceux qui ne sont pas aussi chanceux, un matchathon est la prochaine étape logique. Lors de ces événements de présentation, les innovateurs se réunissent avec des investisseurs, des entreprises, des autorités publiques, des universités et d'autres partenaires financiers pour développer et commercialiser leurs produits.

« La COVID-19 nous offre cette incroyable opportunité de réinitialisation avec l'accélération rapide des tendances telles que la vidéoconférence et le commerce en ligne. Cela ne donne une opportunité d'inspirer et de mobiliser l'humanité dans une seule course pour travailler à la restauration de notre planète - des choses que nous attendions depuis des années. », A déclaré Dhruv Boruah, fondateur de CommonVC

L'incubateur «impact-durabilité» et le « syndicat des anges » basés à Londres sont à l'origine d'un récent hackathon axé sur l'environnement qui est d'une journée de présentation et de suivi à la fin du mois de juin.

Le concours a attiré 70 équipes de 900 participants de 79 pays. Le matchathon a vu ceux-ci réduits à 12. Les détails de l'investissement n'ont pas encore été rendus publics.

Selon Boruah, l'investissement est fortement nécessaire pour que les concepts de hackathon deviennent réalité. « Investissons dans l'innovation car c'est le seul moyen de sortir de cette crise. Cela va être difficile, mais il en a été de même pour aller sur la lune », a-t-il déclaré.

Ce rapport est publié par Arab News en tant que partenaire du Middle East Exchange, qui a été lancé par les initiatives mondiales de Mohammed bin Rashid Al Maktoum pour refléter la vision du Premier ministre des Émirats arabes unis et Gouverneur de Dubaï afin d'explorer la possibilité de changer la situation de la région arabe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Quatre journalistes tués à Gaza, le nombre de morts parmi les professionnels des médias dépasse cent

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
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  • Cent quatre journalistes palestiniens, ainsi que deux journalistes israéliens et trois libanais, auraient été tués depuis le début du conflit
  • Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat

LONDRES: L’Autorité des médias de Gaza a déclaré jeudi que quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, ce qui porte à plus de cent le nombre total de journalistes tués dans le conflit.

Selon l’agence Anadolu, les victimes sont Hail al-Najjar, éditeur vidéo à Al-Aqsa Media Network, Mahmoud Jahjouh, photojournaliste pour le site Palestine Post, Moath Moustafa al-Ghefari, photojournaliste pour le site Kanaan Land et pour la Palestinian Media Foundation, et Amina Mahmoud Hameed, présentatrice de programmes et rédactrice dans plusieurs organes de presse.

Le Bureau de presse de Gaza a indiqué que les quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, mais il n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les circonstances de leur mort.

Au total, cent quatre journalistes palestiniens, deux israéliens et trois libanais ont été tués depuis le début du conflit, le 7 octobre.

Ces dernières pertes s’ajoutent au lourd tribut déjà payé par les professionnels des médias. Selon le Comité pour la protection des journalistes, le conflit de Gaza constitue le conflit le plus meurtrier pour les journalistes et les professionnels des médias depuis que l’organisation a commencé à tenir des registres.

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat.

Jeudi, l’Afrique du Sud, qui a porté plainte contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de justice, a demandé à cette dernière d’ordonner à Israël de mettre fin à son assaut contre Rafah.

Selon les autorités médicales de Gaza, plus de 35 200 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 79 200 ont été blessés depuis le début du mois d’octobre, lorsqu’Israël a lancé son offensive, répondant à une attaque du Hamas.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: l'armée annonce avoir trouvé et rapatrié les corps de trois otages de Gaza

Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
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  • L'armée israélienne a récupéré «les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari
  • Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir découvert dans la bande de Gaza les corps de trois otages israéliens enlevés lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre en Israël et les avoir rapatriés.

L'armée a récupéré "les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, ajoutant qu'ils avaient été "brutalement assassinés" par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova et "leur corps emmenés" à Gaza.

Selon l'amiral Hagari, les corps des otages ont été récupérés "durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements" sur la base de renseignements obtenus notamment "lors d'interrogatoire de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza" et ont été identifiés à l'institut national de Médecine légale israélien.

Germano-Israélienne de 22 ans, Shani Louk était apparue dans une vidéo sur les réseaux sociaux, allongée sur le ventre, apparemment inconsciente et à moitié dénudée, à l'arrière d'un pick-up dans la bande de Gaza.

Amit Buskila était âgée de 27 ans et Itzhak Gelerenter de 56 ans lors de l'attaque.

"Le retour de leurs corps est un rappel douloureux et brutal que nous devons rapidement ramener tous nos frères et soeurs de leur cruelle captivité", les vivants et les morts, a réagi le Forum des familles d'otages, principale association de proches.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'attaque surprise menée depuis la bande de Gaza par des commandos du Hamas dans le sud israélien a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 360 personnes ont été tuées sur le seul site du festival de musique Nova, organisé dans le sud d'Israël, tout près de la frontière avec la bande de Gaza.

En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts sur la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a adressé ses condoléances aux familles. "Cette perte terrible brise le coeur", nous "pleurons avec les familles", a assuré M. Netanyahu, promettant de ramener "tous les otages, les vivants et les morts".

 

 


Tunisie: l'ONU dénonce «l'intimidation et le harcèlement» des avocats

Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
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  • «L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées», exige le Haut-Commissariat
  • Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était «très préoccupé par le fait que des migrants sont de plus en plus souvent pris pour cible»

GENEVE: Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé vendredi "l'intimidation et le harcèlement" dont sont victimes en Tunisie des avocats et membres des médias critiques du gouvernement et de ses politiques migratoires.

Les perquisitions contre l'Ordre des avocats dans ce pays "portent atteinte à l'Etat de droit et violent les normes internationales relatives à la protection de l'indépendance et de la fonction des avocats. De tels actes constituent des formes d'intimidation et de harcèlement", a dénoncé Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat à Genève, lors d'un point de presse.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, "exhorte les autorités à respecter et à sauvegarder les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, qui sont garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la Tunisie est partie", a souligné Mme Shamdasani.

"L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées", exige encore le Haut-Commissariat, ajoutant que "les droits humains de tous les migrants doivent être protégés et les discours de haine xénophobe doivent cesser".

Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était "très préoccupé par le fait que des migrants, pour la plupart originaires du sud du Sahara, ainsi que les personnes et les organisations qui leur viennent en aide, en Tunisie, sont de plus en plus souvent pris pour cible".

Et elle a dénoncé "une augmentation de l'utilisation d'une rhétorique déshumanisante et raciste à l'encontre des migrants noirs et des Tunisiens noirs".

Le président tunisien Kais Saied, qui concentre tous les pouvoirs depuis juillet 2021, s'est insurgé jeudi contre les critiques occidentales, défendant la légalité de ces mesures.