La campagne anti-polio visée en Afghanistan: cinq morts et quatre blessés

Les attentats de mardi interviennent moins de trois mois après une attaque dans laquelle trois vaccinatrices avaient été tuées à Jalalabad. (Photo, AFP)
Les attentats de mardi interviennent moins de trois mois après une attaque dans laquelle trois vaccinatrices avaient été tuées à Jalalabad. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 15 juin 2021

La campagne anti-polio visée en Afghanistan: cinq morts et quatre blessés

  • «Il s’agissait d'attaques préparées et coordonnées par l'ennemi»
  • «Ils étaient là pour immuniser les enfants contre la polio quand ils ont été tués par des hommes armés»

JALALABAD: Une série d'attaques apparemment concertées a fait au moins cinq morts et quatre blessés parmi les employés du programme de vaccination anti-polio, auquel s'opposent généralement les talibans, mardi dans l'est de l'Afghanistan.

Selon les autorités, les premières attaques se sont produites entre 30 minutes et une heure d'intervalle les unes des autres dans la province du Nangarhar, suivies d'une dernière, survenue un peu plus tard.

"Ils étaient là pour immuniser les enfants contre la polio quand ils ont été tués par des hommes armés", a déploré le porte-parole du ministère de la Santé, Osman Taheri, joint par l'AFP, précisant que les attentats s'étaient déroulés en trois lieux différents.

Trois des attaques, dont la dernière, ont visé le district de Khogyani, faisant au total trois morts et un blessé, et celui de Surkhrod (deux morts).

C'est le porte-parole du gouverneur de la province, Attaullah Khogyani, qui a annoncé la dernière attaque de Khogyani ayant fait un mort.

Trois autres employés du programme de vaccination ont été par ailleurs blessés dans une attaque séparée à Jalalabad même, la capitale provinciale, a expliqué le porte-parole de la police du Nangarhar, Farid Khan.

Attaques coordonnées

"Il s’agissait d'attaques préparées et coordonnées par l'ennemi", a-t-il assuré.

Farid Khan a accusé les talibans d'être derrière ces attentats: "C'est l’œuvre des talibans, ils visent le personnel de santé et privent les gens des vaccins anti-polio".

Mais les insurgés ont démenti leur implication par la voix de leur porte-parole Zabihullah Mudjahid: "Les talibans n'ont rien à voir dans ces attaques visant les vaccinateurs", a-t-il affirmé à l'AFP.

Les attentats de mardi interviennent moins de trois mois après une attaque dans laquelle trois vaccinatrices avaient été tuées à Jalalabad.

Le virus de la poliomyélite a été éradiqué dans le reste du monde mais reste présent en Afghanistan et au Pakistan, deux pays où la vaccination est souvent regardée avec suspicion.

Aucune sanction

Au moment où les troupes américaines parachèvent leur retrait, qui doit être officiellement terminé d'ici au 11 septembre mais avance à grands pas, les talibans accentuent leur pression militaire sur l'armée afghane en province.

Soupçonnés par les autorités d'être derrière plusieurs attaques récentes visant des civils, dont des démineurs dans le nord (10 morts) la semaine dernière, les talibans ont à chaque fois démenti.

Pour la cheffe de la Commission indépendante des droits de l'homme, Sharzahad Akbar, "nous sommes rendus à un point où des employés du déminage, des infirmiers, des vaccinateurs, des défenseurs des droits de l'homme et toutes ces personnes qui essaient de sauver des vies et celles de nos enfants sont systématiquement tuées".

"Et il n'y a aucun mécanisme de prévention ni aucune sanction pour les auteurs", a-t-elle dénoncé sur Twitter.

L'Afghanistan a lancé fin mai sa seconde campagne annuelle de vaccination anti-polio à destination de près d'un million d'enfants de moins de cinq ans, avec le soutien de l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance) et de l'Organisation mondiale de la santé.

Les violences ont entravé de précédentes campagnes dans le pays. De larges pans du territoire échappent au contrôle du gouvernement central et il est difficile pour les équipes de vaccination d'y accéder.

Les talibans continuent d'interdire aux autorités de mener des campagnes de vaccination en faisant du porte-à-porte dans les zones qu'ils contrôlent, dénonçant la vaccination comme un complot occidental visant à stériliser les enfants musulmans.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com