Lancement du bac 2021 avec la philo: l'inconscient, Durkheim et des candidats sans stress

Les lycéens passent l'examen de philosophie, première session d'épreuves du baccalauréat 2021, le 17 juin 2021 au lycée Hélène Boucher, à Paris (Photo, AFP)
Les lycéens passent l'examen de philosophie, première session d'épreuves du baccalauréat 2021, le 17 juin 2021 au lycée Hélène Boucher, à Paris (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 17 juin 2021

Lancement du bac 2021 avec la philo: l'inconscient, Durkheim et des candidats sans stress

Les lycéens passent l'examen de philosophie, première session d'épreuves du baccalauréat 2021, le 17 juin 2021 au lycée Hélène Boucher, à Paris (Photo, AFP)
  • L'épreuve de philosophie donne depuis les années 70 le coup d'envoi du baccalauréat
  • A Lille, devant le lycée César Baggio, dès 9h00, une nuée d'élèves sortait de l'écrit de philo. «On a fait semblant de travailler», a lâché Naela, 19 ans, t-shirt jaune et cheveux peroxydés

PARIS: Les 525 000 candidats des bacs généraux et technologiques ont planché jeudi sur la philosophie, « sans stress » face au faible enjeu de la seule épreuve écrite de cette session chamboulée par la crise sanitaire, avant que les élèves de Première ne leur emboîtent le pas avec une épreuve de Français, elle aussi aménagée. 

Dans un contexte d'épreuves adaptées aux perturbations engendrées par la Covid, synonymes pour certains de « bac factice », la majorité des candidats semblaient plutôt détendus. 

L'épreuve de philosophie donne depuis les années 70 le coup d'envoi du baccalauréat. 

À 08H00, 525 760 élèves de lycées généraux et technologiques ont planché sur quatre sujets au choix, au lieu de trois.  

« Discuter, est-ce renoncer à la violence ? », « Sommes-nous responsables de l'avenir ? », explications d'un extrait de l’œuvre de Durkheim ou de Freud figuraient parmi les sujets proposés. 

« J'ai choisi une disserte (discuter, est-ce renoncer à la violence?) mais je n'ai pas trop trouvé de rapport avec les chapitres qu'on a étudiés, le temps, la religion, la science, la vérité », a regretté Roxane, 17 ans, en Terminale générale au lycée Hélène Boucher à Paris. 

Mais elle se rassure: « J'ai un peu inventé et je m'en fichais parce que j'ai ma note de contrôle continu de 17,5/20 ». 

L'enjeu de l'épreuve de philo s'est effectivement réduit cette année : c'est la meilleure note qui sera retenue, entre celle obtenue à l'épreuve et celle du contrôle continu, à condition d'avoir rendu sa copie, même blanche. 

« Il me semblait indispensable que chacun travaille jusqu'au bout et que ce rituel important du bac soit maintenu le plus longtemps possible », a déclaré jeudi matin sur France Inter le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, en se défendant de tout « bac au rabais ». 

Pour réduire la pression après une année de Terminale chamboulée par la Covid, le contrôle continu représentera cette année au minimum 82% de la note finale des candidats au bac général et technologique, l'épreuve écrite de philosophie et celle du grand oral correspondant aux 18% restants. 

« salles aux 3/4 vide » 

Devant les lycées jeudi matin, une partie des élèves avouaient une baisse du niveau d'inquiétude à la suite des aménagements annoncés par le ministère début mai. 

« C'est un soulagement qu'on tienne compte du contrôle continu. Du coup, il n'y a pas de stress, on vient pour le plaisir », soulignait Jade, 17 ans, devant le lycée toulousain Saint-Sernin.  

Comme il est d'usage à chaque examen, les candidats étaient autorisés à quitter la salle de l'épreuve au bout d'une heure. Une règle qui semble avoir été suivie par de nombreux lycéens. 

A Lille, devant le lycée César Baggio, dès 9h00, une nuée d'élèves sortait de l'écrit de philo. « On a fait semblant de travailler », a lâché Naela, 19 ans, t-shirt jaune et cheveux peroxydés. 

Dans le XXe arrondissement de Paris, devant le lycée Hélène Boucher, des élèves sont aussi venus en dilettante. Au bout d'une heure d'épreuve, Ryan, 18 ans a fait remarquer être carrément venu en « claquettes chaussettes », évoquant « un pari avec des amis ». 

« J'ai écrit un petit truc mais je sais que ma note sera celle du contrôle continu (14/20), c'est largement suffisant », selon ce lycéen en bermuda.  

Pour cette première édition du bac Blanquer, né de la réforme de juillet 2018, quelque 715 000 candidats aux bacs généraux, technologiques et professionnels vont tenter de décrocher le précieux diplôme. 

Plus de la moitié (53,7%) présentent le bac général - qui se compose désormais d'un tronc commun de matières et d'enseignements de spécialités choisis à la carte -, 26,5% le professionnel et 19,8% le technologique. 

Du côté des professeurs, certains regrettaient le maintien de l'épreuve de philo et la possibilité laissée aux élèves de rendre copie blanche. 

Plusieurs syndicats interrogés disent avoir constaté ici et là en France des sorties de salle anticipées pour cette épreuve. 

« On a toujours eu un ou deux élèves qui sortaient au bout d'une heure mais se retrouver face à une salle aux trois quart vide au bout de deux heures, c'est du jamais vu », peste Sophie Vénétitay secrétaire générale adjointe du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. 

Jeudi après-midi, plus de 535 639 candidats de Première ont, eux, passé l'épreuve anticipée de français, avec un nombre de sujets doublés. Ils étaient notamment invités à réfléchir sur « le roman et le récit du Moyen Age au 21e siècle », en commentant un extrait de l'oeuvre de Georges Pererc ou encore disserter sur Molière avec la question « la comédie Le Malade imaginaire est-elle un spectacle de pure fantaisie? » 

Les résultats du bac seront dévoilés le 6 juillet. Les rattrapages démarreront dès le lendemain et se tiendront jusqu'au 9 juillet.  

Depuis 2012, le taux de réussite au baccalauréat dépasse les 80%. L'an dernier, 95% des candidats au bac ont été reçus, un niveau record. Le nombre d'admis devrait être particulièrement élevé cette année encore. 


Le partenariat stratégique franco-saoudien: une dynamique renforcée par la vision 2030

De gauche à droite, l’ancien ambassadeur de France en Arabie Bertrand Besancenot, l’ancien conseiller présidentiel Maurice- Gourdault montagne, et les deux anciens ambassadeurs an Arabie François Gouyette et Frédéric Pouille. (Photo Arlette Khouri)
De gauche à droite, l’ancien ambassadeur de France en Arabie Bertrand Besancenot, l’ancien conseiller présidentiel Maurice- Gourdault montagne, et les deux anciens ambassadeurs an Arabie François Gouyette et Frédéric Pouille. (Photo Arlette Khouri)
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  • L’Ambassadeur d’Arabie Saoudite en France et Monaco Fahad Al-Ruwaily a partagé les chiffres saisissants d’un programme de réformes nationales qui dépasse déjà largement ses objectifs
  • Dans ce contexte de mutation rapide, la relation entre la France et l’Arabie Saoudite s’est hissée à un niveau inédit d’intensité

PARIS: Organisé par l’Ambassadeur d’Arabie Saoudite en France et Monaco Fahad Al-Ruwaily, en collaboration avec le Forum Francophone des Affaires, le deuxième colloque sur « le partenariat stratégique saoudo-français à la lumière de la Vision 2030 » a illustré de manière éclatante la profondeur des transformations en cours au Royaume ainsi que la qualité grandissante des relations bilatérales entre Riyad et Paris. 

S’exprimant à l’ouverture du colloque Al-Ruwaily, a dressé un état des lieux des avancées impressionnantes du Royaume, tout en mettant en lumière les partenariats économiques, culturels, technologiques et diplomatiques qui unissent la France et l’Arabie Saoudite.

À l’occasion du neuvième anniversaire de la Vision 2030 lancée par le prince héritier d’Arabie, Al-Ruwaily a partagé les chiffres saisissants d’un programme de réformes nationales qui dépasse déjà largement ses objectifs initiaux. 

Selon le dernier rapport officiel, 93 % des cibles fixées ont été atteintes ou dépassées, a-t-il indiqué, citant parmi les exemples les plus marquants l’accueil par le royaume de 100 millions de touristes, bien avant l’échéance de 2030.

La diversification économique du pays s’est fortement accélérée, selon Al-Ruwaily le secteur non pétrolier occupe désormais une part croissante du PIB, porté par des investissements massifs dans les infrastructures, les nouvelles technologies, le divertissement ou encore le tourisme. 

Sur le plan social, les réformes en faveur des femmes ont permis d’atteindre un taux d’emploi féminin de plus de 33,5 %, tandis que des opportunités éducatives et professionnelles sont créées pour une jeunesse qui représente 70 % de la population saoudienne.

Ces transformations trouvent aussi leur expression sur la scène internationale, indique l’ambassadeur, Riyad se préparant à accueillir l’Exposition universelle de 2030, puis la Coupe du monde de football en 2034.

Tout cela souligne Al-Ruwaily vient s’ajouter à d’autres événements comme le Rallye Dakar ou les concerts d’artistes internationaux, positionnant le Royaume comme un acteur central de la culture globale.

Au cœur de cette dynamique se trouve le Fonds Public d’Investissement (PIF), véritable bras armé financier de la Vision 2030. 

Les liens d’amitié, de coopération et de partenariat sont plus étroits que jamais, comme l’a rappelé l’Ambassadeur Al-Ruwaily, et la visite d’État du Président Français Emmanuel Macron en décembre dernier a marqué un tournant symbolique, scellé par la signature d’un mémorandum sur le partenariat stratégique entre les deux pays.

Grâce à lui, des projets structurants voient le jour dans des secteurs aussi variés que les fintech, les énergies renouvelables, les biotechnologies ou encore la cybersécurité. 

Le PIF contribue à faire du pays un hub économique et technologique régional, voire mondial.

Des projets comme Neom, ville futuriste en construction dans le nord-ouest du pays, ou AlUla, combinant tourisme de luxe et durabilité environnementale, illustrent cette ambition, et sont le reflet d’un changement de paradigme où l’économie pétrolière laisse place à une société de la connaissance et de l’innovation.

France-Arabie saoudite, une relation en plein essor

Dans ce contexte de mutation rapide, la relation entre la France et l’Arabie Saoudite s’est hissée à un niveau inédit d’intensité. 

Les liens d’amitié, de coopération et de partenariat sont plus étroits que jamais, comme l’a rappelé l’Ambassadeur Al-Ruwaily, et la visite d’État du Président Français Emmanuel Macron en décembre dernier a marqué un tournant symbolique, scellé par la signature d’un mémorandum sur le partenariat stratégique entre les deux pays.

Un des exemples les plus éclatants de cette coopération est le projet d’AlUla, piloté conjointement par une commission royale saoudienne, et l’Agence Française pour le développement d’AlUla (AFALULA).

Prenant la parole lors du colloque, le président d'AFALLA Jean-Yves Le Drian estime que ce projet singulier incarne un modèle de développement culturel, touristique et environnemental durable. 

Le Drian, ancien ministre français de la Défense puis des Affaires étrangères, a souligné l’ambition du Royaume de faire d’AlUla un hub mondial de l’archéologie, tout en y intégrant des dimensions artistiques, économiques et sociales. 

Dans le domaine aérien, la compagnie Saudia a signé en 2024 un accord historique avec Airbus pour l’achat de 105 avions, dont une vingtaine d’A330 annoncés récemment à Toulouse.

Aujourd’hui, indique-t-il, 150 archéologues travaillent sur les sites historiques, et des projets comme la Villa Hegra viendront renforcer l’attractivité du lieu à l’automne prochain.

Le partenariat ne se limite pas au secteur culturel, mais s’étend à la santé, l’aéronautique, les infrastructures et l’environnement. 

La Vision 2030 redéfinit l’identité de l’Arabie saoudite

Mi-avril, le ministre saoudien de la Santé Fahad Aljalajel a effectué une visite officielle en France pour renforcer la coopération dans le domaine médical et pharmaceutique. 

Dans le domaine aérien, la compagnie Saudia a signé en 2024 un accord historique avec Airbus pour l’achat de 105 avions, dont une vingtaine d’A330 annoncés récemment à Toulouse.

Le groupe Suez, représenté au colloque par son directeur des affaires publiques Vincent Menuet, illustre aussi l’engagement du secteur privé français. 

Présent depuis les années 1950 au Moyen-Orient, Suez gère aujourd’hui l’eau et l’assainissement pour des villes stratégiques comme La Mecque, Djeddah et Taïf, couvrant près de 9 millions d’habitants, indique Menuet. 

Suez, ajoute-t-il, est également impliquée dans les projets Neom, et AlUla, avec des solutions intégrées combinant énergie renouvelable, traitement de l’eau et durabilité.

La transformation engagée par la Vision 2030 dépasse largement les objectifs économiques. Elle redéfinit l’identité du Royaume et renforce son ouverture sur le monde. 

Laurent Vigier, président du premier fonds français dédié à l’Arabie Saoudite et actuel directeur exécutif de Five Capital, a souligné que cette vision n’est plus un projet mais une réalité, bâtissant une centralité géopolitique et économique majeure dans le Moyen-Orient.

D’autres intervenants représentant de grands groupes français ont mis l’accent sur l’enthousiasme de la jeunesse saoudienne, le soutien constant de partenaires comme la France, et une capacité d’innovation et de projection rare, qui laissent croire que l’Arabie Saoudite semble désormais prête à jouer un rôle moteur dans la définition du monde de demain.


La France condamne les cyberattaques attribuées au service de renseignement russe

Les vols de données et attaques au rançongiciel se sont multipliés ces derniers mois dans le monde. (Photo, AFP)
Les vols de données et attaques au rançongiciel se sont multipliés ces derniers mois dans le monde. (Photo, AFP)
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  • Depuis 2021, ce mode opératoire d'attaque (MOA) a été utilisé pour cibler ou compromettre une dizaine d'entités françaises, ce qui représente un nombre significatif d'occurrences.
  • De nombreux partenaires européens ont également été visés par APT28 au cours des dernières années.

PARIS :  La France condamne avec la plus grande fermeté le recours par le service de renseignement militaire russe (GRU) au mode opératoire d'attaque APT28, à l'origine de plusieurs cyberattaques contre des intérêts français.

Depuis 2021, ce mode opératoire d'attaque (MOA) a été utilisé pour cibler ou compromettre une dizaine d'entités françaises, ce qui représente un nombre significatif d'occurrences.

Ces entités sont des acteurs de la vie publique française : des services publics, des entreprises privées, ainsi qu’une organisation sportive liée à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

Ce mode opératoire a également été utilisé par le GRU dans le sabotage de la chaîne de télévision TV5Monde en 2015, ainsi que dans la tentative de déstabilisation du processus électoral français en 2017.

APT28 est aussi employé pour exercer une pression constante sur les infrastructures ukrainiennes dans le contexte de la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine, notamment lorsqu'il est opéré par l'unité 20728 du GRU.

De nombreux partenaires européens ont également été visés par APT28 au cours des dernières années, ce qui démontre une continuité dans les opérations de cette organisation. À ce titre, l'UE a imposé des sanctions aux personnes et entités responsables des attaques menées à l’aide de ce mode opératoire.

Ces activités déstabilisatrices sont inacceptables de la part d'un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Elles sont par ailleurs contraires aux normes des Nations unies en matière de comportement responsable des États dans le cyberespace, auxquelles la Russie a souscrit.

Aux côtés de ses partenaires, la France est résolue à employer l'ensemble des moyens à sa disposition pour anticiper les comportements malveillants de la Russie dans le cyberespace, les décourager et y réagir le cas échéant, afin de protéger ses intérêts et garantir la sécurité de ses citoyens.

L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information publie aujourd'hui un rapport qui alerte sur la menace liée à APT28, dans le but de prévenir de futures attaques.

 


La cour d'assises de Paris se dit bien compétente pour juger un ex-rebelle salafiste syrien

La cour d'assises de Paris a rejeté mercredi la demande des avocats d'un ancien rebelle syrien qui voulaient qu'elle se déclare incompétente pour le juger pour complicité de crimes de guerre. (AFP)
La cour d'assises de Paris a rejeté mercredi la demande des avocats d'un ancien rebelle syrien qui voulaient qu'elle se déclare incompétente pour le juger pour complicité de crimes de guerre. (AFP)
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  • Mes Romain Ruiz et Raphaël Kempf arguaient notamment que la chute du régime de Bachar al-Assad, survenue en décembre 2024, changeait la donne, et appelaient à ce que leur client soit jugé par la justice de transition en Syrie
  • La cour d'assises a rejeté cette demande, se disant "régulièrement saisie" et "compétente pour connaître des faits reprochés à Majdi Nema", permettant ainsi au procès de se poursuivre

PARIS: La cour d'assises de Paris a rejeté mercredi la demande des avocats d'un ancien rebelle syrien qui voulaient qu'elle se déclare incompétente pour le juger pour complicité de crimes de guerre.

La défense de Majdi Nema, un ancien membre du groupe salafiste syrien Jaysh al-Islam (JAI, Armée de l'islam) arrêté en France en 2020, a contesté mardi, au premier jour du procès, le principe de compétence universelle permettant à la justice française de juger un étranger pour des crimes commis à l'étranger sur des étrangers.

Mes Romain Ruiz et Raphaël Kempf arguaient notamment que la chute du régime de Bachar al-Assad, survenue en décembre 2024, changeait la donne, et appelaient à ce que leur client soit jugé par la justice de transition en Syrie.

La cour d'assises a rejeté cette demande, se disant "régulièrement saisie" et "compétente pour connaître des faits reprochés à Majdi Nema", permettant ainsi au procès de se poursuivre.

Cet homme de 36 ans comparaît pour complicité de crimes de guerre, soupçonné notamment d'avoir aidé à enrôler et à former à l'action armée des mineurs, et pour entente en vue de la préparation de crimes de guerre, des faits pour lesquels il encourt 20 ans de réclusion criminelle.

Il conteste les accusations, affirmant n'avoir eu qu'un "rôle limité" dans JAI, un groupe prônant la charia et qui combattait le régime syrien, qu'il dit avoir quitté en 2016.

Alors qu'une plainte avait été déposée en France contre JAI en 2019, il avait été arrêté en janvier 2020 à Marseille, où il se trouvait pour un séjour d'études de quelques mois. Il avait été mis en examen et écroué par un juge du pôle crimes contre l'humanité du tribunal de Paris.