Le départ du Tour de France entaché d’incertitudes liées au coronavirus et à la météo

Le maire de Nice Christian Estrosi (2e à g) avec son épouse Laura Tenoudji (g), la princesse Charlene de Monaco (2e à d) et le prince Albert II de Monaco au départ de la première étape de la 107e édition du Tour de France qui commence et se termine à Nice, sur la Promenade des Anglais. (Kenzo Tribouillard/AFP)
Le maire de Nice Christian Estrosi (2e à g) avec son épouse Laura Tenoudji (g), la princesse Charlene de Monaco (2e à d) et le prince Albert II de Monaco au départ de la première étape de la 107e édition du Tour de France qui commence et se termine à Nice, sur la Promenade des Anglais. (Kenzo Tribouillard/AFP)
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Publié le Dimanche 30 août 2020

Le départ du Tour de France entaché d’incertitudes liées au coronavirus et à la météo

  • Samedi matin, les 22 équipes ont appris le maintien de la règle prévoyant que deux cas de Covid en sept jours dans leur effectif, encadrement compris, amèneraient à leur exclusion
  • Le ministre français de l’Éducation, également en charge des Sports, Jean-Michel Blanquer, a cependant estimé "très faible" l'hypothèse d'un arrêt de l'épreuve avant son arrivée

NICE : Nuages sur le Tour de France, à l'image de la météo : le coup d'envoi de la 107e édition a été donné samedi à Nice, dans un contexte sanitaire lourd qui a amené à une réduction drastique du nombre de spectateurs sur les zones de départ et d'arrivée.

Le directeur du Tour, Christian Prudhomme, a baissé le drapeau de la 1ère étape de 156 kilomètres pour les 176 coureurs en lice, plus que jamais sous la menace du nouveau coronavirus jusqu'à la conclusion de l'épreuve prévue le 20 septembre à Paris.

Tous masqués, les coureurs, au premier rang desquels le vainqueur sortant, le Colombien Egan Bernal, et les officiels ont entendu la Marseillaise avant que le peloton entame le défilé, entre deux rangées de spectateurs eux aussi masqués.

Samedi matin, les 22 équipes ont appris le maintien de la règle prévoyant que deux cas de Covid en sept jours dans leur effectif, encadrement compris, amèneraient à leur exclusion. La veille, l'Union cycliste internationale (UCI) avait proposé un assouplissement de cette mesure réduite aux seuls coureurs mais les autorités françaises ont gardé leur position initiale.

"Personne ne sait ce qui va arriver"

"On en reste à deux cas sur 30 personnes d'une même équipe sur une période de sept jours", a confirmé à l'AFP le directeur du Tour. Sachant qu'une équipe aligne huit coureurs au départ du Tour mais compte au total une trentaine de personnes sur l'épreuve.

La décision, qui ne remet pas en cause la participation de l'équipe belge Lotto (dont les cas positifs remontent à plusieurs jours), a été prise par la cellule interministérielle de crise. Le département d'accueil des deux premières étapes du Tour, les Alpes-Maritimes, a d'ailleurs été classé en zone rouge.

L'incertitude est donc plus que jamais de mise au départ de ce Tour sous surveillance.

"Personne ne sait ce qui va arriver mais on va essayer d’arriver à Paris", a résumé vendredi Dave Brailsford, le patron de l'équipe Ineos qui a gagné sept des huit dernières éditions de la Grande Boucle.

Au départ, le ministre français de l’Éducation, également en charge des Sports, Jean-Michel Blanquer, a estimé "très faible" l'hypothèse d'un arrêt de l'épreuve avant son arrivée. Mais "ce genre de choses peut arriver", a concédé le ministre au lendemain de l'annonce de plus de 7.000 nouveaux cas d'infection détectés vendredi en 24 heures en France. "Mais, je pense que ça ne va pas se passer parce qu'il y a vraiment un travail extraordinaire qui a été fait par les organisateurs du Tour".

Seule certitude, cette 107e édition ne ressemble à aucune autre en raison des mesures spécifiques adoptées pour le public, privé de selfies et d'autographes, contraint de porter un masque suivant les différentes décisions préfectorales, et les médias, tenus à distance. Mais aussi et surtout pour les coureurs.

Risque d'orage

Avec l'ensemble du peloton, Egan Bernal et le Slovène Primoz Roglic, les deux premiers favoris avec le Français Thibaut Pinot, sont entrés depuis deux jours dans une bulle d'environ 700 personnes. Soit l'ensemble des concurrents et tous ceux qui sont appelés à les côtoyer (encadrement, officiels).

Bernal a été intronisé "leader absolu" par son équipe qui a fait appel à l'Equatorien Richard Carapaz et a laissé de côté deux anciens vainqueurs (Froome, Thomas).

Mais, la formation Ineos, anciennement Sky, doit tenir compte de la montée en puissance de sa rivale néerlandaise, Jumbo, qui a forgé un groupe d'un niveau équivalent autour de Roglic et du numéro un bis, le Néerlandais Tom Dumoulin.

Côté français, Thibaut Pinot s'attend à devoir patienter, lui qui porte les espoirs français de monter sur la plus haute marche du podium à Paris... trente-cinq ans après Bernard Hinault. Le Franc-Comtois de l'équipe Groupama-FDJ mise sur les difficultés des 8 derniers jours, principalement dans les Alpes et les Vosges.

Pendant la première semaine, le parcours multiplie les possibilités d'attaque au gré d'un parcours qui passe par les Alpes et les Cévennes avant les Pyrénées le week-end prochain. Mais, en attendant les premiers cols de l'arrière-pays niçois dimanche qui nourrissent les ambitions déclarées de Julian Alaphilippe, l'homme qui a enflammé le mois de juillet 2019, ce sont les sprinteurs qui regardent vers le premier maillot jaune.

L'Australien Caleb Ewan, vainqueur à trois reprises l'année passée, l'Irlandais Sam Bennett et l'Italien Giacomo Nizzolo, nouveau champion d'Europe, sont les noms les plus souvent cités pour la conclusion de cette étape inaugurale annoncée possiblement orageuse sur les hauteurs. Un autre risque !


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.