Et si Hergé n'était pas le créateur de Tintin?

Le plasticien Christophe Tixier, alias Peppone, a été condamné pour contrefaçon pour avoir réalisé et vendu des bustes en résine de l'intrépide journaliste à la houppette blonde, recouverts de planches des bandes dessinées. (Photo, AFP)
Le plasticien Christophe Tixier, alias Peppone, a été condamné pour contrefaçon pour avoir réalisé et vendu des bustes en résine de l'intrépide journaliste à la houppette blonde, recouverts de planches des bandes dessinées. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 18 juin 2021

Et si Hergé n'était pas le créateur de Tintin?

  • Un sculpteur français, Christophe Tixier, alias Peppone, poursuivi par les héritiers d'Hergé, est condamné pour contrefaçon
  • La veuve du dessinateur belge Fanny Vlamynck, et la SA Moulinsart sont connus pour protéger jalousement ses droits d'auteur

MARSEILLE : Et si Hergé n'était pas le créateur de Tintin? L'argument était osé mais n'a pas suffi à convaincre le tribunal de Marseille, qui a condamné jeudi un sculpteur à verser plus de 100000 euros de dommages et intérêts à la SA Moulinsart pour « contrefaçon ».

« Le personnage de Tintin, créé par Hergé (...) est une œuvre originale au sens du code de la propriété intellectuelle », écrit  le tribunal dans sa décision consultée par l'AFP.

Le plasticien Christophe Tixier, alias Peppone, a été condamné, avec la galerie qui exposait ses bustes représentant Tintin, à payer entre autres à la société Moulinsart la somme de 114157 euros de dommages et intérêts. Il a indiqué par la voix de son avocate Me Delphine Cô qu'il ferait appel de ce jugement.

La décision leur interdit également de commercialiser les œuvres.

M. Tixier était poursuivi au civil par la société Moulinsart, gérante de l'œuvre d'Hergé, pour avoir réalisé et vendu des bustes en résine de l'intrépide journaliste à la houppette blonde, recouverts de planches des bandes dessinées. La société lui réclamait quelque 200000 euros de dommages et intérêts et la restitution des sculptures.

A l'audience le 15 avril, les avocates de l'artiste, installé à Aix-en-Provence, avaient tenté d'instiller le doute sur la paternité de Tintin. Delphine Cô et Kamila Crisan avaient produit des dessins de l'illustrateur Benjamin Rabier qui, dans un album de 1898, racontait les histoires de « Tintin-Lutin », un personnage vêtu d'un pantalon de golf et d'une houppette. 

« Le personnage de Benjamin Rabier montre que le personnage de Tintin, créé par Hergé, ne s’en inspire en aucune façon (...) Aucune indication n’est donnée sur le caractère, le comportement et le contexte dans lequel Benjamin Rabier a fait évoluer son personnage, de sorte que la comparaison avec le personnage de Tintin créé par Hergé est totalement dénuée de pertinence », a tranché le tribunal.

Outre la réalisation de ces quelque 90 bustes, la société reprochait également à Peppone une sculpture de la fusée rouge et blanche de l'album « Objectif Lune ».

« Quand on est artiste, on passe son temps à s'inspirer des uns des autres », s'était défendu Christophe Tixier, en déplorant auprès de l'AFP « l'acharnement » de la société Moulinsart, qui avait été déboutée d'une précédente action devant le tribunal correctionnel en mai 2018.

Des droits jalousement protégés

L'avocat de la SA Moulinsart, Antoine Jacquemart, avait de son côté accusé la partie adverse de confondre « originalité et nouveauté ».

La veuve du dessinateur belge Fanny Vlamynck, légataire universelle d'Hergé depuis sa mort en 1983, et la SA Moulinsart, dirigée par son second époux Nick Rodwell, sont connus pour protéger jalousement ses droits d'auteur.

Le 10 mai, le tribunal de Rennes avait pourtant débouté la société Moulinsart, qui poursuivait le peintre Xavier Marabout, dont les œuvres mêlent les univers de Tintin et d'Edward Hopper. Il avait reconnu dans son délibéré « l'exception de parodie » et « l'intention humoristique" ».

En revanche, en mai 2019, le dessinateur Pascal Somon avait été condamné à 10 mois d'emprisonnement avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve, pour avoir contrefait des œuvres d'Hergé. Il avait aussi été contraint de verser 32000 euros de dommages et intérêts à la société belge et à Fanny Vlamynck.

 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com