Le « retour aux sources» de la maison Dior en Grèce

Un mannequin présente une création pour Dior lors du défilé Dior Croisière 2022, au stade panathénaïque, à Athènes, le 17 juin 2021. (Aris Messinis / AFP)
Un mannequin présente une création pour Dior lors du défilé Dior Croisière 2022, au stade panathénaïque, à Athènes, le 17 juin 2021. (Aris Messinis / AFP)
La créatrice de mode italienne de Christian Dior, Maria Grazia Chiuri, pose avant le défilé Dior Croisiere 2022, au stade panathénaïque, à Athènes, le 17 juin 2021. (Aris Messinis / AFP)
La créatrice de mode italienne de Christian Dior, Maria Grazia Chiuri, pose avant le défilé Dior Croisiere 2022, au stade panathénaïque, à Athènes, le 17 juin 2021. (Aris Messinis / AFP)
Les créations Dior de la collection Dior Croisière 2022, au stade panathénaïque, à Athènes, le 17 juin 2021. (Aris Messinis / AFP)
Les créations Dior de la collection Dior Croisière 2022, au stade panathénaïque, à Athènes, le 17 juin 2021. (Aris Messinis / AFP)
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Publié le Vendredi 18 juin 2021

Le « retour aux sources» de la maison Dior en Grèce

Un mannequin présente une création pour Dior lors du défilé Dior Croisière 2022, au stade panathénaïque, à Athènes, le 17 juin 2021. (Aris Messinis / AFP)
La créatrice de mode italienne de Christian Dior, Maria Grazia Chiuri, pose avant le défilé Dior Croisiere 2022, au stade panathénaïque, à Athènes, le 17 juin 2021. (Aris Messinis / AFP)
Les créations Dior de la collection Dior Croisière 2022, au stade panathénaïque, à Athènes, le 17 juin 2021. (Aris Messinis / AFP)
  • Dior a présenté, dans un féérique sons et lumières, sa collection "croisière", voulue comme un délicat "assemblage entre la puissance de l'héritage et l'inventivité contemporaine".
  • Privée de spectateurs pendant la pandémie, Dior avait choisi, pour le retour du public, ce monument antique rénové pour les premiers jeux olympiques de l'ère moderne en 1896

ATHÈNES: Exit le confinement et les défilés virtuels. La maison Dior a retrouvé sa liberté de mouvement jeudi soir sur le stade antique et olympique d'Athènes, déambulant en péplums antiques et toges fluides dans un "retour aux sources" de la culture et du patrimoine hellènes.

Devant quelques centaines d'invités assis sur les gradins de marbre, dont la comédienne Catherine Deneuve ou la présidente grecque Katerina Sakellaropoulou, la société de luxe française a présenté, dans un féérique sons et lumières, sa collection "croisière", voulue comme un délicat "assemblage entre la puissance de l'héritage et l'inventivité contemporaine".

Plissés et drapés, en mousseline immaculée, franges dorées ou broderies bleu grec, les mannequins ont défilé dans le stade panathénaïque, soudain éclaboussé d'un majestueux feu d'artifice.

"Un défilé de mode, c'est comme un concert, comme le théâtre (...) les invités font partie du spectacle avec nous", s'est réjouie Maria Grazia Chiuri, directrice artistique des collections femme de Dior.

Privée de spectateurs pendant la pandémie, Dior avait choisi, pour le retour du public, ce monument antique rénové pour les premiers jeux olympiques de l'ère moderne en 1896.

Point de départ de cette collection 2022: une séance photo iconique à l'Acropole en 1951, qui dévoila des robes haute couture de Christian Dior.

"D'une certaine manière, c'est un anniversaire", s'est exclamée Maria Grazia Chiuri. "Nous sommes très fiers d'être ici", a déclaré à l'AFP la créatrice italienne, qui rêvait que Dior "refasse le voyage en Grèce" 70 ans après.

Symbole de ce "retour aux sources", le péplum antique, cette robe traditionnelle portée par les Grecques de l'antiquité, qui inspira résolument la nouvelle collection.   

"Laisser le corps libre"

"Plus que jamais symbole de liberté", le péplum "évoque les statues anciennes et la manière dont il drape le corps en le libérant, embrassant les courbes et les mouvements", selon la maison française.

Le péplum était déjà le fil conducteur de la collection Dior haute couture en 2020. Mais à Athènes, le spectateur a assisté à un ballet de péplums revisités, jonglant du traditionnel au contemporain, de l'élégance au sportswear fluide et déstructuré "pour laisser le corps libre. Nous en avons tous besoin en ce moment", souligne Maria Grazia Chiuri. "Pour bouger" aussi, "d'où l'idée de défiler sur un stade olympique", ajoute l'Italienne.

"Les chaussures véhiculent aussi cette idée de liberté" renchérit-elle. Ici aucun escarpin à talon, seules les bottes en caoutchouc et les sneakers apparaissent sous les robes du soir.

Pour cette Croisière, traditionnelle présentation des grandes marques aux quatre coins du monde en dehors des Fashion weeks, l'Italienne a collaboré avec plusieurs ateliers grecs, en combinant par exemple la confection et la broderie ou les jacquards et la passementerie.

"Il était important de découvrir les artisanats propres à ce territoire qui permettent une autre créativité", a souligné Maria Grazia Chiuri, lors d'un préview à Paris.

Elle s'enthousiasme devant le métier qui "n'existe ni en France, ni en Italie" qui fait qu'une seule personne s'occupe à la fois du patronage, coud la veste et réalise la broderie, quand ailleurs "ces trois fonctions sont distinctes".

Une casquette de marin, qui soudain surgit au milieu des mousselines asymétriques, est également née de la collaboration entre Dior et les métiers d'art grecs soutenus par le musée Benaki.

Les jours prochains, Dior utilisera plusieurs autres sites archéologiques majeurs de Grèce, pour des séances photos, de l'Odéon d'Hérode Atticus au pied de l'Acropole, à l'Agora antique, au temple de Poseidon au cap Sounion près d'Athènes et au temple de Zeus à Némée.

 


Des archéologues discutent des dernières découvertes d'Al-Faw, un site inscrit sur la liste de l'Unesco

Les participants ont été invités à se rendre sur le terrain à Al-Faw, ce qui leur a permis de découvrir les efforts de préservation en cours et l'histoire du site. (Photo fournie)
Les participants ont été invités à se rendre sur le terrain à Al-Faw, ce qui leur a permis de découvrir les efforts de préservation en cours et l'histoire du site. (Photo fournie)
La Commission saoudienne du patrimoine a organisé la Conférence internationale pour la recherche archéologique d'Al-Faw mardi à Riyad. (Photo fournie)
La Commission saoudienne du patrimoine a organisé la Conférence internationale pour la recherche archéologique d'Al-Faw mardi à Riyad. (Photo fournie)
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  • Les découvertes récentes ont changé notre compréhension des anciennes civilisations de la région
  • Elles offrent, par ailleurs, de nouvelles perspectives sur les réseaux de commerce et de communication dans la région à l'époque

RIYAD: Des experts se sont réunis, lors d'une conférence internationale à Riyad mardi, pour discuter des derniers secrets historiques mis au jour sur le site archéologique d'Al-Faw en Arabie saoudite, notamment des informations sur le réseau complexe de routes commerciales qui s'y croisaient et sur les échanges culturels qui y prenaient place.

Cet événement, organisé par la Commission saoudienne du patrimoine, fait suite à l'inscription, en juillet, du site d'Al-Faw sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Il s'agit du huitième site du Royaume à obtenir cette reconnaissance.

Ajab al-Otaibi, directeur du département de documentation et de recherche archéologiques de la commission, évoque la manière dont les découvertes récentes ont changé notre compréhension des anciennes civilisations de la région.

«Les fouilles les plus récentes ont révélé un réseau complexe de routes commerciales et d'échanges culturels qui reliaient Al-Faw à d'autres royaumes de la péninsule Arabique et au-delà», a-t-il déclaré.

«Ces découvertes ont considérablement modifié notre compréhension de la dynamique sociale et économique de la région au cours de l'Antiquité.»

Les découvertes offrent de nouvelles perspectives sur les réseaux de commerce et de communication dans la région à l'époque, et permettent de mieux comprendre les communautés qui y vivaient, a-t-il ajouté.

Noura al-Khamees, directrice générale du secteur du patrimoine mondial à la Commission, s'est félicitée de la reconnaissance du site par l'Unesco.

«L'inscription d'Al-Faw sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco confirme l'importance du site pour le monde entier», a-t-elle déclaré.

«Il s'agit non seulement d'un témoignage de la grande histoire et de l'importance du site, mais aussi d'une reconnaissance mondiale de la gestion, de la conservation, de la protection, de la recherche et de la mise en valeur d'Al-Faw sous l'égide de l'Arabie saoudite.»

L'un des thèmes spécifiques abordés lors de la conférence était l'art rupestre et les inscriptions découverts sur le site, qui, selon les experts, fournissent des informations précieuses sur la vie des anciens habitants d'Al-Faw.

Les participants ont été invités à se rendre sur le site pour constater par eux-mêmes les efforts de préservation en cours et découvrir l'histoire qu'il révèle.

Selon les organisateurs, Al-Faw est plus qu'un simple site archéologique, c'est un symbole de l'engagement de l'Arabie saoudite à préserver et à partager son patrimoine culturel avec le monde entier.

Al-Faw se trouve dans le Wadi ad-Dawasir, à environ 700 kilomètres au sud-ouest de Riyad, à l'intersection du désert du Quart vide et de la chaîne de montagnes Tuwaiq. Il contient environ 12 000 objets archéologiques et son histoire remonte à plus de 6 000 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'artiste saoudien Obaid AlSafi présélectionné pour le Sigg Art Prize 2024

L'artiste saoudien Obaid AlSafi présélectionné pour le Sigg Art Prize 2024
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  • L'artiste saoudien Obaid AlSafi a été sélectionné pour le Sigg Art Prize organisé par le conservateur Pierre Sigg, basé en Arabie saoudite
  • Le prix vise à redéfinir les limites de la création artistique grâce à l'intégration de l'intelligence artificielle et le thème de cette année est “Future Desert” (Le désert du futur)

DUBAÏ: L'artiste saoudien Obaid AlSafi a été sélectionné pour le Sigg Art Prize organisé par le conservateur Pierre Sigg, basé en Arabie saoudite. Le lauréat sera annoncé le 10 octobre lors d'une cérémonie au studio Asprey à Londres.

Le prix vise à redéfinir les limites de la création artistique grâce à l'intégration de l'intelligence artificielle et le thème de cette année est “Future Desert” (Le désert du futur).

AlSafi a étudié l'informatique mais a découvert que sa passion était l'art. Après avoir réalisé qu'il pouvait combiner les deux disciplines, le travail d'AlSafi a évolué vers un hybride d'art, de photographie et de conception graphique.

"En tant qu'artiste qui fusionne les connaissances numériques et l'art contemporain, j'ai pensé que ce prix correspondait parfaitement à ma pratique", a-t-il déclaré à Arab News.

Le créateur a déclaré que sa proposition pour ce prix "remet en question le contraste entre la perception et la réalité en s'interrogeant sur le concept de vide".

"Souvent perçu comme un vide stérile, le désert, mon lieu de naissance, recèle une richesse spirituelle qui dépasse de loin son apparence aride", a-t-il expliqué par courriel.

"En fusionnant le code et la créativité, nous voulons révéler la richesse latente de ce paysage ancien, en invitant les spectateurs à contempler une question profonde: Le vide n'est-il qu'un mirage, masquant les profondeurs illimitées de l'existence qui attendent d'être découvertes?"

S'appuyer sur l'IA pour créer de l'art présente de nombreux défis, note AlSafi.

"Cela redéfinit notre compréhension de la créativité, de la paternité et de l'expérience humaine. Elle ouvre la voie à un nouveau domaine d'exploration artistique, où les frontières traditionnelles sont fluides et où le concept d'art est en constante évolution", a-t-il déclaré.

Plus de 300 candidats de 70 pays ont postulé pour le prix et seuls sept d'entre eux ont été présélectionnés. Le lauréat recevra 10 968 dollars.

Les sept finalistes du Sigg Art Prize 2024 sont Alsafi, Dana-Fiona Armour, Léa Collet, Agnieszka Kurant en collaboration avec John Menick, Harrison Pearce, Aaron Scheer et Sasha Stiles.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les associations françaises de journalistes réclament « une fois de plus » un accès illimité à Gaza.

Selon le groupe, le fait d'empêcher les journalistes de travailler librement a permis à la désinformation de se répandre sans contrôle, les faussetés devenant des « armes de guerre utilisées par toutes les parties ». (AFP/File)
Selon le groupe, le fait d'empêcher les journalistes de travailler librement a permis à la désinformation de se répandre sans contrôle, les faussetés devenant des « armes de guerre utilisées par toutes les parties ». (AFP/File)
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  • Près de 30 associations de journalistes, pour la plupart basées en France, ont renouvelé leur appel en faveur d'un accès sans restriction des médias à Gaza,
  • Une lettre ouverte en français, en hébreu et en arabe constitue le dernier appel ignoré en faveur d'un accès à Gaza.

LONDRES : Près de 30 associations de journalistes, pour la plupart basées en France, ont renouvelé leur appel en faveur d'un accès sans restriction des médias à Gaza, tout en exhortant les autorités israéliennes à garantir la sécurité des professionnels des médias « piégés » dans l'enclave, dans des « circonstances sans précédent ».

Dans une tribune publiée mardi dans Le Monde, le groupe, qui comprend les associations de journalistes de France24, d'Arte et de Reporters sans frontières, demande à Israël d'autoriser les médias internationaux à entrer dans la bande de Gaza.

« Déjà condamnée il y a un an, cette situation est sans précédent. Comme dans tout conflit armé, il appartient aux rédactions de mesurer les risques liés à l'envoi de leurs journalistes dans les zones de guerre, comme elles le font partout dans le monde », peut-on lire dans l'article rédigé en français, en hébreu et en arabe.

Le groupe affirme que le fait d'empêcher les journalistes de travailler librement a permis à la désinformation de se répandre sans contrôle, les faussetés devenant des « armes de guerre utilisées par toutes les parties ».

La colonne Theodora a poursuivi : « Le droit d'informer et d'être informé est la pierre angulaire de nos démocraties. Il s'agit d'une liberté fondamentale, inscrite à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. »

Elle ajoute : « Nous demandons donc aux autorités israéliennes de protéger la sécurité des journalistes qui tentent actuellement de travailler à Gaza, et d'ouvrir ce territoire à la presse internationale pour qu'elle puisse faire son travail : informer sans entrave et témoigner du déroulement de cette guerre, l'une des plus meurtrières et violentes de ce début de XXIᵉ siècle. »

Malgré la pression internationale, Israël a interdit aux médias étrangers d'entrer dans la bande de Gaza, obligeant les médias à s'appuyer sur des journalistes locaux chargés de sang et opérant dans une zone de guerre.

Les médias allemands ont adressé une demande similaire à Israël à la mi-septembre, qualifiant l'exclusion des médias internationaux de « sans précédent dans l'histoire récente ».

Le Comité de protection des journalistes a enregistré la mort d'au moins 128 professionnels des médias, presque tous palestiniens, depuis le début du conflit, ce qui en fait la guerre la plus meurtrière pour les journalistes depuis le début des enregistrements en 1992.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com