Visa pour l'image, principal festival de photojournalisme, a "résisté" et ouvre sa 32e édition

Accrochage de  l'exposition Visa pour l'image «Sécheresse et déluge en Inde» du photojournaliste américain Bryan Denton (Raymond Roig/AFP)
Accrochage de l'exposition Visa pour l'image «Sécheresse et déluge en Inde» du photojournaliste américain Bryan Denton (Raymond Roig/AFP)
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Publié le Samedi 29 août 2020

Visa pour l'image, principal festival de photojournalisme, a "résisté" et ouvre sa 32e édition

  • « L'an passé, ici même, certains tentaient de faire croire que si j'étais élu mon premier objectif serait de mettre à mal le festival, voire même de le supprimer. Or il n'en est rien, Visa est toujours là et je m'en félicite », a affirmé le nouveau maire
  • « Ils ont subi la crise du Covid de plein fouet. Entre l'effondrement des recettes publicitaires dans les journaux et les difficultés à se déplacer, ils n'ont pratiquement pas reçu de commandes pendant trois mois »

PERPIGNAN: Visa pour l'image, principal festival de photojournalisme au monde, a ouvert samedi à Perpignan sa 32e édition, la première sous Covid et après l'élection à la mairie du RN Louis Aliot, pour soutenir «plus que jamais » une profession ébranlée par la pandémie.

« L'an passé, ici même, certains tentaient de faire croire que si j'étais élu mon premier objectif serait de mettre à mal le festival, voire même de le supprimer. Or il n'en est rien, Visa est toujours là et je m'en félicite », a affirmé le nouveau maire d'extrême droite lors de l'inauguration.

Le président de l'association Visa pour l'image et ex-ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, a fait part de la «fierté » des organisateurs «d'avoir résisté » en maintenant le festival, même dans une version plus intimiste, malgré la pandémie.

« Défendre Visa pour l'image, c'est défendre la liberté, l'indépendance d'esprit » face à «la violence du monde actuel où se construisent les murs, les barrières, les sectarismes », a-t-il souligné au côté de Louis Aliot.

Il était essentiel de montrer aux photojournalistes que «leur réunion annuelle continue à les soutenir, à présenter leurs travaux au monde entier », a plaidé son directeur historique, Jean-François Leroy.

« Situation très précaire »

« Ils ont subi la crise du Covid de plein fouet. Entre l'effondrement des recettes publicitaires dans les journaux et les difficultés à se déplacer, ils n'ont pratiquement pas reçu de commandes pendant trois mois », a-t-il déploré, alertant sur «la situation aujourd'hui très précaire de beaucoup d'entre eux ».

Mais l'épidémie est aussi pour le secteur une source d'inspiration à la mesure de son onde de choc planétaire : « c'est la première fois dans l'histoire du festival qu'on assiste à un évènement aussi international », a relevé M. Leroy.

« Il y a eu autant de manière de s'emparer du sujet qu'il existe de photographes. On a reçu une palette de propositions complètement hallucinante ».

Parmi les rares exposants à avoir fait le déplacement, le photographe franco-américain Peter Turnley a capté, dans une série de clichés en noir et blanc, les regards des New-Yorkais sous Covid.

L'amour, le deuil, la souffrance et le quotidien par temps de pandémie sont aussi déclinés en images venues des quatre coins du monde dans une autre exposition, collective.

Pour M. Leroy toutefois, l'urgence est ailleurs et se manifeste dans un programme largement consacré à des problématiques « encore plus graves » que le coronavirus: le réchauffement climatique et les conséquences de l'activité humaine sur l'environnement.

« Sauver la planète ? »

« Je pense qu'on viendra à bout de cette épidémie, je ne suis pas sûr qu'il ne soit pas déjà trop tard pour sauver la planète », s'inquiète-t-il auprès de l'AFP.

De l'Inde au Pérou, en passant par les Philippines, le photographe américain James Whitlow Delano rend ainsi compte d'une « planète noyée sous le plastique », avec des images terrifiantes de villages, fleuves et vallées noyés sous les déchets.

Victoria Moriyama a elle braqué son objectif sur la déforestation de la plus grande forêt tropicale du monde, l'Amazonie, tandis que Bryan Denton déroule le cycle « infernal » des sécheresses et inondations en Inde, dû au changement climatique.

L'eau est également au cœur de l'exposition de Sanne Derks sur Cuba. « En pensant à une île tropicale, on ne s'imagine pas qu'il ait un problème de pluie », explique à l'AFP la photojournaliste néerlandaise.

Pendant plusieurs mois, elle a enquêté sur cette pénurie, la façon dont elle est gérée par l'Etat communiste, et l'inventivité des Cubains pour faire face.

Cette ancienne anthropologiste a opéré un changement radical de carrière à 35 ans, se lançant à corps perdu dans le photojournalisme, « mais je n'avais aucune idée que ça allait être si dur ».

Aujourd'hui âgée de 40 ans, elle dit gagner l'équivalent «de ce que touchent les personnes qui vivent avec le seuil de pauvreté » aux Pays-Bas.

Dans les quatre lieux de Perpignan où sont exposées la vingtaine de projets, les visiteurs masqués déambulent sans se bousculer, loin de l'affluence des années précédentes. Et dans les hôtels de la ville, privés de l'afflux habituel de festivaliers, l'ambiance est plutôt morose.


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com