Première plénière de la Conférence sur l'avenir de l'Europe

« Cette conférence est une expérience unique », a vanté l'eurodéputé libéral belge Guy Verhofstadt dans l'hémicycle du Parlement européen à Strasbourg (Photo, AFP).
« Cette conférence est une expérience unique », a vanté l'eurodéputé libéral belge Guy Verhofstadt dans l'hémicycle du Parlement européen à Strasbourg (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 19 juin 2021

Première plénière de la Conférence sur l'avenir de l'Europe

  • La Conférence sur l'avenir de l'Europe espère réussir à inciter les citoyens à participer à cette vaste consultation sur le futur de l'Union européenne
  • La Conférence prend également la forme d'une plateforme en ligne multilingue permettant aux citoyens européens de partager leur vision du futur de l'Europe

STRASBOURG: La Conférence sur l'avenir de l'Europe a tenu samedi matin sa première séance plénière à Strasbourg, en espérant réussir à inciter les citoyens, pour l'heure encore peu impliqués, à participer à cette vaste consultation sur le futur de l'Union européenne.

« Cette conférence est une expérience unique », a vanté l'eurodéputé libéral belge Guy Verhofstadt dans l'hémicycle du Parlement européen à Strasbourg, qui avait déjà accueilli le 9 mai la cérémonie de lancement de cette conférence en présence du président français Emmanuel Macron. Celui-ci avait alors parlé d'un « exercice inédit » pour envisager les dix prochaines années.

Etablissant une comparaison avec une course de relais, Verhofstadt, coordinateur pour la délégation du Parlement européen, a expliqué que les citoyens allaient d'abord exprimer leurs souhaits avant de passer le relais à la plénière qui formulera « des propositions concrètes de réformes » puis, enfin, passera le relais aux institutions de l'UE pour leur mise en œuvre.

« Nous devons faire en sorte que cette conférence fonctionne, nous devons avoir des résultats concrets à la fin », a insisté Ana Paula Zacarias, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes du Portugal, pays qui préside actuellement l'UE.

« Ce que nous essayons de faire maintenant est d'amener les citoyens européens à parler ensemble et apporter des idées sur l'Europe que nous voulons construire », a-t-elle ajouté face à une assemblée composée essentiellement de 108 eurodéputés, 54 représentants du Conseil, trois membres de la Commission européenne, 108 représentants des Parlements nationaux et seize représentants des partenaires sociaux et de la société civile.

En revanche, les 108 citoyens censés participer également à cette plénière sont toujours en cours de sélection et ne devraient donc participer aux travaux qu'après l'été, ce qui n'a pas manqué de soulever des critiques.

Outre la plénière, la Conférence sur l'avenir de l'Europe prend la forme d'une plateforme en ligne multilingue permettant aux citoyens européens de partager leur vision du futur de l'Europe. En France sont également prévues des « consultations citoyennes » à l'automne.

Mais alors que la participation des citoyens au débat reste la principale inconnue, la plateforme, mise en service mi-avril, avait attiré samedi plus de 17 700 participants. L'UE compte environ 450 millions d'habitants.

Les propositions qui seront tirées de ces travaux sont attendues au printemps 2022, en pleine présidence française de l'UE et peu avant l'élection présidentielle, alors que Macron compte mettre l'Europe au cœur de sa campagne.

Le lancement de la Conférence sur l'avenir de l'Europe a pris plus d'un an de retard en raison de la pandémie de Covid-19, mais également d'âpres négociations entre les institutions européennes pour se mettre d'accord entre elles sur son fonctionnement, ce qui a pu lancer un mauvais signal sur la volonté de l'UE à en tirer de véritables orientations politiques.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.