Avant Cyberpunk 2077, ces jeux qui ont refusé le «Game over»

Des copies du jeu Cyberpunk 2077 pour la PlayStation de Sony sont exposées dans la section jeux d'un magasin à Tokyo le 18 décembre 2020. (Photo, AFP)
Des copies du jeu Cyberpunk 2077 pour la PlayStation de Sony sont exposées dans la section jeux d'un magasin à Tokyo le 18 décembre 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 20 juin 2021

Avant Cyberpunk 2077, ces jeux qui ont refusé le «Game over»

  • Même si CD Projekt se targue d'avoir vendu plus de 13 millions d'exemplaires, la confiance des joueurs dans le studio est «brisée»
  • Au lieu d'acter l'échec de leur titre et de passer au suivant, les développeurs décident d'améliorer leur copie, au travers de mises à jour régulières

BRUXELLES: Bugs en pagaille, vague de remboursements... alors que Cyberpunk 2077 fait son retour lundi sur la boutique en ligne Playstation Store de Sony après un exil forcé de 184 jours, le studio CD Projekt doit désormais regagner la confiance des joueurs.

"Il existe une possibilité de rédemption", estime Yohan Bensemhoun, testeur pour le site jeuxvideo.com, "mais c'est un pari très risqué: si ça foire, vous pouvez mettre la clé sous la porte." Même si CD Projekt se targue d'avoir vendu plus de 13 millions d'exemplaires, la confiance des joueurs dans le studio est "brisée". Et rares sont les titres à avoir réussi à renverser la vapeur.

"No Man's Sky" fait figure d'exception. À sa sortie à l'été 2016, le jeu est attendu comme une révolution. Le studio britannique Hello Games promet d'incarner un explorateur spatial dans un univers quasiment infini, où chaque planète rencontrée abrite un écosystème unique. "C'est l'un des jeux que j'ai le plus attendu de ma vie", se souvient Matthew Winter, joueur britannique de 31 ans.

Mais c'est un titre perclus de bugs, répétitif et moins beau qu'annoncé qui atterrit sur Playstation 4. "On était un peu déconfit", raconte Yohan Bensemhoun, en charge du test à l'époque, "et les joueurs lui ont fait une réputation abominable sur les réseaux sociaux".

Les demandes de remboursement s'accumulent, suivies d'excuses publiques du studio.

Persévérance

Au lieu d'acter l'échec de leur titre et de passer au suivant, les développeurs décident d'améliorer leur copie, au travers de mises à jour régulières. Un choix peu courant dans le milieu. Cinq ans plus tard, "No Man's Sky" ne ressemble plus à ce qu'il était à ses débuts. 

"C'est vraiment devenu le jeu que j'attendais", s'enthousiasme Matthew Winter qui, sous le pseudo d'Almost Epic Gaming, s'est relancé dans les étoiles et partage ses aventures en ligne sur la plateforme Twitch. 
"La recette de la rédemption d'Hello Games a été d'écouter les retours de la communauté", explique Yohan Bensemhoun. "Ils se sont rachetés avec ce suivi exemplaire, gratuit, et en ont fait un très bon jeu, encore beaucoup joué aujourd'hui." 

De la persévérance, les développeurs de "Final Fantasy XIV" ont dû aussi en faire preuve. Le lancement en 2010 de ce jeu de rôle en ligne massivement multijoueur (MMORPG) - issu d'une très populaire saga vidéoludique - est pour le moins chaotique. Le jeu engrange des notes moyennes, en-deçà des épisodes canoniques de la série, et les joueurs critiquent son manque de contenu.

Au point que l'éditeur japonais Square Enix décide de faire table rase: l'équipe de développement est remaniée et l'univers du jeu supprimé, au profit d'une nouvelle version mise en ligne en 2013. "La première version, à laquelle on ne peut plus jouer aujourd'hui, est devenue une légende", raconte Daniel Andreyev, journaliste et auteur, qui parcourt le titre depuis plus de deux ans.

Petit à petit, "Final Fantasy XIV" renait de ses cendres et se construit une communauté fidèle, totalisant plus de 20 millions de joueurs à l'été 2020. Derrière cette obstination, "il y a un intérêt économique extraordinaire", souligne Daniel Andreyev: ce genre de jeu est particulièrement rentable car basé sur un abonnement. "La vie d'une société se joue là-dessus et si tu t'avoues vaincu, c'est une perte sèche."

Modèle économique

Parfois, ce n'est pas la mauvaise qualité technique d'un jeu qui lui cause du tort, mais son modèle économique. L'éditeur américain Electronic Arts en a fait les frais fin 2017, lors de la sortie du très attendu "Star Wars: Battlefront II". Si techniquement cet opus tient la route, son système de progression provoque la colère des joueurs.

Pour améliorer leur personnage, ils doivent acheter des "caisses à butin" ("loot boxes"), au contenu aléatoire, contre de l'argent fictif dans le jeu. S'il est possible de les acquérir en jouant un certain nombre d'heures, ceux qui sont prêts à passer à la caisse peuvent accélérer le processus en déboursant de l'argent, réel cette fois.

Si la pratique n'est pas nouvelle, elle est vécue comme une trahison par les fans, qui appellent au boycott. L'éditeur fait machine arrière à la dernière minute et abandonne définitivement ce système quelques mois après le lancement, mais le mal est fait. L'image de "Star Wars: Battlefront II" est écornée, il faudra des mois et l'ajout gratuit de nombreux niveaux et personnages emblématiques de la saga pour que les joueurs reviennent.

Malgré tout, "il y aura de plus en plus de cas comme ça à l'avenir", pronostique Daniel Andreyev, pointant la difficulté à concilier un temps de développement de plus en plus en long avec le retour sur investissement pour l'éditeur. "Dans le jeu vidéo, les intérêts commerciaux prévalent souvent sur la qualité du produit."


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.