Les Fashion Weeks cherchent leur expression post-Covid

Chanel défilera en juillet pendant la haute couture, événement exclusivement parisien, ainsi que Dior, qui vient de renouer avec le physique jeudi à Athènes pour une collection croisière. (Photo, AFP)
Chanel défilera en juillet pendant la haute couture, événement exclusivement parisien, ainsi que Dior, qui vient de renouer avec le physique jeudi à Athènes pour une collection croisière. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 20 juin 2021

Les Fashion Weeks cherchent leur expression post-Covid

  • A Milan, trois défilés physiques des poids lourds (Dolce & Gabbana, Etro, Armani) ont célébré le début du retour à la normale
  • Le créateur brésilien Francisco Terra, de la jeune marque Neith Nyer, a de son côté préféré se retirer du calendrier parisien

PARIS: Après Milan, Paris reprend le flambeau avec une poignée de défilés pour le prêt-à porter masculin à partir de mardi, qui sera suivi de la haute couture en juillet: entre les grands absents et les nouveaux formats, la mode cherche son expression post-Covid. 

Dior, Hermès et quatre autres marques convient le public pour des défilés de la Fashion Week homme à Paris, sur 72 maisons inscrites dans le calendrier officiel.

A Milan, trois défilés physiques des poids lourds (Dolce & Gabbana, Etro, Armani) ont célébré le début du retour à la normale. New York ne reprendra qu'en septembre, tandis que la Fashion Week de Londres, désormais "gender-neutral" (non genrée) s'est déroulée sous format numérique. 

A Paris, Louis Vuitton reste dans le virtuel tout comme Dries Van Noten, Yohji Yamamoto, Issey Miyake, Loewe ou Tom Browne.

"Il y a un appétit très fort pour revenir au physique", déclare à l'AFP Pascal Morand, président exécutif de la Fédération de la haute couture et de la mode française.  

Mais après la pandémie du Covid-19 qui a accéléré la révolution numérique "on va rentrer dans un univers +phygital+, ce ne sera pas l'un ou l'autre, ce sera les deux et c'est un facteur d'innovation".

«Absences temporaires»

Après avoir présenté sa collection homme le 8 avril à Shanghaï devant "un public vivant", le directeur artistique de Berluti, Kris Van Assche a quitté la maison. Son départ a coïncidé avec les annonces du PDG de Berluti, Antoine Arnault, que la maison aura désormais son propre calendrier. 

Autre grand absent: Hedi Slimane, directeur artistique de Celine qui, déjà avant la pandémie, jugeait la Fashion Week "caduque". 

"Le caractère événementiel et la rareté me semblent plus essentiels aujourd’hui que l’exercice de style obligatoire à heure fixe", disait-il dans une interview au journal Le Monde en janvier 2020. 

Ses deux dernières collections homme et femme ont été présentées en février et avril dans des films poétiques tournés dans des châteaux.

Interrogé sur ces absences, Pascal Morand dédramatise en rappelant qu'il y avait toujours eu "des écarts" et veut croire que l'institution n'est "pas menacée". 

"C'est la vie, il peut y avoir des absences temporaires", souligne-t-il tout en se félicitant du retour dans le calendrier homme de Courrèges et de Balenciaga dans la haute couture et du fait que les "jeunes marque du monde entier veulent venir".

Instagram plutôt que calendrier

Le créateur brésilien Francisco Terra, de la jeune marque Neith Nyer, a de son côté préféré se retirer du calendrier parisien. 

"Frustré" après les présentations virtuelles, il organise jeudi un défilé à Paris, suivi d'un événement sur quatre jours dont un pop up store "pour tester la réaction des clients directement après le défilé".

"Je ne pense pas qu'on a vraiment besoin du calendrier. L'image d'une jeune marque se fait sur Instagram, avec les célébrités et surtout en dehors des saisons", dit-il.

Alors que la mode est sortie du cadre pendant la crise sanitaire, le président des activités mode de Chanel, Bruno Pavlovsky, a appelé en mai à "retrouver un peu de discipline" et réintégrer le calendrier officiel. 

Chanel défilera en juillet pendant la haute couture, événement exclusivement parisien, ainsi que Dior, qui vient de renouer avec le "physique" jeudi à Athènes pour une collection croisière.

«Vous n'avez pas l'ambiance»

"L'idée de pouvoir revenir au défilé physique nous rend optimiste", déclare Maria Grazia Chiuri, styliste de Dior femme pour qui maintenir le rythme des collections relève de la responsabilité face à ses fournisseurs et entreprises touchés par la crise.   

Les maisons de couture plus petites, qui habillent principalement les princesses du Moyen-Orient, estiment qu'il est trop tôt pour revenir aux défilés, et préparent des films.

"On ne va pas faire un défilé en sachant que les relais d'opinion ne peuvent pas se déplacer de Chine, d'Arabie Saoudite, du Qatar ou des Etats-Unis. Cela demande des sommes indues pour avoir un podium et du public derrière les masques", explique à l'AFP Julien Fournié. 

En ce moment, "vous n'avez pas l'ambiance", soutient Stéphane Rolland. "Les défilés ne me manquent pas parce que je sais que je vais les retrouver", conclut-il. 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.