Hatem Iraqi ou la dévotion au patrimoine historique du Royaume saoudien

Hatem Iraqi. (AN photos par Huda Bashatah)
Hatem Iraqi. (AN photos par Huda Bashatah)
Short Url
Publié le Dimanche 30 août 2020

Hatem Iraqi ou la dévotion au patrimoine historique du Royaume saoudien

  • « J’ai hérité de mon père ces vestiges et objets historiques qui remontent aux Omeyyades, aux Abbassides et aux Ottomans »
  • « Il convient de souligner qu’à l’horizon de 2030, plus de trente millions de visiteurs et de pèlerins pourront visiter ce musée »

LA MECQUE : La maison de Hatem Iraqi est plus qu’une maison. Elle renferme plus de 1 000 objets culturels et historiques, dont certains datent de 800 ans.

« J'ai hérité de mon père ces vestiges et objets historiques qui remontent aux Omeyyades, aux Abbassides et aux Ottomans, rappelant des événements et des histoires célèbres », a-t-il précisé à Arab News.

Iraqi nous explique qu’il a consacré son temps, beaucoup de soins et d’efforts à la préservation de ces objets dans sa résidence de La Mecque, et qu’il accomplit ainsi la volonté de son père en se vouant à cette tâche.

Ces objets comprennent de nombreux objets : Corans, manuscrits, livres, argent, ustensiles, timbres, photos, cartes, magazines, épées, instruments de musique, outils, meubles, objets de décoration et vêtements. Ils racontent l'histoire de la péninsule Arabique, des premiers temps jusqu'à l’émergence et au développement de l'Arabie saoudite moderne. Cette collection abrite également des antiquités et des vestiges d'autres pays du monde.

C’est un véritable défi de rassembler une telle collection, confie Iraqi, d'autant que tous ces objets ont une grande importance culturelle et constituent un patrimoine extraordinaire. Ils témoignent d’événements importants du passé de La Mecque, et ce sont à ce titre des « joyaux inestimables » que son père a préservés durant toute sa vie grâce à de son attachement à l’histoire et aux monuments de La Mecque.

Son père, Faisal Iraqi, était connu à La Mecque pour ses collections de pièces historiques et pour son enthousiasme et son amour pour le patrimoine de la ville. Il a passé plus de cinquante ans à accumuler une multitude d’objets, se déplaçant et voyageant sans cesse.

Hatem aimerait qu’il existe un équivalent saoudien du Louvre, avec des musées privés exposant leurs objets et trésors historiques sous un même toit, transformant le pays en une plate-forme culturelle au rayonnement international.

« Il convient de souligner qu’à l’horizon de 2030 plus de trente millions de visiteurs et de pèlerins pourront visiter ce musée et de se familiariser avec le riche patrimoine de ce pays, sous toutes ses formes, y compris culturelle et intellectuelle, et constater de quelle façon ces objets historiques sont transmis d'une génération à l'autre », précise Hatem, faisant référence à l'un des objectifs les plus importants du plan de réforme de la Vision 2030 du Royaume, avec un seuil espéré de trente millions de pèlerins visitant le pays d'ici à 2030.

Les musées de La Mecque devraient faire l’objet de grandes attentions, en particulier les musées privés, explique-t-il, et les gens devraient considérer le tourisme comme une industrie à travers laquelle les Saoudiens pourraient présenter leur vision, leurs objectifs et leurs aspirations.

« La Mecque est la région que chaque musulman souhaite visiter, pour avoir entendu parler de cette ville et de son extraordinaire patrimoine dans les principaux ouvrages de référence. Ils viendraient alors vivre cette expérience et découvrir ces richesses. Notre rôle à cet égard est de faciliter ces découvertes afin d’élargir cette vision touristique, en ouvrant des musées selon des critères internationaux, en les soutenant et en les considérant comme un réel levier d’essor économique. »

Il ajoute que les habitants de La Mecque ont prouvé la profondeur et la longévité de leurs liens avec les visiteurs et les pèlerins à travers l’histoire, et qu'ils se sentent fiers de servir les visiteurs d'Allah.

Dans les temps anciens, rappelle-t-il, les habitants de La Mecque ouvraient leurs portes pour accueillir pèlerins et visiteurs dans leurs propres maisons durant les périodes saisonnières comme le Hajj et l’Omra. Ils avaient aussi pour habitude de partager leur nourriture avec eux malgré les difficultés, la famine et le besoin.

« Il est temps désormais pour les pèlerins et les visiteurs d’entrer une fois de plus dans ces maisons, et de se familiariser avec les vestiges historiques qui reflètent la longue histoire de La Mecque au service des visiteurs de la maison d'Allah », conclut Hatem Iraqi.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur www.arabnews.com


Quand l’art met en lumière les réalités cachées du Liban

Joana Hadjithomas et Khalil Joreige ont dévoilé les résultats d'une décennie de recherche et d'expérimentation dans une exposition intitulée Remembering the Light. (Photo AN)
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige ont dévoilé les résultats d'une décennie de recherche et d'expérimentation dans une exposition intitulée Remembering the Light. (Photo AN)
Short Url
  • Les décombres des villes, des camps de réfugiés palestiniens et des chantiers de construction ont été réarrangés en images et en capsules transparentes
  • Les artistes, guidés par des archéologues, présentent l'histoire enchevêtrée de la ville à travers des formes sculpturales qui font écho à la terre et au sable rouge utilisés pour recouvrir le sol

BEYROUTH : Les amateurs d'art peuvent se lancer dans une exploration étonnante avec Joana Hadjithomas et Khalil Joreige dans les profondeurs des eaux et du sol du Liban, à la recherche des secrets cachés de ses mondes souterrains invisibles.

Au musée Sursock, dans la rue historique Sursock de Beyrouth, Hadjithomas et Joreige ont dévoilé les résultats d'une décennie de recherches et d'expérimentations dans une exposition intitulée "Remembering the Light" (Se souvenir de la lumière).

Cette exposition est une expérience transcendante qui explore diverses formes d'expression, en se penchant sur le temps, la mémoire et les profondes transformations des villes, des corps et de l'histoire.

Le résultat de cette recherche a pris la forme d'installations artistiques, de photographies et de sculptures qui racontent les subtilités de l'archéologie, avec des éléments imaginatifs et des références à la fragilité et à la permanence.

Ces œuvres évoquent des perspectives sur la matérialité, la mémoire et les récits non découverts, plongeant dans ce qui est enterré, oublié ou obscurci, à des profondeurs atteignant 45 mètres, dans un remarquable voyage à travers le temps.

L'exposition tire son titre d'une vidéo réalisée en 2016, dans laquelle les deux artistes explorent le spectre de la lumière sous l'eau et la lueur qui émane de ses profondeurs, abordant le présent en collaborant avec des géologues, des archéologues, des poètes, des plongeurs et des scientifiques.

Les artistes ont déclaré qu'à travers les peintures de l'exposition, ils montrent comment "des phénomènes inattendus se produisent sous l'eau. La perception sensorielle change au fur et à mesure que l'on descend dans l'eau. Le spectre lumineux diminue et les couleurs s'estompent, le rouge disparaissant en premier, suivi de l'orange, du jaune, du vert et du bleu, jusqu'à ce que tout soit englouti dans l'obscurité. Cependant, lorsque le fond marin sombre est éclairé, les obstacles se souviennent de la lumière et la reflètent".

Hadjithomas et Joreige affirment que l'expérience vécue par les plongeurs qu'ils ont recrutés reflète les dangers auxquels sont confrontés les migrants qui traversent la mer Méditerranée. Ils ont accompagné cette expérience d'une scène de foulard tombant en cascade, symbolisant les souvenirs d'une guerre submergée par le temps.

L'exposition présente une pile de couches de terre portant les traces matérielles des périodes archéologiques et géologiques dans les villes de Beyrouth, Nahr Al-Bared au nord du Liban, et Tripoli, réalisées au cours de la dernière décennie.

Les décombres des villes, des camps de réfugiés palestiniens et des chantiers de construction ont été réarrangés en images et en capsules transparentes, révélant des scènes brisées de la vie des gens au fil du temps. La terre s'est donc transformée en un carnet sur lequel Hadjithomas et Joreige ont consigné les histoires effacées.

L'une d'entre elles se déroule dans le camp de Nahr Al-Bared (Cold River Bed), établi en 1948 et détruit après le conflit de 100 jours en 2007 entre Fateh Al-Islam et l'armée libanaise. Alors que les efforts de reconstruction commençaient et que les décombres étaient déblayés, des couches de ruines archéologiques sont apparues de manière inattendue : les vestiges de la mythique cité romaine d'Orthosia, qui aurait été détruite par un tsunami en 551 après Jésus-Christ.

Lors de l'exposition, les artistes, guidés par des archéologues, présentent l'histoire enchevêtrée de la ville à travers des formes sculpturales faisant écho à la fois à la terre et au sable rouge utilisés pour recouvrir le sol.

Un diaporama d'images ou de témoignages raconte une histoire qui mêle de manière vertigineuse déplacements humains, conflits militaires et découvertes archéologiques.

La matière extraite des carottes - sol, roches, argile et calcaire - est soigneusement conservée pour être analysée par les ingénieurs, avant toute construction.

Guidés par ces archéologues et géologues, les artistes ont collecté et resculpté ces restes de mondes enfouis pour rendre visibles les empreintes des occupations humaines successives, des bouleversements écologiques et des civilisations disparues.

L'histoire ne se déroule pas comme une succession cohérente de couches chronologiques, mais plutôt comme un enchevêtrement dynamique d'époques, marquées par des ruptures, où s'entremêlent traces et civilisations.

Joreige a consacré une partie de l'exposition à son oncle, enlevé en 1985 pendant la guerre civile libanaise, en reconstituant certains de ses souvenirs.

Il a rassemblé les films non développés qu'il pouvait trouver dans sa maison abandonnée, chacun durant 180 secondes, et avant qu'ils ne s'effacent, il les a imprimés sur des feuilles vierges, produisant de faibles impressions qui ne pouvaient être déchiffrées qu'en y regardant de plus près.

Joreige les décrit comme "une tentative de résister à la disparition".

« C'est une forme de deuil qui n'a pas encore trouvé de fin, des souvenirs qui se sont estompés mais qui ne disparaîtront pas », a-t-il conclu. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'actrice Christine Hakim à Cannes pour soutenir la «nouvelle vague» du cinéma indonésien

Short Url
  • "Nous amenons à Cannes de jeunes cinéastes talentueux pour présenter cette nouvelle vague. C'est important pour l'avenir du cinéma indonésien et je crois que l'impact sera grand", résume-t-elle
  • A 68 ans, Christine Hakim, grande dame du cinéma indonésien révélée dès 1973 dans "Cinta Pertama" et reconnue à l'étranger notamment grâce à "L'Homme qui dort", du Japonais Kohei Oguri, n'a rien perdu de sa passion pour le 7e art

JAKARTA: Membre en 2002 du jury présidé par David Lynch, l'actrice indonésienne Christine Hakim explique dans un entretien avec l'AFP qu'elle retourne cette année au Festival de Cannes pour promouvoir la "nouvelle vague" du cinéma de son pays.

"Nous amenons à Cannes de jeunes cinéastes talentueux pour présenter cette nouvelle vague. C'est important pour l'avenir du cinéma indonésien et je crois que l'impact sera grand", résume-t-elle.

A 68 ans, Christine Hakim, grande dame du cinéma indonésien révélée dès 1973 dans "Cinta Pertama" et reconnue à l'étranger notamment grâce à "L'Homme qui dort", du Japonais Kohei Oguri, n'a rien perdu de sa passion pour le 7e art.

Actrice, elle est aussi devenue productrice pour donner naissance en 1998 à "Daun di Atas Bantal" ("Feuille sur un Oreiller"), réalisé par Garin Nugroho.

Sélectionné à Cannes dans la catégorie Un certain regard, le long-métrage où elle tient l'un des rôles principaux est devenu un classique du cinéma du vaste archipel.

Garin Nugroho, à qui elle a donné sa chance et qui depuis n'a cessé de tourner ("Opera Jawa", "Samsara"), fait partie de la délégation indonésienne d'une soixantaine de professionnels présents à Cannes, notamment au Marché du film, en compagnie également de la productrice Yulia Evina Bhara, membre cette année du jury de la Semaine de la Critique.

Cette dernière, à la tête de la société KawanKawan Media, coproduit "Renoir", réalisé par le Japonais Chie Hayakawa, en compétition officielle pour la Palme d'or. Celle-ci sera attribuée à la clôture du festival, le 24 mai.

"Garin Nugruho sera là, mais aussi le prometteur et multitalentueux Reza Rahadian, ainsi que Robby Ertanto, (Yosep) Anggi Noen, primé dans de nombreux festivals, ou l'actrice Chelsea Islan", souligne encore Mme Hakim, longtemps proche de Bertrand Tavernier.

"40 ans plus tard" 

"Je suis heureuse de revenir à Cannes, pour les jeunes cinéastes indonésiens, car je dois rendre à la jeune génération ce que le cinéma m'a donné", confie celle qui a rendu un hommage plein d'émotion à Pierre Rissient, son "frère".

Ce grand personnage du cinéma français, méconnu du grand public, tour à tour producteur, programmateur et découvreur de talents, disparu en 2018, a contribué à la reconnaissance de nombreux cinéastes, dont Clint Eastwood, Jane Campion ou Quentin Tarantino, et mis en lumière le cinéma asiatique.

Grâce à lui, Cannes a pu découvrir en 1989 "Tjoet Nja'Dhien" d'Eros Djarot, avec Christine Hakim au générique, sélectionné à La Semaine de la critique et tout premier film indonésien projeté sur la Croisette.

"Je n'oublierai pas que Pierre m'avait invitée à la projection en compétition de +Pale Rider+, de Clint Eastwood, en 1985. Quarante ans plus tard, je reviens à Cannes et je dois être là aussi pour ce que Pierre a fait pour le cinéma indonésien et asiatique", ajoute encore l'amie balinaise de Julia Roberts dans "Eat, Pray, Love", sorti en 2010.

Pays de 280 millions d'habitants, l'Indonésie possède un marché du cinéma très dynamique, avec pas moins de 126 millions d'entrées en salle en 2024 et 285 films produits en 2024, soit autant qu'en France.

Les films d'horreur représentent la moitié de la production et des entrées, tandis que le cinéma d'auteur reste modeste. Jakarta souhaite néanmoins l'encourager, avec l'appui de la France et du Centre national de la Cinématographie (CNC). Via, par exemple, des coproductions France-Indonésie, notamment avec KawanKawan Media, qui a produit "Tiger Stripes", sélectionné à La Semaine de la critique en 2023.

Le soutien au cinéma, dans le cadre d'un "partenariat culturel", constituera du reste "une priorité" de la visite d'Etat du président Emmanuel Macron en Indonésie à la fin mai, a indiqué l'ambassade de France.

"Nous avons beaucoup de jeunes cinéastes récompensés dans des festivals internationaux, comme Kamila Andini à Toronto", a aussi relevé la jeune actrice Asmara Abigail, dans laquelle Christine Hakim fonde beaucoup d'espoir.

"Nous produisons beaucoup de genres différents. Sur le modèle de ce qu'a connu le cinéma sud-coréen, je pense donc que c'est un moment fructueux pour le développement du cinéma indonésien", a ajouté l'actrice de 33 ans, révélée dans des films de Joko Anwar ("Satan's Slaves", "Impetigore") et qui tiendra un rôle principal dans "The Ghost and the Gun", tourné en juin prochain à Bali et dont le projet sera présenté à Cannes.


Gallimard dénonce les «parallèles forcés ou inexacts» entre «Houris» de Kamel Daoud et la vie de Saâda Arbane

Gallimard a dénoncé mardi les "parallèles forcés ou inexacts" entre l'intrigue du livre "Houris" de l'écrivain franco-algérien Kamel Daoud, prix Goncourt 2024, et la vie de Saâda Arbane, une Algérienne qui l'accuse d'avoir volé son histoire tragique. (AFP)
Gallimard a dénoncé mardi les "parallèles forcés ou inexacts" entre l'intrigue du livre "Houris" de l'écrivain franco-algérien Kamel Daoud, prix Goncourt 2024, et la vie de Saâda Arbane, une Algérienne qui l'accuse d'avoir volé son histoire tragique. (AFP)
Short Url
  • Cette "œuvre d'imagination" est basée sur "une intrigue", des "personnages" et des "événements empruntés au vécu de Kamel Daoud et à des faits historiques et criminels connus", soutient encore Gallimard
  • "Ces sources d'inspiration propres à tout romancier sont libres en France, selon une jurisprudence plus que séculaire, et ne relèvent pas du domaine de la vie privée", a-t-on encore ajouté

PARIS: Gallimard a dénoncé mardi les "parallèles forcés ou inexacts" entre l'intrigue du livre "Houris" de l'écrivain franco-algérien Kamel Daoud, prix Goncourt 2024, et la vie de Saâda Arbane, une Algérienne qui l'accuse d'avoir volé son histoire tragique.

"Les parallèles forcés ou inexacts publiquement revendiqués (qu'il s'agisse de tatouages, d'un quartier, d'une plage ou d'un lycée d'Oran ou encore d'un avortement...) traduisent en réalité une déformation de l'histoire du livre et ne pourront transformer 'Houris' en une biographie ou une auto-fiction", affirme l'éditeur dans un communiqué.

Cette "œuvre d'imagination" est basée sur "une intrigue", des "personnages" et des "événements empruntés au vécu de Kamel Daoud et à des faits historiques et criminels connus", soutient encore Gallimard.

"Ces sources d'inspiration propres à tout romancier sont libres en France, selon une jurisprudence plus que séculaire, et ne relèvent pas du domaine de la vie privée", a-t-on encore ajouté.

Visé par deux mandats d'arrêt internationaux émis par l'Algérie, une plainte et une assignation en France, Kamel Daoud a dénoncé lundi "une forme de persécution judiciaire" auprès du journal Le Figaro.

Son avocate, Me Jacqueline Laffont, a fait mardi auprès de l'AFP un parallèle avec le sort de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, détenu à Alger depuis novembre.

L'avocate a aussi dénoncé les "attaques médiatiques et judiciaires qui visent, à partir d'un récit biaisé et d'une présentation inexacte des faits, à discréditer le travail d'écrivain (de son client, ndlr), la probité de ses proches et l'intégrité de son œuvre".

"Contrairement à ce que Saâda Arbane soutient, 'Houris' est une œuvre de fiction, fondée sur un travail d'imagination, de création littéraire, mais également de recoupement de témoignages et de faits historiques liés à la guerre civile algérienne, dont Kamel Daoud a été le témoin et qu'il a traités en sa qualité de journaliste", a encore dit Me Laffont.

L'avocate a assuré que l'histoire de Saâda Arbane avait été "rendue publique par sa propre mère, était déjà connue avant la publication du roman", qu'elle n'est "malheureusement pas la seule survivante mutilée de la guerre civile algérienne (...) ni la seule à avoir échappé à une tentative d'égorgement", et encore qu'"Houris" n'est pas le fruit d'une "violation du secret médical" de Mme Arbane.

Cette rescapée d'un massacre pendant la décennie noire de guerre civile en Algérie a déclaré dimanche à l'AFP vouloir "faire reconnaître un préjudice réel et très grave".