Footballeurs, rappeur et présentateur télé cambriolés: huit personnes jugées à Paris

Le joueur brésilien Thiago Silva victime d'un cambriolage à Paris. (Photo, AFP)
Le joueur brésilien Thiago Silva victime d'un cambriolage à Paris. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 21 juin 2021

Footballeurs, rappeur et présentateur télé cambriolés: huit personnes jugées à Paris

  • Le joueur brésilien Thiago Silva s'aperçoit que son coffre-fort, des bijoux et des montres se sont volatilisés. Préjudice estimé: 1,2 million d'euros
  • Au fur et à mesure des filatures et des écoutes, les enquêteurs identifient un groupe d'hommes d'une vingtaine d'années, originaires du quartier populaire parisien de la Goutte d'Or

PARIS: Ils sont soupçonnés d'avoir formé une équipe de cambrioleurs ayant ciblé le footballeur Thiago Silva, le rappeur Booba ou encore un présentateur de télévision: sept hommes et une femme comparaissent à Paris à partir de mercredi.

Le soir du 23 décembre 2018, peu après une heure du matin, Thiago Silva, alors capitaine du Paris Saint-Germain rentre chez lui, dans le huppé XVIe arrondissement de la capitale, après avoir joué un match de Ligue 1 au Parc des Princes, le grand stade parisien.

Bientôt, le joueur brésilien s'aperçoit que son coffre-fort, des bijoux et des montres se sont volatilisés. Préjudice estimé: 1,2 million d'euros. 

Sur les images de vidéosurveillance de la résidence, on voit ce soir-là deux hommes escalader une gouttière puis s'introduire dans l'hôtel particulier par une porte-fenêtre. Quelques minutes plus tard, ils repartent à pied, leur butin dans un sac à dos et une valise dérobées sur place.

Moins d'un mois plus tôt, un autre joueur du PSG, Eric Maxim Choupo-Moting, a déjà été cambriolé pour environ 600 000 euros en maroquinerie et bijoux, alors qu'il disputait un match de Ligue des champions contre Liverpool, le 28 novembre 2018.

Une enquête est ouverte et les enquêteurs remontent vite à deux, puis trois hommes. Au fur et à mesure des filatures et des écoutes, ils identifient un groupe d'hommes d'une vingtaine d'années, originaires du quartier populaire parisien de la Goutte d'Or, dans le XVIIIe arrondissement, ainsi que deux véhicules.

Sept personnes sont finalement interpellées en août 2019, une huitième en novembre. Après plusieurs mois d'investigations, les enquêteurs estiment qu'ils sont aussi liés à d'autres cambriolages, dont celui d'Elie Yaffa alias Booba, le 9 décembre 2018 à Boulogne-Billancourt, près de Paris.

A deux, trois ou quatre selon les cas, ils sont par ailleurs soupçonnés de s'être introduits chez l'animateur de télévision Patrick Sébastien dans la nuit du 2 au 3 août 2019, au domicile du chef cuisinier Jean-Pierre Vigato le 19 août et dans la demeure d'un Saoudien fortuné le lendemain. Les objets disparus sont évalués à 4,2 millions d'euros.

« Grimpeur agile »

Des dizaines de bracelets, bagues, montres et sacs - certains étant des contrefaçons - sont saisis dans l'appartement d'une jeune femme à Aubervilliers (banlieue parisienne), parmi lesquels les victimes reconnaîtront certains de leurs biens. Deux armes, des gilets pare-balles, un vérin hydraulique et un pied de biche sont aussi découverts.

Dans un premier temps, les suspects nient en bloc avant de reconnaître, à partir de mi-2020, leur participation à certains faits tout en réfutant leur implication dans d'autres, ou en affirmant n'avoir eu qu'un rôle de « guetteur ». Certains contestent l'évaluation du préjudice en faisant valoir que certains bijoux étaient des faux.

Pour l'accusation, deux hommes sont au centre de cette série de cambriolages, tous commis en passant par une fenêtre et en l'absence des habitants: Mohamed S. surnommé « Jet Li » ou « Le Chat » - un pseudonyme qu'il conteste - décrit comme un « grimpeur agile », et Abdelazim G. portant le sobriquet de « Bidou ».

Aujourd'hui âgés de 27 à 31 ans, sept prévenus, qui pour la plupart n'avaient pas de source officielle de revenus et un casier très chargé, comparaissent jusqu'au 30 juin pour « vols en réunion » et « association de malfaiteurs ».

La locataire de leur « planque » à Aubervilliers est quant à elle jugée pour cette dernière infraction ainsi que pour « recel » et « détention d'arme »: elle dément tout.

Chez elle, des feuilles avec des adresses et des noms de célébrités ont été retrouvées, mais aucun « informateur » éventuel n'a été repéré et la façon dont une partie des objets ont été revendus n'a pas été éclaircie.

Sollicités, les avocats des prévenus n'ont pas souhaité s'exprimer avant le procès, ou n'étaient pas joignables.

En 2021, quatre autres joueurs du PSG ont été cambriolés. En janvier, l'Espagnol Sergio Rico et l'Argentin Mauro Icardi ont été visés et en mars, son compatriote Angel Di Maria ainsi que des proches du Brésilien Marquinhos, victimes aussi de violences.

 


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.